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Faible vaccination contre la grippe – L’exposition aux pesticides serait sous-évaluée – Arthrose : les anti-inflammatoires non-stéroïdiens peuvent empirer l’inflammation des articulations – Covid-19 : nombre de cas et hospitalisations repartent à la hausse – Drépanocytose : dépistage acté à la naissance pour tous les nouveau-nés.

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Faible vaccination contre la grippe

Le dernier bulletin épidémiologique de Santé publique France sur la grippe n’est pas alarmiste, aucune région n’étant encore passée en phase épidémique (et une seule, la Bretagne, en pré-épidémique). Mais on y relève les premiers signes d’une possible arrivée de l’infection respiratoire dans l’Hexagone. Certains indices, comme la progression du virus inhabituellement tôt dans la saison dans d’autres pays de l’hémisphère Nord, laissent penser qu’une épidémie de grippe survenant précocement en métropole n’est pas à exclure cette année. La campagne de vaccination nationale rencontre toutefois un succès timide, encore plus faible qu’à l’ordinaire. A ce jour, déclare Dominique Martin, médecin-conseil national de la Caisse nationale de l’Assurance-maladie, « 4 millions de personnes sont vaccinées contre 5 millions à la même période de l’année dernière », ce qui représente « un retard de 20 % sur la campagne de vaccination par rapport à l’an dernier ». « Nous sommes clairement en dessous des recommandations de l’OMS qui préconise que 75 % des personnes cibles soient vaccinées au début de l’épidémie », regrette-t-il. « Or on sait qu’une meilleure couverture vaccinale permettrait d’éviter plusieurs milliers de morts prématurées », insiste le Dr Martin. Depuis le 15 novembre, toute la population (pas seulement les personnes à risque de forme grave) peut aussi solliciter une vaccination contre la grippe.

Le Figaro, 23/11

L’exposition aux pesticides est sous-évaluée, selon Générations futures

L’évaluation du risque couru par les riverains de zones agricoles réalisée par l’Agence européenne de sécurité sanitaire (EFSA) est jugée biaisée par l’ONG Générations futures. Dans son dernier rapport, l’ONG pointe des « failles » dans le dossier d’évaluation des risques conçu par l’EFSA. Or, c’est à partir de ce dossier qu’ont été fixées en France les distances de sécurité censées être respectées par les agriculteurs entre les parcelles qu’ils traitent avec des produits chimiques et les zones d’habitation. « Les pires scénarios d’exposition ne sont pas pris en compte, affirme le porte-parole de l’association, François Veillerette. Il y a de tels trous dans la raquette que nous avons décidé de saisir l’Agence nationale de sécurité sanitaire française (Anses) pour dénoncer l’insuffisance de cette méthode d’évaluation des risques. » Selon le rapport, « une voie importante d’exposition oubliée est la voie orale, avec la possibilité de consommer des fruits et des légumes du jardin contaminés par la dérive (celle des pesticides pulvérisés par les tracteurs) ». Le modèle élaboré par l’Agence européenne oublie aussi, selon les militants, un « scénario non négligeable : l’inhalation de poussières contaminées ». Or, les « concentrations en poussières contaminées sont quatre fois plus élevées dans des maisons situées à proximité de champs que dans des maisons plus éloignées », relève François Veillerette. Pauline Cervan, toxicologue chez Générations futures, souligne : « Une fois que le produit est épandu sur les champs, le vent peut soulever les poussières des sols, qui vont aller dans les maisons. Cela n’est pas calculé dans les modèles alors que plusieurs études, de Santé publique France et de l’Inserm, montrent que l’exposition aux pesticides par les poussières est très importante chez les riverains. Elle est quatre fois supérieure par rapport à ceux qui habitent loin des champs ». Et, les risques courus par les enfants exposés à des insecticides ou des herbicides sont eux aussi sous-évalués, selon l’association.

Libération.fr, 22/11, Le Parisien, 23/11

En bref

Alors qu’ils sont habituellement prescrits pour calmer les douleurs inflammatoires dues à l’arthrose, une nouvelle étude du Département de radiologie et d’imagerie biomédicale de l’université de Californie (États-Unis) conclut que les anti-inflammatoires non-stéroïdiens (AINS) peuvent empirer l’inflammation des articulations. Selon ses résultats, présentés au Congrès annuel de la Société de radiologie d’Amérique du Nord, les AINS pourraient, à long terme, aggraver l’inflammation des articulations, particulièrement celles du genou. Dans le cadre de cette étude, 277 patients souffrant d’arthrose du genou modérée à sévère et suivant un traitement soutenu par AINS depuis au moins un an, ont participé. Les chercheurs n’ont constaté aucun avantage à long terme de l’utilisation des AINS. Au contraire, l’inflammation articulaire et la qualité du cartilage étaient pires chez les participants prenant des AINS par rapport au groupe témoin. Ces effets néfastes se sont même aggravés après les quatre ans de suivi.

Pourquoidocteur​.fr, Femmeactuelle​.fr, 22/11

Le nombre de cas de Covid-19 ainsi que les hospitalisations sont repartis à la hausse depuis une dizaine de jours. « Nous entrons dans une période plus favorable à la circulation des virus respiratoires, prévient Vincent Enouf, directeur adjoint du Centre national de référence des virus des infections respiratoires à l’Institut Pasteur. L’été s’est prolongé jusqu’à la mi-octobre. Le froid et l’humidité reviennent, ce qui favorise la propagation de virus comme le Sars-CoV‑2, mais aussi des virus grippaux. » « Il est important de protéger les plus fragiles, souligne Vincent Enouf. En insistant bien entendu sur le rappel vaccinal, pour ceux qui ont été vaccinés il y a plus de 6 mois. » Mais, selon le gouvernement, la campagne de rappel n’avance pas à un rythme suffisant.

Le Figaro, 23/11

Le ministère de la santé a annoncé, le 18 novembre, qu’à partir de janvier 2023 le dépistage à la naissance chez tous les nouveau-nés, qui concerne actuellement six maladies, sera étendu à sept maladies supplémentaires, des affections héréditaires rares. Concernant la drépanocytose et suivant la recommandation de la Haute Autorité de santé de mettre en place un dépistage systématique – jusqu’à présent, celui-ci cible en priorité les populations les plus à risque (originaires des Antilles, d’Afrique, du pourtour de la Méditerranée et de l’océan Indien) -, le ministre de la santé, François Braun, a annoncé qu’il allait « organiser, dès les prochains mois, les travaux préparatoires à la mise en œuvre concrète de ce dépistage » afin qu’il soit proposé « dans les meilleurs délais ».

Le Monde, édition Science et Médecine, 23/11