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Embryon humain – écrans – suicide – différences de santé femmes-hommes – glioblastome – thérapie cellulaire – choléra

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Découverte des mécanismes de formation d’un embryon humain

Des chercheurs viennent de mettre en évidence les mécanismes par lesquels nos premières cellules s’amalgament en un tout : l’embryon. Il s’agit de « la première étude sur la mécanique de la morphogenèse de l’embryon humain », résume ce travail paru dans la revue Nature etprincipalement réalisé par la chercheuse Julie Firmin et impliquant le CNRS, l’Inserm ainsi que l’Institut Curie. Les conclusions de ces travaux remettent en cause la manière dont on voyait depuis plusieurs décennies la formation d’un embryon. On considérait que le principal mécanisme était celui par lequel les cellules se collent les unes aux autres, via l’adhésion de leurs parois. Or, selon cette étude, ce facteur ne joue qu’un rôle secondaire. Le plus crucial, c’est la capacité de chaque cellule à se contracter, un mécanisme par lequel elles se tirent les unes vers les autres.

AFP, La​-croix​.com, Science​-et​-Vie​.com, 01/05

Lire le communiqué de presse du 01/05/2024 : « L’embryon humain doit son premier changement de forme à la contraction de ses cellules »

Pas d’écrans avant 3 ans, pas de téléphone avant 11 ans… : les recommandations de la commission d’experts

Missionnée par le Président de la République, la commission d’experts a rendu, le 30 avril, son rapport sur les écrans dans l’enfance. Intitulé « A la recherche du temps perdu », il donne des repères stricts pour lutter contre l’hyperconnexion subie des plus jeunes. Le Pr Amine Benyamina, psychiatre et addictologue (Hôpital universitaire Paul-Brousse, Villejuif), a remis à Emmanuel Macron le rapport de la commission d’experts qu’il a co-présidé avec la neurologue Servane Mouton. Soit 29 recommandations à prendre dans leur ensemble. « N’en appliquer qu’une serait inutile voire contre-productif », prévient la Dr Mouton. Le rapport préconise qu’avant trois ans, pas d’écran, puis entre trois et six ans, un accès limité, occasionnel, seulement avec des contenus de qualité éducative, et avec un adulte. Après 6 ans, « l’exposition modérée et contrôlée doit trouver sa juste place parmi des activités qui se doivent d’être diversifiées et variées pour le développement des enfants et des adolescents ». Les experts préconisent d’interdire la vente des téléphones portables avant 11 ans et de n’y intégrer Internet qu’à partir de 13 ans, sans accès aux réseaux sociaux ni aux contenus illégaux. Les réseaux sociaux éthiques (type Mastodon, Bluesky) devraient n’être autorisés qu’à partir de 15 ans. Ces repères s’appuient sur l’audition d’une centaine d’experts, de 150 jeunes, et sur une analyse de la littérature scientifique. Dans le sillage des travaux du chercheur Inserm Jonathan Bernard, la commission appelle à la vigilance (au moins jusqu’aux 4 ans du petit) quant à la « technoférence » (interférence de la technique dans l’échange adulte-enfant) qui « peut altérer, en cascade, les capacités socio-émotionnelles et le développement du langage ».

Lequotidiendumedecin​.fr, France Info, BFM TV, France Bleu Touraine, France Info, 30/04, Sud Radio, 01/05, Le Parisien, 02/05

En bref

Une étude vient de montrer qu’une intervention auprès des familles réduirait significativement le risque suicidaire des malades qui souffrent de schizophrénie. « Une prise en charge adaptée, combinant traitements pharmacologique et psychosocial, permet d’obtenir une rémission durable chez un tiers des patients », souligne l’Inserm. Cette nouvelle étude, publiée dans Frontiers of Psychiatry, a porté sur 179 groupes d’aidants familiaux en France, soit 1 946 personnes au début du programme, un millier de personnes à la fin en raison des perdus de vue. Les tentatives de suicide ont baissé de 7 % à 3 % dans les familles de personnes touchées par la schizophrénie qui suivaient le programme de psychoéducation Profamille. Créée à la fin des années 1980 au Québec, cette approche cognitivo-comportementale comporte quatorze séances de quatre heures, chaque semaine ou deux fois par mois, et un module dit « de consolidation » de quatre séances sur deux ans.

