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Hépatite D chronique – grippe aviaire – Ordre national du Mérite – obésité – pénibilité du travail – implants cérébraux

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Hépatite D chronique : une bithérapie avec le bulévirtide fait ses preuves

Un essai clinique international sous coordination Inserm ouvre de bonnes perspectives quant à l’efficacité du bulévirtide combiné à l’interféron pégylé pour l’hépatite D chronique, rapporte Lequotidiendumedecin​.fr. Avec cette nouvelle piste thérapeutique, menée par une équipe internationale coordonnée par le Pr Fabien Zoulim, hépatologue aux Hospices civils de Lyon et chercheur Inserm, la charge virale est réduite plus rapidement et chez plus de patients que la monothérapie par bulévirtide. La bithérapie associant le bulévirtide (Hepcludex, Gilead) au peginterféron alfa-2a montre une meilleure efficacité dans la réduction de la charge virale que le bulévirtide seul dans l’hépatite D, d’après un nouvel essai clinique. Les résultats de cette phase 2b ont été publiés dans The New England Journal of Medicine. Si l’interféron pegylé alfa-2a est déjà utilisé hors autorisation de mise sur le marché (AMM) dans l’infection au virus de l’hépatite Delta (VHD), et que le bulévirtide dispose d’une AMM européenne, la question de l’efficacité de leur association restait posée.

Lequotidiendumedecin​.fr, 11/06

Grippe aviaire : l’Europe commande un vaccin pour protéger contre la transmission à l’humain

L’UE a annoncé, hier, avoir conclu un contrat lui permettant d’acheter, au nom des États membres, jusqu’à 665.000 doses d’un vaccin prévenant la transmission de la grippe aviaire à l’humain, alors que plusieurs cas ont été rapportés aux États-Unis, au Mexique et en Australie. L’Autorité européenne de préparation et de réaction en cas d’urgence sanitaire (HERA), mise en place lors de la pandémie de Covid-19, a conclu un « contrat-cadre » pour acquérir ces doses sous quatre ans auprès du laboratoire britannique Seqirus, un marché assorti d’une option pour 40 millions de doses supplémentaires. Quinze États membres de l’UE et de l’Espace économique européen (les Vingt-Sept plus la Norvège, l’Islande et le Liechenstein) participent à cet achat en commun, a indiqué la Commission européenne dans un communiqué. La France et la Finlande en font partie, mais pas l’Allemagne, selon l’exécutif européen, qui n’a pas communiqué la liste complète. Ces doses seront destinées aux « personnes les plus exposées » à la transmission potentielle de la grippe aviaire par les oiseaux ou les animaux, comme les travailleurs des élevages de volailles et les vétérinaires, précise le communiqué. Le vaccin du laboratoire Seqirus est le seul autorisé pour l’heure dans l’UE contre la grippe provoquée chez l’humain par les souches H5 du virus de la grippe aviaire.

AFP, 11/06

En bref

Lequotidiendumedecin​.fr rend compte des personnalités du monde de la santé qui ont été promues à l’ordre national du Mérite le 7 juin. C’est le cas de la Pr Marina Cavazzana, promue au grade de commandeur (35 ans de service). Elle est pédiatre, professeur d’hématologie depuis 2000, et directrice du département de biothérapie de l’hôpital Necker (Paris Descartes), à la tête du centre d’investigation clinique en biothérapie (Inserm/AP-HP) et membre du laboratoire de recherche de lympho-hématopoïèse humaine à l’institut Imagine.

Lequotidiendumedecin​.fr, 11/06

Dans son édition Science et Médecine, Le Monde se penche sur la révolution en cours dans les traitements de l’obésité. Des molécules imitant des hormones digestives et agissant sur la satiété révolutionnent la prise en charge des patients obèses. Les autorités sanitaires françaises tardent à valider leur mise sur le marché. Ailleurs, c’est la ruée sur ces traitements, alors que leurs effets à long terme restent inconnus. Le Wegovy fait partie des dernières avancées thérapeutiques dans le traitement de l’obésité. C’est un médicament qui mime l’hormone glucagon-like peptide‑1 (GLP‑1), stimulant son récepteur beaucoup plus que l’hormone naturelle. Cette nouvelle famille de médicaments, nommés « analogues du GLP‑1 », comprend notamment le sémaglutide (Ozempic, Wegovy) et le liraglutide. Ils ont un effet sur la satiété et permettent donc de mieux contrôler la prise d’aliments. « Nos travaux, menés sur de grandes cohortes avec le généticien Philippe Froguel, publiés dans Nature Metabolism, ont montré que les analogues du GLP‑1 ont moins d’effet sur les personnes ayant une ou plusieurs mutations sur un gène codant pour le récepteur GLP‑1 », indique le pharmacologue et chercheur à l’Inserm Ralf Jockers. La recherche est en ébullition.

Le Monde, édition Science et Médecine, 12/06

Le Monde rend compte de la « pénibilité invisibilisée » pour les travailleuses dans des secteurs féminisées comme la vente, la coiffure, l’esthétique ou l’hôtessariat. Les travailleuses, souvent jeunes, sont exposées à de nombreux risques physiques. Et cela en toute invisibilité. Lorsqu’elle a coréalisé une étude sur les apprentis des métiers de l’automobile et de la coiffure, la sociologue Fanny Renard a constaté que, dans la coiffure, « la pénibilité s’avère aussi forte que dans les garages auto : beaucoup de troubles musculo-squelettiques, en raison des postures des bras et des gestes répétés, ou encore une confrontation quotidienne à des produits toxiques ». Les conditions plus instables dans lesquelles s’insèrent les jeunes femmes, notamment peu diplômées, qui se caractérisent par plus de temps partiel et de périodes d’inactivités que les hommes, renforcent cette pénibilité. Pour espérer intégrer l’emploi de manière durable, elles acceptent les tâches les plus ingrates et harassantes, et une instabilité des horaires, a constaté la sociologue Perrine Agnoux, qui a étudié le parcours de jeunes femmes de milieu rural, issues de bac pro soin à la personne, devenues aussi bien aides-soignantes que caissières. « Usées très vite, certaines de ces jeunes travailleuses développent des invalidités précoces (…) », rapporte-t-elle. La santé des femmes au travail demeure un « angle mort de la science », indique Le Monde.

Le Monde, 12/06

L’édition Science et Médecine du Monde brosse le portrait de Stéphanie Lacour, professeure au parcours atypique, à la croisée de l’électronique, de la biologie et de la médecine, qui innove dans les implants cérébraux. Pour sa dernière contribution au Collège de France, vendredi 14 juin, Stéphanie Lacour convie experts européens et américains à un colloque autour des neurotechnologies et de l’éthique, un débat au cœur de l’actualité.

Le Monde, édition Science et Médecine, 12/06