À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Des Français décryptent la réponse immunitaire après une greffe de rein porcin
Une équipe de chercheurs de l’Université Paris Cité, de l’Inserm et de l’AP-HP, dirigée par le Pr Alexandre Loupy à l’Institut de transplantation multi-organes et de médecine régénératrice de Paris (PITOR), en collaboration avec l’Institut NYU Langone Health aux États-Unis, vient d’identifier la réponse immunitaire chez l’humain après la greffe d’un rein de porc. L’étude, dont les résultats ont été publiés dans The Lancet, a également permis de mettre au point des solutions thérapeutiques afin d’éviter le rejet du greffon porcin. L’équipe du Pr Alexandre Loupy a mis au point une technique spécifique pour étudier les greffons. « Nous avons mis en évidence une forme très particulière de rejet, partageant à la fois des caractéristiques moléculaires d’une réponse immune intra-espèce et inter-espèces. La localisation des cellules inflammatoires était également inhabituelle », rapporte le Dr Alessia Giarraputo, chercheuse et co-première auteure de l’étude. Ces nouvelles données ont permis à l’équipe du Pr Loupy d”« identifier des cibles moléculaires pour optimiser les modèles de porcs génétiquement modifiés et les traitements immunosuppresseurs à administrer aux patients pour limiter le risque de rejet ». Ces résultats ont contribué au très récent succès d’une greffe de rein de porc génétiquement modifié, réalisée par l’Institut de transplantation NYU Langone Health, chez un receveur humain jusqu’à 32 jours après la transplantation de l’organe.
Destinationsante.com, 21/08
Lire le communiqué de presse du 18/08/2023 : « Xénotransplantation : pour la 1re fois, la réponse immunitaire après la greffe de reins de porcs génétiquement modifiés chez l’humain est décryptée »
L’impact de la canicule sur les malades psychiatriques
Troubles anxieux, dépression, schizophrénie, bipolarité… Comme les seniors, les enfants et les femmes enceintes, les personnes souffrant de troubles mentaux sont particulièrement sensibles à la chaleur. « Elles sont vulnérables et certaines sont très réceptives à tout ce qui peut modifier leur équilibre. Les fortes températures en font partie », souligne le Dr Jérôme Boucard, psychiatre au centre hospitalier Gérard-Marchant, à Toulouse. Selon lui, les fortes chaleurs ont « des conséquences directes sur les malades ». Elles influent même directement sur leurs comportements. « On doit modifier nos habitudes, et ces changements, forcés par l’extérieur, peuvent tous nous vulnérabiliser et nous rendre plus anxieux. Les personnes ayant des troubles mentaux sont, par voie de conséquence, les premiers affectés », souligne Christine Barois, psychiatre libérale à Paris. L’absence de repos, due aux nuits étouffantes, fragilise tout particulièrement les personnes souffrant de troubles mentaux, très sensibles à leur hygiène de vie. Certaines glissent même dans des épisodes maniaques. Face à ces chaleurs caniculaires, « l’équilibre plus ou moins précaire qui était jusqu’alors maintenu est susceptible de décompenser, et les symptômes de la maladie peuvent réapparaître » de manière exacerbée, détaille Jérôme Boucard. Pour les patients sous psychotropes (antidépresseurs, neuroleptiques…), la déshydratation peut aussi modifier l’efficacité de leur traitement et accentuer leurs symptômes.
La Croix, 22/08
En bref
D’après une étude menée par des chercheurs de l’Institut Francis Crick (Royaume-Uni), des molécules présentes dans certains légumes permettraient de protéger les poumons de plusieurs infections, telles que la grippe. Leurs conclusions ont été publiées dans la revue Nature. Ces travaux, réalisés sur des souris, ont permis aux scientifiques d’identifier des protéines importantes, telles que le récepteur d’aryl hydrocarbone (AHR). Celui-ci se retrouve principalement au niveau de l’intestin ou des poumons. En s’y intéressant de plus près, les chercheurs ont découvert qu’une consommation de légumes crucifères, comme le brocoli, le chou-fleur ou encore le navet, pouvait avoir un effet bénéfique sur la santé pulmonaire. « Nous avons identifié un axe intestin-poumon qui relie l’alimentation à la protection contre les infections pulmonaires par l’intermédiaire des cellules endothéliales », avance ainsi Jack Major, l’un des auteurs principaux de l’étude, dans un communiqué.
Femmeactuelle.fr, 21/08