Fort recul de la triple épidémie hivernale
La triple épidémie qui a marqué la fin d’année 2022 semble prendre fin, indique Le Monde. Le reflux a commencé par la 9e vague de Covid-19, qui a peu à peu laissé la place à la grippe au cours du mois de décembre. Après avoir atteint des niveaux exceptionnellement élevés, la part des hospitalisations pour syndrome grippal a continué de fortement diminuer entre le 9 et le 15 janvier, passant de 22 à 9 hospitalisations pour 1 000 habitants en une semaine. L’ensemble des régions métropolitaines restait malgré tout en phase épidémique, selon le bulletin épidémiologique publié par Santé publique France (SPF) le 18 janvier. « La grippe a souvent un profil assez imprévisible donc on reste vigilants sur la possibilité d’un rebond, mais on a très peu de prélèvements positifs actuellement », nuance Romain Hernu, chef des urgences à l’hôpital de la Croix-Rousse, à Lyon. En parallèle, l’immense vague de cas de bronchiolite – provoqués en majorité chez les nourrissons par le virus respiratoire syncytial (VRS), mais aussi par des rhinovirus – est redescendue à des niveaux bas après le pic de début décembre 2022, le plus élevé des dix dernières années. L’épidémie est officiellement terminée en Ile-de-France, tandis que six régions métropolitaines sont passées en phase post-épidémique, selon les dernières données de SPF. Grâce à l’immunité acquise par la population, l’impact sanitaire de la vague de Covid-19 portée par le sous-variant BQ.1.1 est resté relativement modéré par rapport aux précédentes. Mais, les lits fermés mettent toujours à mal le système hospitalier.
Le Monde, 20/01
La révolution CRISPR tient ses promesses
« La révolution CRISPR tient ses promesses », titre Le Figaro. Dix ans après sa découverte, l’outil d’édition du génome a ouvert des perspectives enthousiasmantes pour la médecine. « Les applications de CRISPR sont trop nombreuses pour être listées de façon extensive », note l’Américaine Jennifer Doudna, professeur à l’université de Berkeley, en Californie, qui a mis au point la technique avec la Française Emmanuelle Charpentier, directrice du centre de recherche Max-Planck pour la science des pathogènes à Berlin. Jennifer Doudna publie dans la revue Science un article dressant un bilan des dix dernières années de la technologie CRISPR-Cas9. Mais comme dans toute innovation médicale, aussi enthousiasmante soit-elle, des effets indésirables sont à craindre, tout du moins à surveiller. C’est l’expertise développée par l’équipe Inserm du Pr François Moreau-Gaudry et du Dr Aurélie Bedel (U1312 Biothérapies des maladies génétiques et cancers), à l’université de Bordeaux. « Très vite, on a observé que CRISPR était moins précis qu’espéré : on appelle cela l’effet « off target » (hors cible), c’est-à-dire que le ciseau se trompe parfois de cible ou provoque des remaniements du chromosome », explique le Pr Moreau-Gaudry. « Cela nous inquiète, car ce sont des événements moléculaires que l’on retrouve dans le cancer », note Aurélie Bedel. Ce qui n’implique pas de suspendre les essais en cours, nuance-t-elle.
Le Figaro, 20/01
En bref
A Toulouse (Haute-Garonne), des chercheurs, en association avec un dentiste, planchent sur l’innovation d’une dent connectée qui pourrait permettre de détecter les maladies dans la salive. Certaines maladies sont détectables dans la salive, bien avant de se diffuser dans le sang, explique Francetvinfo.fr. Dans un laboratoire de l’Inserm, on analyse des échantillons de salive prélevés sur des patients. Les tubes sont ensuite placés à l’étuve à 37° C pendant 24 à 48 heures. Cela permettra d’analyser les différents types de bactéries. Pour les chercheurs, cela a un intérêt biologique majeur. « Toutes les bactériologies neurodégénératives (…), même de nombreux cancers (…) ont des prémices dans la salive avant d’être détectés dans le sang », affirme Matthieu Minty, maître de conférence universitaire I2MC (Inserm). En attente de financement, les chercheurs pensent pouvoir créer un prototype dans les six mois à venir avec une commercialisation espérée en 2024.
Francetvinfo.fr, 19/01
Martin Schwab, professeur en neurosciences de l’Institut fédéral de technologie de Zurich (Suisse) et son équipe ont suggéré qu’un spray nasal renfermant des anticorps spécifiques pourrait réduire les séquelles liées à un accident vasculaire cérébral (AVC). Dans leur étude publiée dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS), les chercheurs ont examiné l’administration par voie nasale d’anticorps chez des rats sur lesquels ils avaient simulé les effets d’un AVC. Selon eux, les anticorps injectés par spray nasal permettraient de bloquer un composant du cerveau, appelé « Nogo‑A », responsable de l’inhibition de la croissance des cellules cérébrales. Les chercheurs ont constaté une amélioration des symptômes chez les rats ayant bénéficié du traitement administré par spray nasal. Ces rongeurs ont retrouvé environ 60 % de leurs capacités quatre semaines après les lésions causées par l’AVC contre 30 % chez les animaux du groupe placebo.
Pourquoidocteur.fr, 19/01
Selon une étude finlandaise, publiée dans la revue Occupational & Environmental Medicine, les balades fréquentes dans des espaces verts permettraient d’atténuer certains troubles psychiatriques et physiologiques et aurait ainsi un effet positif sur la prise de médicaments psychotropes. Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont étudié une enquête environnementale menée à Helsinki, Espoo et Vantaa (Finlande) où près de 7.000 participants ont été suivis de 2015 à 2016. Selon les résultats, trois à quatre balades dans des espaces verts par semaine permettraient de réduire de 33 % la probabilité d’utiliser des médicaments psychotropes pour un trouble lié à la santé mentale. Les participants se rendant régulièrement dans les parcs ou les forêts auraient également moins de risque d’avoir recours à des traitements contre la tension artérielle (36 %) ou contre l’asthme (26 %).
Pourquoidocteur.fr, 19/01
Dix hommes et dix femmes, âgés de 25 à 52 ans, sont partis en décembre pendant 40 jours en totale autonomie dans la forêt équatoriale guyanaise, avec des températures autour des 30 degrés et une humidité constante. Ils s’envoleront ensuite en février pour la Laponie finlandaise pendant la même durée, avant d’aller en mai dans le désert saoudien, où avec un mercure frôlant les 50 degrés « on pourra être au plus près de ce que pourrait être le climat d’ici 2050 ». Le programme, nommé Deep Climate, a été initié par le chercheur-explorateur Christian Clot, qui avait déjà testé en 2021 les effets de la perte de repères spatio-temporelles sur 15 personnes envoyées dans une mine pendant 40 jours, et par une quarantaine de scientifiques du CNRS, de l’Inserm ou de l’Institut du cerveau notamment. Les premiers résultats de la mission Deep Climate sont attendus fin 2023/début 2024.
AFP, LeParisien.fr, Francetvinfo.fr, France Info, 19/01, AFP, 20/01
La gastro-entérite semble arriver petit à petit sur le territoire français. La semaine dernière (S02 du 9 au 15 janvier 2023), le taux d’incidence de diarrhée aiguë vus en consultation générale a été estimé à 118 cas pour 100 000 habitants, soit un niveau stable par rapport à la S01 mais encore à un faible niveau d’activité à ceux observés habituellement en cette période, selon le Réseau Sentinelles. Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en Provence-Alpes-Côte d’Azur (184 cas pour 100 000 habitants), en Occitanie (159) et en Bretagne (157).
Topsante.com, 19/01