Lemonde​.fr, 01/05, Le Monde, édition Science et Médecine, 02/05

Face aux principales causes de maladies ou de décès prématurés communes aux deux sexes, les écarts entre les femmes et les hommes sont importants, souligne une étude publiée dans The Lancet Public Health. Les chercheurs ont comparé les années de vie en bonne santé perdues pour les 20 principales causes de maladie ou de décès prématuré chez les femmes et les hommes âgés de plus de 10 ans au niveau mondial et dans sept régions du monde, entre 1990 et 2021. Globalement, la perte « apparaît plus importante chez les hommes, notamment en raison des décès prématurés, mais les femmes, bien qu’elles aient tendance à vivre plus longtemps, souffrent davantage de maladies au cours de leur vie », résument-ils à l’issue de leur modélisation, qui exploite les données 2021 du « Global burden disease ». Globalement, les hommes ont été plus touchés en 2021 par des problèmes entraînant des morts prématurées, comme le Covid, les accidents de la route, les maladies cardiovasculaires, respiratoires ou du foie, les femmes par des troubles musculo-squelettiques, mentaux, ou neurodégénératifs, selon l’étude. Sur cette même période, les altérations dues aux troubles dépressifs, à l’anxiété et à certains troubles musculo-squelettiques affectant les femmes ont beaucoup augmenté globalement. Autre enseignement : les différences de santé femmes-hommes émergent dès l’adolescence.

AFP, 02/05

Challenges présente un implant pour traiter le glioblastome. Incubée à l’Institut du cerveau au sein de la Pitié-Salpêtrière de Paris, la start-up Carthera a annoncé le lancement d’un premier essai clinique contre le glioblastome pour son implant intracrânien Sono-Cloud‑9. Ce dispositif innovant « made in France » vise à ouvrir la barrière hémato-encéphalique (BHE), structure cellulaire qui protège le cerveau des toxines en l’isolant de la circulation sanguine. Une protection indispensable, mais qui fait obstacle à l’administration de traitements contre cette tumeur cérébrale. L’implant est conçu pour envoyer des ultrasons pulsés de faible intensité en combinaison avec l’injection intraveineuse d’un agent constitué de microbulles. C’est la vibration de ces dernières sous l’effet des ultrasons qui perturbe les jonctions cellulaires serrées de la BHE pour la perméabiliser temporairement et faciliter ainsi la diffusion des molécules de chimiothérapie vers le glioblastome. Au cours des deux ans qui viennent, 560 patients testeront ce dispositif en Europe et aux Etats-Unis.

Challenges, 02/05

Dans la lutte contre le cancer, pour accélérer la recherche sur la thérapie cellulaire, l’Institut Curie ouvre une plateforme à la pointe de cette technologie. Le principe : reprogrammer ou réactiver des cellules immunitaires pour les rendre actives contre les tumeurs. Mardi, une plateforme dédiée à la thérapie cellulaire (CellAction) a ouvert ses portes à Suresnes, à l’ouest de Paris, avant un futur emménagement l’an prochain au sein du site de Saint-Cloud de l’Institut, où plus de 2.000 m² seront dédiés à la recherche. Son financement – plus de 13 millions d’euros – a été assuré par l’Institut Curie et le Paris Saclay Cancer Cluster, qui veut accélérer le développement des projets innovants en oncologie. « On regroupe dans une structure intégrée une équipe scientifique, technique et médicale hautement qualifiée », a résumé la directrice médicale, Marion Alcantara, hématologue à l’Institut Curie. L’objectif de la plateforme, dotée d’équipements de pointe : accélérer le transfert des thérapies cellulaires et géniques de la recherche aux essais cliniques. Parmi les projets en cours, les équipes vont tester une nouvelle approche combinant l’épigénétique et les thérapies CAR‑T, née de plus de dix ans de recherche. « Notre ambition est d’arriver à lancer un essai clinique début 2026 », avance Marion Alcantara.

AFP, 30/

Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux a annoncé, hier, se rendre les 9 et 10 mai à Mayotte où 37 cas de choléra ont été identifiés. Le ministre doit s’y rendre « pour apporter son soutien aux équipes sur place et rencontrer les autorités sanitaires locales », a‑t-on appris auprès de son entourage. M. Valletoux a par ailleurs annoncé l’arrivée de 18 nouveaux médecins et infirmiers réserviste en renfort sur l’île pour faire face à la hausse des cas de choléra. Ceux-ci viennent s’ajouter aux 49 réservistes déjà mobilisés sur place. Le nombre de cas de choléra à Mayotte s’élève désormais à 37, selon un nouveau bilan de l’Agence régionale de santé. Selon le ministre, la situation est néanmoins sous contrôle.

AFP, 01/05