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Glyphosate – violences sexuelles faites aux enfants – ocytocine – tuberculose – cholestérol

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

La Commission européenne va renouveler pour dix ans le glyphosate

La Commission européenne a annoncé, hier, qu’elle allait renouveler pour une décennie l’autorisation du glyphosate, herbicide pourtant classé comme cancérogène probable par l’Organisation mondiale de la santé. Une « erreur monumentale » pour les associations environnementales. Comme lors du premier vote le 13 octobre, la majorité qualifiée requise pour valider ou rejeter la proposition de la Commission – soit 15 États sur 27, représentant au moins 65 % de la population européenne – n’a pas été atteinte. Faute d’accord, c’est donc la Commission qui a eu le dernier mot. Cette décision interviendra avant le 15 décembre, date à laquelle l’homologation actuelle expirera. Pour justifier sa décision, l’exécutif européen s’est appuyé sur le dernier rapport de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa). En juillet, l’agence affirmait qu’elle n’avait pas identifié de « domaine de préoccupation critique » chez les humains, les animaux et l’environnement susceptible d’empêcher l’autorisation de l’herbicide, tout en reconnaissant, cependant, un manque de données. Sept pays, dont la France – première puissance agricole de l’Union européenne -, l’Allemagne et l’Italie, se sont abstenus, selon des sources diplomatiques, tandis que 17 ont voté pour et 3 s’y sont opposés, dont le Luxembourg. La France s’est d’ores et déjà positionnée, précisant qu’elle « n’est pas contre le principe du renouvellement de la molécule », a déclaré le ministère de l’Agriculture peu de temps après la décision de la Commission. L’herbicide continuera « à (y) être encadré ». « Son utilisation sera toujours autorisée là où il n’existe pas d’alternative, et le gouvernement (…) continuera à rechercher des alternatives et à accompagner les agriculteurs. » Pour François Veillerette, porte-parole de l’association Générations futures, la décision européenne est en « total décalage avec la réalité scientifique ». Un récent rapport de l’ONG a d’ailleurs révélé d’importantes différences d’analyse entre la recherche médicale française (Inserm) et les agences d’évaluation européennes, ces dernières ne prenant pas en compte un certain nombre d’études scientifiques sur les effets négatifs du glyphosate, notamment sur la reproduction humaine. Une expertise de l’Inserm sur les pesticides en 2021 a conclu à l’existence d’un risque accru de lymphome non hodgkinien avec un niveau de présomption « moyenne » de lien avec l’exposition professionnelle. L’association France Parkinson avait appelé la France à « voter contre » le renouvellement de l’autorisation du glyphosate au sein de l’UE. Dans un communiqué, France Parkinson « alerte sur les présomptions qui pèsent sur cet herbicide et sa responsabilité supposée dans la maladie de Parkinson ». L’association cite des études de l’épidémiologiste Alexis Elbaz, directeur de recherche à l’Inserm, faisant un lien entre pesticide et maladie de Parkinson. Elles ont « montré une plus forte prévalence de la maladie dans les zones agricoles et viticoles (risque multiplié par plus de 2,5 chez les viticulteurs exposés aux pesticides) ».

Rtl​.fr, Lequotidiendumedecin​.fr, Santemagazine​.fr, Francetvinfo​.fr, C News, RMC Info, Franceinfo, LCP-AN, France 3 Paris Ile-de-France, France Inter, France 5, France 24, France 2, 16/11, L’Humanité, 17/11

Rapport de la Ciivise sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants

La Commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (Ciivise) remet son rapport final au gouvernement ce vendredi. Le travail, colossal, mené par la Ciivise sous la coprésidence du magistrat Édouard Durand et de la travailleuse sociale Nathalie Mathieu, tient en 600 pages. La commission a recueilli près de 30 000 témoignages lors d’auditions, par téléphone, par écrit, par l’intermédiaire de son questionnaire en ligne ou lors des réunions publiques organisées chaque mois dans une ville de France. Édouard Durand demande avec de nombreuses personnalités le maintien de l’instance. Le gouvernement pourrait se prononcer lundi. Quelques chiffres récents, tirés notamment d’une enquête réalisée en 2020 par l’Inserm pour la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), sont cités dans le rapport. Ils montrent l’ampleur du phénomène. Une personne sur dix a été victime de violences sexuelles dans son enfance. Cela concerne 5,4 millions de femmes et d’hommes adultes. Et la famille est le premier espace où ces violences se déroulent. Chaque année, 160 000 enfants sont victimes de violences sexuelles, notamment d’inceste, martèle depuis des mois la Ciivise. Selon l’endroit où elles vivent et les moyens dont elles disposent, les prises en charge des victimes sont aléatoires et globalement insuffisantes, dénonce le rapport. Le manque de formation des professionnels peut, parfois, en être la cause. L’une des recommandations du rapport est de permettre aux victimes de bénéficier de soins spécialisés en psychotraumatisme.

