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Glyphosate – Rejets de greffe – Éthique et organoïdes

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Glyphosate : débat sur la proposition de Bruxelles de prolonger l’herbicide pour 10 ans

Les 27 États de l’UE débattent, ce vendredi, du prolongement de l’autorisation du décrié herbicide, le glyphosate, pour dix ans, comme le propose la Commission européenne malgré les études démontrant sa nocivité. Une mesure qui ne satisfait pas la France. Une première réunion d’experts venus de toutes les capitales est prévue, aujourd’hui, qui devrait permettre de mieux mesurer les forces en présence. Ce même cénacle devra voter, le 13 octobre, sur le texte en sachant que l’autorisation actuelle du glyphosate expire à la mi-décembre. La Commission européenne a officiellement transmis aux États membres une proposition d’approbation de cet herbicide controversé pour les dix prochaines années. Cette décision a été déjà reportée d’un an pour laisser le temps aux quatre pays rapporteurs (la France, la Hongrie, les Pays-Bas et la Suède) d’évaluer les risques, et qui ne satisfait (presque) personne tant Bruxelles renvoie la balle aux États membres sur un certain nombre de points. La substance fait l’objet d’une vive controverse scientifique depuis des années. En 2021, une expertise collective menée par l’Inserm, mettant en évidence des « présomptions fortes de liens entre certaines pathologies et l’exposition aux pesticides », a notamment établi un risque accru entre l’utilisation de glyphosate et certains types de cancers, tels que les lymphomes non hodgkiniens. La proposition de la Commission européenne était attendue, puisqu’elle intervient deux mois après la publication de l’expertise menée par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), qui affirmait ne pas avoir identifié de « domaine de préoccupation critique en ce qui concerne les risques pour l’homme, pour l’animal ou pour l’environnement » tout en reconnaissant que certains points n’avaient pas pu être tranchés.

C8, France 3, France 5, France Culture, France Info, 21/09, Libération, Le Monde, 22/09

Rejets de greffe : de nouveaux traitements à base d’anticorps arrivent

Le Figaro rapporte que de nouveaux traitements à base d’anticorps arrivent pour éviter les rejets de greffe, qui ciblent beaucoup plus spécifiquement le système immunitaire, évitant les effets indésirables des immunosuppresseurs classiques issus de micro-organismes. Ces biothérapies font appel à des anticorps capables de bloquer l’activation des lymphocytes T qui s’attaquent aux cellules étrangères. Le tegoprubart a donné des résultats très encourageants chez le singe, selon une étude publiée dans Science Translational Medicine par des chercheurs de la Duke University, en Caroline du Nord, et de l’université de Miami. Une injection tous les quinze jours a évité le rejet d’une greffe de rein ou d’îlots pancréatiques producteurs d’insuline et permis leur fonctionnement normal pendant au moins trois mois, la durée de l’expérience. Un deuxième type d’anticorps s’avère aussi très prometteur. Il reconnaît une autre protéine à la surface des lymphocytes T, appelée CD28. Développé par l’équipe de Gilles Blancho à l’Institut de transplantation urologie-néphrologie (Itun) de Nantes, le FR104/VEL-101 est en cours d’essai clinique. « A l’avenir, on pourra peut-être combiner les deux types d’anticorps, injectés une fois par mois en sous-cutané, ce qui améliorerait la vie des patients en les affranchissant de l’utilisation quotidienne des immunosuppresseurs et de leurs principaux inconvénients », explique Pierre Marquet, directeur de l’unité Inserm pharmacologie et transplantation au CHU de Limoges. Les résultats des essais cliniques sont donc très attendus. Ils pourraient aussi s’avérer intéressants dans la perspective, de plus en plus probable, de xénogreffes de rein de porc.

Le Figaro, 22/09

En bref

Dans une interview au Hors-Série de Sciences et Avenir – La Recherche, consacré aux « mystères du vivants », Hervé Chneiweiss, directeur du laboratoire Neuroscience Paris-Seine – IBPS (Institut de biologie Paris-Seine), président du Comité d’éthique de l’Inserm et du Comité international de bioéthique de l’Unesco, explique que le développement des organoïdes cultivés à partir de tissus humains soulève des problèmes éthiques qui appellent des mesures d’encadrement. « La question du statut moral se pose pour les embryoïdes humains », explique-t-il.

Sciences et Avenir – La Recherche, Hors-Série, 01/10