Ebola : des tests vaccinaux prometteurs
Moins de quatre mois auront été nécessaires pour contenir l’épidémie d’Ebola qui avait éclaté en Ouganda le 20 septembre 2022, indique Le Monde. Cette épidémie a été déclarée officiellement terminée par l’OMS le 11 janvier au bout de 42 jours sans aucun nouveau cas déclaré. Une victoire certaine pour les autorités sanitaires ougandaises qui laisse toutefois un goût d’inachevé pour la recherche, puisque la fin de l’épidémie marque le coup d’arrêt d’un essai clinique d’envergure incluant trois vaccins ciblés contre la souche dite « Soudan » d’Ebola, souligne le journal. L’OMS avait accompli un tour de force en permettant d’élaborer, soumettre et valider un protocole de test ainsi que l’envoi de plus de 5 000 doses de trois types de vaccins différents en Ouganda. Le tout en seulement 79 jours. Ce protocole de l’OMS contre la souche « Soudan » fait écho à des résultats publiés le 29 décembre 2022 dans New England Journal of Medicine, confirmant la sûreté des vaccins, l’apparition d’une immunité dès quatorze jours ainsi que le maintien à douze mois de la réponse immunitaire contre la souche « Zaïre » d’Ebola. « Les données collectées lors de cet essai clinique sont précieuses car elles permettent de confirmer la sécurité et l’efficacité potentielle des vaccins disponibles, ce qui va permettre d’affiner les recommandations de vaccination chez les populations à risque », souligne Yazdan Yazdanpanah, l’un des investigateurs principaux de cet essai, chercheur à l’Inserm et directeur de l’ANRS Maladies infectieuses émergentes. Ce sont en réalité trois schémas vaccinaux qui ont été testés contre la souche « Zaïre » : celui établi par le laboratoire Johnson & Johnson, qui consiste à injecter deux doses de vaccins à 56 jours d’écart, une simple injection du vaccin développé par Merck, et enfin deux injections de ce même vaccin à 56 jours d’écart. Résultat des courses : « Le booster ne fait rien », commente Yazdan Yazdanpanah, confirmant la stratégie initiale de Merck en unidose.
Le Monde, 21/01
Marie-Rose Tessier, Vendéenne de 112 ans, nouvelle doyenne de France ?
Sœur André, 118 ans, la personne la plus âgée de l’Humanité, est décédée mardi, laissant sa place à une Espagnole de 115 ans. En France, ils sont une poignée à faire la « chasse » aux 110 ans et plus, explique Aujourd’hui en France. « Il n’y a jamais de certitude totale d’avoir trouvé le doyen ou la doyenne », souligne le démographe Jean-Marie Robine, directeur de recherche à l’Inserm et cofondateur d’IDL, une base de données sur la longévité regroupant des scientifiques de quelque quinze pays, créée à la fin des années 1990. En France, les scientifiques travaillent main dans la main avec l’Insee et les amateurs de référence comme Laurent Toussaint, informaticien. « Peut-être que des records de longévité nous échappent, quand la famille ne rend pas public le cas d’un doyen en son sein ou quand la presse n’en fait pas écho », relate-t-il. Marie-Rose Tessier, une Vendéenne de 112 ans, est l’actuelle Française la plus âgée. Cependant, Laurent Toussaint confie « avoir des doutes ». « Les cinq dernières doyennes avaient au moins 113 ans », rappelle l’informaticien. Marie-Rose Tessier serait donc trop jeune pour le record, selon lui. Sachant qu’actuellement, une trentaine de supercentenaires vivent en France.
Aujourd’hui en France Dimanche, LeParisien.fr, 22/01
En bref
A l’heure des 40 ans de la découverte du VIH, Didier Lestrade, cofondateur d’Act Up-Paris en 1989, regrette, dans un entretien au Monde, le désintérêt que l’épidémie de sida suscite. Il souligne : « La prévention est au point mort. L’époque que j’ai connue fut assez glorieuse pour le militantisme, et peut-être que les jeunes en ont marre d’entendre parler d’une mobilisation qui date d’avant leur naissance ». Didier Lestrade appelle à la création rapide d’un centre d’archives, qui contribuerait à transmettre et à faire connaître les faits d’armes des activistes engagés dans la lutte contre le sida. Selon lui, « l’exemple de la lutte contre le sida devrait être enseigné ».
Le Monde, 21/01
Des chercheurs danois et néerlandais étudient la piste du microbiote dans la lutte contre l’obésité et proposent une réponse dans la revue Microbiome : les personnes qui prennent le plus de poids semblent avoir un microbiote intestinal qui extrait plus d’énergie à partir des aliments ingérés. Un excès d’énergie qui est ensuite stocké par l’organisme sous forme de graisses. « Cette étude semble donner un signal intéressant entre composition du microbiote et prise de poids, mais il faut rester prudent car il ne s’agit que d’une étude observationnelle, qui ne peut montrer qu’une corrélation entre ces deux éléments, pas une preuve de causalité », met en garde François Leulier, directeur de recherche au CNRS et directeur de l’Institut de génomique fonctionnelle de Lyon. « Les premiers travaux sur la souris étaient très enthousiasmants, et avaient nourri beaucoup d’espoir pour le microbiome comme approche thérapeutique contre l’obésité, mais on s’est depuis rendu compte que c’était bien plus complexe que ça quand on passait à l’homme », ajoute Geneviève Héry-Arnaud, bactériologue, responsable de l’axe Microbiota au sein de l’unité Inserm UMR1078 au CHU de Brest.
Le Figaro, 23/01
Dans une campagne de sensibilisation à destination du grand public, l’Alliance Apnées du Sommeil rappelle que la somnolence diurne excessive (SDE) multiplie le risque d’accidents. Et ce, d’autant plus que ce symptôme « persiste chez 13 % [des patients atteints d’apnée du sommeil] malgré un traitement par pression positive continue bien conduit ». Il s’agit généralement d’un appareil – le plus souvent un masque – qui, pendant la nuit, envoie l’air dans les voies respiratoires pour que le patient respire en continu. La somnolence au cours de la journée peut être l’un des symptômes de l’apnée du sommeil dont il faut parler à son médecin car elle augmente le risque d’accidents.
Pourquoidocteur.fr, 21/01
Une petite société de biotechnologie, Rejuvenate Bio, affirme avoir eu recours à une technologie baptisée « reprogrammation cellulaire » pour rajeunir de vieilles souris et prolonger leur vie. Noah Davidsohn, directeur scientifique chez Rejuvenate Bio, révèle que l’entreprise a utilisé la thérapie génique pour ajouter trois puissants gènes de reprogrammation dans le corps de souris dont l’âge correspondait à celui d’un être humain de 77 ans. Après le traitement, leur durée de vie restante a doublé, précise la société basée à San Diego. Les souris traitées ont vécu 18 semaines de plus, en moyenne, alors que les souris témoins sont mortes en neuf semaines.
Capital.fr, 22/01