Explosion du nombre de cancers liés à l’obésité
Le lien entre l’obésité et certains cancers est bien connu, souligne L’Opinion. Depuis les années 1990, un consortium international s’attache à analyser les données de santé de plus de 200 pays. Les chercheurs compilent 23 types de cancer et 34 facteurs de risque évitables. « Ce sont des résultats très importants, qui fournissent des ordres de grandeur robustes permettant de guider les mesures de prévention », analyse Mélanie Deschasaux-Tanguy, chercheuse en épidémiologie nutritionnelle à l’Inserm. « La surcharge pondérale est associée à des niveaux d’insuline élevés, qui promeuvent la croissance et la multiplication des cellules cancéreuses, explique Mélanie Deschasaux-Tanguy. L’obésité provoque aussi une inflammation chronique, qui favorise le développement des cancers. » Rein, foie, colon, sein, endomètre, etc. : de nombreux cancers sont favorisés par l’obésité. Les effets du diabète sont également très liés à ceux de l’obésité sur les cancers. Mélanie Deschasaux-Tanguy indique : « Cette nouvelle étude précise une notion importante : les cancers liés à ces risques métaboliques diminuent dans les pays à haut revenu, et augmentent dans les pays à faible revenu. »
L’Opinion, 20/09
Cancer : inégalités face aux soins de support
Selon une étude de la Ligue contre le cancer publiée ce mardi, 84 % des patients atteints d’un cancer ressentent au moins une conséquence physique ou psychologique en lien avec la maladie ou ses traitements. Pour eux, les soins de support (kinésithérapie, psychologie, activité sportive adaptée, nutrition…) au pic de la maladie, pendant ou après leur convalescence sont essentiels. « Il ne s’agit pas de confort mais d’une absolue nécessité, et ces soins de support n’ont plus à faire la preuve de leur utilité. C’est un investissement pour l’avenir », insiste Lucie Vialard Arbarotti, chargée de mission à l’observatoire sociétal des cancers. Ils permettent d’éviter des séquelles potentiellement handicapantes, réduire les risques de récidive… Portant sur 7 705 témoignages, le travail de recherche de la Ligue contre le cancer montre pourtant que des inégalités d’accès à ces soins subsistent. Au total, une personne sur quatre avec séquelles n’a pas été orientée vers des soins de support depuis le début de son parcours. Par ailleurs, un participant sur 5 n’avait pas consulté l’ensemble des professionnels recommandés pour des raisons financières ou d’accessibilité géographique.
Le Figaro, 20/09
En bref
Le Figaro explique pourquoi « les Big Pharma lorgnent Israël ». En multipliant les partenariats public-privé dans la recherche, Israël a bâti un écosystème unique de jeunes pousses spécialisées dans les données, l’intelligence artificielle, la médecine de précision. De nombreux laboratoires pharmaceutiques et medtechs ont jeté leur dévolu ces dernières années sur les pépites israéliennes de la santé. L’attrait de la healthtech israélienne s’explique par la diversité du paysage, qui compte plus de 1 700 entreprises, en majorité dans les dispositifs médicaux et l’e-santé. Des domaines où les besoins de l’industrie n’ont jamais été si importants en raison de la hausse des dépenses de santé, des pénuries de personnels et de l’accélération de l’innovation médicale. Dans un pays dix fois plus petit que la France par la taille de sa population, environ 150 entreprises sont créées chaque année dans la santé.
Le Figaro, 20/09