La Croix, Lemonde​.fr, 17/11

En bref

Interrompre la distribution d’ocytocine lors de l’accouchement n’a pas d’impact sur la morbidité néonatale, met en évidence une étude multicentrique et randomisée française. Ce travail, réalisé par l’équipe de la maternité de l’hôpital Cochin-Port Royal AP-HP, de l’Inserm et d’Université Paris Cité, et financé par le PHRC national, est publié dans The Lancet. L’essai Stopoxy, coordonné par le Dr Aude Girault et le Pr Camille Le Ray, avec le soutien du groupe de recherche en obstétrique et gynécologie français (Grog) a été mené dans 21 maternités en France dont trois maternités de l’AP-HP ; 2 173 participantes ont été incluses entre le 13 janvier 2020 et le 24 janvier 2022. Cet essai n’a ainsi pas mis en évidence une différence significative de morbidité néonatale chez les participantes pour lesquelles l’ocytocine a été arrêtée par rapport à celles recevant de l’hormone de synthèse en continu, concluent les auteurs.

Lequotidiendumedecin​.fr, 16/11

Dans un entretien au Figaro, le Dr Cathy Hewison, coordinatrice du groupe d’experts de la tuberculose chez Médecins sans frontières, explique qu’« une éradication totale [de la tuberculose d’ici à 2030] semble utopique ». Et d’expliquer : « Nous manquons cruellement de moyens. Les avancées thérapeutiques ne seront pas suffisantes à elles seules pour inverser la tendance. Elles doivent s’accompagner d’outils efficaces de dépistage et de prévention, pour lesquels d’importantes sources de financement sont nécessaires ». Elle ajoute : « Nous avons désormais à disposition des tests moléculaires performants, notamment pour détecter les formes résistantes. Mais ces outils sont coûteux, et pas accessibles à tous ».

Le Figaro, 17/11

Un antibiotique, la lévofloxacine, a donné de bons résultats pour limiter l’apparition d’une forme particulièrement résistante de tuberculose chez plusieurs populations, selon deux études présentées hier. L’une de ces études, réalisée auprès d’enfants sud-africains, est « une avancée majeure qui pourrait aboutir à protéger des millions d’enfants face à une maladie dévastatrice », a déclaré Philippe Duneton, directeur exécutif de l’ONG Unitaid qui a cofinancé ce travail. Parallèlement à la première, réalisée en Afrique du Sud, la seconde a été effectuée chez des adultes vietnamiens. Les chercheurs, qui ont présenté les résultats lors d’un congrès international de pneumologie à Paris, les ont réalisées indépendamment mais ont mis en commun leurs résultats pour déterminer que ce traitement réduisait de 60 % le risque de développer une tuberculose multirésistante.

AFP, 16/11

La biotech toulousaine Abionyx Pharma (ex-Cerenis) a obtenu des résultats positifs dans l’essai clinique de phase II de sa protéine recombinante du bon cholestérol (HDL) contre une infection grave, le sepsis. Ils ont été présentés début novembre sur le site BMC Medicine de la revue scientifique Nature et au congrès de la Société américaine de néphrologie. Testé sur 20 patients à l’hôpital de Bari, en Italie, son candidat médicament CER-001, constitué de l’apolipoprotéine A1 (ApoA1), a fait baisser le taux de mortalité à trente jours à 6,7 %, contre 20 % chez les patients recevant le traitement standard seul. Et parmi les malades gravement atteints placés en soins intensifs, ce taux s’est élevé à 14,7 %, contre 50 % avec le traitement standard.

Les Echos, 17/11