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Grippe aviaire – dépression – troubles alimentaires – cancer – choléra – pédiatrie – syndrome de l’intestin irritable

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Grippe aviaire : « Pas encore de risque de pandémie »

Depuis un mois, le virus H5N1 s’est propagé dans plusieurs élevages bovins aux États-Unis. Le 18 avril, l’OMS a fait part de son « énorme inquiétude ». Le virologue Bruno Lina décrypte, dans L’Humanité, l’état de la menace. Il explique : « Pour le moment, quand ce virus rentre chez ces mammifères, il est incapable de réaliser des chaînes de transmission. C’est-à-dire qu’il infecte un animal, mais celui-ci n’est pas capable de le transmettre à un autre animal. C’est la même chose pour l’homme. Pour être contaminé, celui-ci doit être en contact prolongé avec un animal infecté ». Et d’ajouter : « Aujourd’hui, le virus n’a pas encore développé de mutation lui permettant de se transmettre par voie aérienne, ce qui écarte pour le moment le risque de pandémie ». Selon Bruno Lina, « ce qui serait une très mauvaise nouvelle, ce serait de voir que des élevages de cochons soient infectés, parce que les cochons sont les animaux qui adaptent les virus à l’homme ». Il explique que « pour éviter que l’homme ne soit contaminé par de nouveaux virus, il faut arrêter de déstabiliser les écosystèmes, car cela favorise l’émergence des maladies ».

L’Humanité, 29/04

Dépression : les témoignages de patients ont un rôle majeur

A l’occasion du début de deux études sur une cohorte de personnes avec une dépression, l’une portant sur l’annonce du diagnostic, l’autre sur le handicap lié à cette maladie, la psychiatre et chercheuse Astrid Chevance, responsable scientifique de ComPaRe Dépression, cheffe de clinique au Centre de recherche en épidémiologie et statistiques (Inserm UMR1153, université Paris Cité, AP-HP), explique les enjeux de ces recherches originales, où les témoignages des patients ont un rôle majeur. Elle explique qu’« à ce jour, 3 600 personnes ont déjà donné leur consentement et 70 % d’entre elles ont complété tous les questionnaires disponibles. Le recrutement restera ouvert. Avec ces participants, ComPaRe est maintenant la plus grosse cohorte mondiale de personnes concernées par la dépression ». Elle souligne : « L’étude que nous démarrons, dans laquelle nous aimerions inclure 2 000 patients, vise à recueillir des indicateurs objectifs, mais aussi le vécu des personnes, par des questions ouvertes : se sentent-elles handicapées ou non, souhaitent-elles une reconnaissance administrative… ? » L’enjeu est de mieux connaître le handicap généré par une dépression pour améliorer les dispositifs existants. Selon Astrid Chevance, « impliquer les patients dans la recherche sur la dépression n’est pas un impératif éthique, c’est un atout scientifique ».

Lemonde​.fr, 27/04

En bref

Les Echos consacrent un article à Vertexa, qui soigne les troubles alimentaires avec des jeux vidéo.Pour lutter contre les troubles du comportement alimentaire, Vertexa a mis au point une « thérapie digitale ludifiée » utilisant la réalité virtuelle, qui s’intègre dans le protocole de soins des patients atteints d’anorexie, de boulimie ou d’obésité. « A notre connaissance, nous sommes les premiers en France à utiliser le jeu vidéo avec réalité virtuelle dans ce domaine et, surtout, à faire en sorte que le patient soit acteur de son propre parcours », explique William Godart, directeur général de la société incubée par Eurasanté, dans les Hauts-de-France. Il a cofondé Vertexa à la fin 2022 à Arras (Pas-de-Calais) avec le docteur Vincent Florent, médecin nutritionniste et chercheur en neurosciences à l’Inserm, chargé d’une filière spécialisée dans les troubles du comportement alimentaire depuis dix ans au CH d’Arras, qui est à l’initiative du projet. A leurs côtés, Kathleen Jacquez supervise la recherche clinique et réglementaire.

