Quel étiquetage nutritionnel va présenter l’UE ?
Dans le cadre de la Stratégie « de la ferme à la fourchette », la Commission européenne devait présenter une proposition d’étiquetage harmonisé et obligatoire avant la fin 2022 pour lutter contre la « malbouffe », mais cette proposition a été repoussée à une date indéterminée en 2023. Le Nutri-Score français faisait initialement figure de favori pour être étendu à l’ensemble des Vingt-Sept. Il a déjà été adopté par six États membres de l’UE, dont la France. Mais, l’Italie s’y est opposée et a réussi à rallier Chypre, la Grèce, la République tchèque, la Roumanie ou encore la Hongrie. Bruxelles examine à l’heure actuelle les différents affichages existants : le Nutri-Score dont les grandes lignes peuvent toujours in fine servir d’inspiration, les logos vert ou noir des pays nordiques (moins contraignants) mais aussi le système défendu par l’Italie, le Nutrinform Battery, qui tient compte des portions potentiellement consommées. Le temps presse : la proposition de la Commission doit être débattue par les États puis soumise aux eurodéputés dont le mandat expire en 2024. Si la Commission rate le coche, « ce sera une occasion manquée majeure pour aider les consommateurs européens, en particulier les plus vulnérables », regrette Emma Calvert, du Bureau européen des unions de consommateurs (BEUC).
AFP, 09/03
Sous-financement de la recherche fondamentale en France
L’État français dépense plus que ses pairs européens dans tous les domaines, sauf la sécurité, la justice et la recherche fondamentale, cœur de l’innovation, indique Le Figaro. L’ancien magistrat de la Cour des comptes, François Ecalle, a réalisé récemment une comparaison, poste par poste, à partir des chiffres 2021 d’Eurostat, la direction de la statistique européenne, des dépenses hexagonales avec les moyennes européennes. Cette année-là, les dépenses publiques de la France représentaient 59 % du PIB en 2021 contre une moyenne de 51,5 % dans l’Union européenne. En pleine révolution industrielle, la France, championne de la dépense en Europe, néglige pourtant la recherche fondamentale. Elle affecte, selon le travail de François Ecalle, à ce domaine seulement 0,3 % de son PIB, contre une moyenne européenne de 0,6 % et un effort considérable en Allemagne évalué à 1,1 % du PIB, sachant que cette dénomination exclut les dépenses de recherche appliquées incluses dans d’autres postes, comme la santé ou la défense. Selon les données de l’Office européen des brevets (OEB), en 2021, 5,6 % du total des demandes de brevet dans le monde venaient de France contre 7 % en 2014.
Le Figaro, 09/03
En bref
A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, Rfi.fr s’est penché sur les inégalités de genre et de sexe dans le domaine de la santé. A participé à la discussion Claudine Junien, professeure émérite de génétique médicale et chercheuse. Elle a dirigé un laboratoire de recherche de l’Inserm à l’hôpital Necker-Enfants malades à Paris et poursuit ses recherches à l’INRAE. Elle est co-auteure de l’ouvrage « C’est votre sexe qui fait la différence : quand la science bouscule les idées reçues » (éditions Plon). Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes a fait état, dans son rapport de 2020, de l’importance de prendre compte le sexe et le genre pour mieux soigner, évoquant un enjeu de santé publique. En effet, certaines pathologies sont plus rapidement diagnostiquées chez les hommes que chez les femmes, car leurs signes cliniques varient selon le sexe.
Rfi.fr, 08/03
Selon une nouvelle étude américaine, certaines bactéries impliquées dans le développement d’une parodontite pourraient favoriser la survenue d’une « crise » en cas de polyarthrite rhumatoïde. La polyarthrite rhumatoïde est une maladie inflammatoire chronique des articulations qui concerne plus de 380 000 personnes en France. Par ailleurs, d’après l’Inserm, certains agents infectieux pourraient jouer un rôle dans le développement et l’évolution de la polyarthrite rhumatoïde. La nouvelle étude, réalisée par la Rice University (Etats-Unis) et publiée dans Science Translational Medicine, a constaté que, peu de temps avant une « crise », on pouvait observer des microbes liés à une maladie gingivale dans le sang des patients étudiés.
Topsante.com, 08/03
Une nouvelle étude de grande ampleur vient de confirmer les bienfaits de l’exercice physique sur la santé mentale. Après avoir passé en revue plus de 1000 études, des chercheurs australiens ont examiné les effets de l’exercice sur les problèmes de santé mentale. Les scientifiques ont constaté que l’activité physique améliore les symptômes de l’anxiété, de la dépression et de la détresse psychologique. Dans certains cas, bouger serait même plus efficace que les médicaments ou les psychothérapies. Les résultats sont d’autant plus efficaces lorsque les symptômes de dépression sont légers ou modérés, et en cas de stress et d’anxiété. De précédentes études avaient déjà montré ces bienfaits. D’ailleurs, l’Inserm préconise l’activité physique avant toute prescription médicamenteuse dans la dépression légère à modérée, indique Rtl.fr.
Rtl.fr, 09/03
Le Pr Benoît Veber, doyen de la faculté de médecine de Rouen, prend la tête de la Conférence nationale des doyens de médecine. Seul candidat en lice, le professeur des universités – praticien hospitalier (PU-PH) a été élu hier. Il succède ainsi au Pr Didier Samuel, nommé à la tête de l’Inserm il y a un mois.
Lequotidiendumedecin.fr, 08/03