Les Echos, 26/04

Jusqu’ici les scientifiques pensaient que le cancer était principalement dû à des mutations génétiques, comme celle du gène BRCA1 dans le cas du cancer du sein. Dans la revue Nature, des chercheurs du CNRS expliquent avoir découvert que ce n’est pas toujours le cas : certains cancers sont uniquement induits par des modifications épigénétiques. Cette découverte a été faite après un essai sur des drosophiles, des mouches largement utilisées dans les études génétiques. L’équipe de chercheurs français a modifié les quantités d’une sorte de protéine, appelée Polycomb. Ils ont ensuite relancé l’activité de ces protéines. Lorsque la production de ces protéines était interrompue, des cancers se sont développées chez certaines mouches, mais après leur réactivation, les dysfonctionnements ont perduré. « Ce phénomène induit un état tumoral qui se maintient de manière autonome et qui continue à progresser, gardant en mémoire le statut cancéreux de ces cellules alors même que le signal qui l’a provoqué a été restauré », développent les auteurs dans un communiqué.

Pourquoidocteur​.fr, 26/04

« Mayotte s’attend à affronter une épidémie de choléra », titre Le Monde. L’agence régionale de santé (ARS) de Mayotte a annoncé, vendredi 26 avril, l’apparition des trois premiers cas autochtones, dans la commune de Koungou, dans le nord de l’île, qui « ont très probablement été contaminés par une personne symptomatique qui ne s’est pas signalée au SAMU », indique le directeur de l’ARS, Olivier Brahic. Jusqu’à ces trois premiers cas autochtones, les autorités surveillaient avant tout une propagation de la bactérie dans l’île par l’arrivée quasi quotidienne de kwassa-kwassa – des embarcations légères transportant des migrants – partis de l’île voisine comorienne d’Anjouan, distante de 70 kilomètres, où le nombre de malades flambe. Les statistiques du ministère de la santé de l’Union des Comores indiquent en moyenne entre 70 et 90 nouveaux cas par jour. Le 25 avril, 42 décès étaient enregistrés à Anjouan, la plus touchée des trois îles de l’archipel (1 906 cas, sur un total de 2 674). « Notre stratégie, c’est l’étouffement très rapide de tout début de foyer épidémique », explique Olivier Brahic, directeur de l’ARS de Mayotte.

Le Monde, 28/04

La durée de stage obligatoire en pédiatrie va diminuer de moitié, ce qui provoque l’inquiétude d’une partie de la profession. Les futurs médecins généralistes vont désormais faire 4 ans d’internat au lieu de 3 jusqu’à présent, pourtant, ils verront leur stage obligatoire en santé de l’enfant passer de 6 mois à 3 mois. Cette apparente contradiction a mis le feu aux poudres. D’un côté, le Collège national des généralistes enseignants (CNGE), à l’origine de cette réforme, pour qui, contrairement aux apparences, la formation ne va pas diminuer. « Dans les faits, par manque de terrains de stage, une grande majorité des internes réalisaient déjà des stages de formation couplés avec la santé de la femme de 3 mois chacun. Par ailleurs, cette quatrième année va permettre aux internes de réaliser des stages libres de 6 mois, et bon nombre d’entre eux choisiront la santé de l’enfant », explique le professeur Olivier Saint-Lary, président du CNGE. Un argument que réfute un collectif – rassemblant des représentants de pédiatres hospitaliers, libéraux, des associations de parents, mais aussi des médecins généralistes et des internes de médecine générale – qui a signé une tribune dans le journal Libération pour réclamer le maintien de la formation à 6 mois.

Le Figaro, 29/04

Une étude, publiée dans la revue The Lancet Gastroenterology & Hepatology, confirme qu’un régime pauvre en sucres difficiles à digérer, appelés Fodmaps (acronyme anglais pour « Fermentable oligosaccharides, disaccharides, monosaccharides and polyols ») est efficace pour améliorer les symptômes et la qualité de vie des malades atteints du syndrome de l’intestin irritable. Cette étude apporte même pour la première fois la preuve que ce régime alimentaire est plus efficace que les médicaments. Pour arriver à cette conclusion, les chercheurs de l’université de Göteborg, en Suède, ont testé pendant un mois trois types de traitements chez 300 patients. « Cette découverte indique que de petites réductions des Fodmaps et de l’apport en glucides pourraient avoir des effets bénéfiques », soulignent les auteurs de l’étude.

Le Figaro, 29/04