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DMLA – VIH – cancer du pancréas – IA – radiothérapie – addiction au cannabis

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Nouvelles perspectives dans le traitement de la DMLA néovasculaire grâce à la L‑Dopa

Une recherche révolutionnaire menée par l’Inserm, le CNRS et Sorbonne Université dévoile le potentiel de la L‑Dopa, médicament habituellement prescrit pour la maladie de Parkinson, dans le ralentissement de la progression de la dégénérescence maculaire liée à l’âge (DMLA) de type néovasculaire. Cette forme de DMLA, principale cause de handicap visuel chez les personnes de plus de 50 ans, est caractérisée par la croissance de nouveaux vaisseaux sanguins sous la rétine, menant à une détérioration de la vision centrale. L’étude révèle que la L‑Dopa active le récepteur DRD2, ce qui a pour effet de bloquer la formation de ces vaisseaux sanguins. L’analyse de données de santé de plus de 200.000 patients a montré que ceux traités avec la L‑Dopa pour leur maladie de Parkinson avaient un développement plus tardif de la DMLA néovasculaire et nécessitaient moins d’injections intravitréennes, traitement courant de cette maladie. Bien que ces découvertes soient prometteuses, des essais cliniques plus approfondis sont nécessaires pour confirmer leur efficacité. Florian Sennlaub, directeur de recherche à l’Inserm, souligne l’importance de ces résultats pour ouvrir une nouvelle voie de traitement pour la DMLA humide.

Agence France Presse, 04/09/2024, Destinationsante​.com 04/09/2024, bfmtv​.com, 04/09/2024, lequotidiendumedecin​.fr, 04/09/2024, femmeactuelle​.fr, 04/09/2024

Lire le communiqué de presse du 04/09/2024.

Nouvelles perspectives dans le traitement du VIH‑1 grâce à la résilience des lymphocytes T CD8+

Une étude récente, menée conjointement par l’Inserm, l’Université de Bordeaux et le CNRS, et publiée dans Nature Immunology, révèle que les lymphocytes T CD8* spécifiques du VIH‑1 peuvent se régénérer et récupérer leurs fonctions immunitaires après de longues périodes de traitement antirétroviral chez les personnes vivant avec le VIH‑1 (PVVIH). Cette recherche, réalisée sur des échantillons sanguins de la cohorte Immunoco initiée dans les années 1990, montre que chez 11 des 20 patients sous ARV à long terme, les lymphocytes T CD8* présentent des signes de rajeunissement. Des clonotypes de LT CD8* précédemment dominants, montrant des signes d’épuisement, sont remplacés par de nouveaux clonotypes avec une signature de différenciation précoce et un phénotype de cellules souches. Cette découverte suggère un processus de succession clonale ou de dédifférenciation, indiquant une capacité de résilience du système immunitaire capable de générer de nouvelles réponses contre le VIH‑1. Victor Appay, coauteur de l’étude, souligne l’espoir que ces résultats apportent pour le développement de stratégies de guérison du VIH‑1. Cependant, l’efficacité antivirale de ces lymphocytes renouvelés reste à évaluer dans des essais cliniques futurs, malgré des indications que la reprise des ARV après une interruption peut rapidement restaurer la suppression virale, surtout avec l’usage d’inhibiteurs d’intégrase.

Le Quotidien du Pharmacien, 05/09/2024

Lire le communiqué de presse du 23/09/2024.

En bref

Le cancer du pancréas connaît une hausse alarmante des cas, particulièrement dans les pays développés, sans que les causes exactes soient clairement identifiées. Historiquement, les tumeurs pancréatiques, souvent détectées trop tardivement, n’offraient que peu d’espoir de survie, avec des chances de survie à cinq ans avoisinant les 10 %. Cependant, malgré les avancées en imagerie et analyse médicale, l’amélioration du pronostic reste limitée. Actuellement, cette pathologie est sur le point de devenir la deuxième cause de mortalité par cancer en France et aux États-Unis. Une augmentation de l’incidence est également notée chez les moins de 50 ans. Les facteurs de risque traditionnels, tels que le tabagisme et la génétique, ne suffisent pas à expliquer cette tendance. Les scientifiques explorent d’autres pistes comme le diabète de type 2, l’obésité, et un microbiote détérioré, mais aucun consensus clair n’émerge. Le mode de vie occidental et l’alimentation ultratransformée sont également sous surveillance. Cependant, les efforts pour déterminer des causes précises se heurtent à la complexité des facteurs de risque potentiels. Parallèlement, des recherches sur l’utilisation de l’intelligence artificielle pour prédire le risque de cancer du pancréas à partir des parcours médicaux des patients montrent des promesses pour un dépistage précoce. En l’absence de réponses définitives, les recommandations de prévention restent générales : éviter le tabac et l’alcool, maintenir une alimentation équilibrée et une activité physique régulière.

L’Express, 05/0/2024

L’intelligence artificielle (IA) transforme le secteur de la santé en offrant des outils précieux tant pour les professionnels que pour les patients. Pr Jean-Emmanuel Bibault, chercheur à l’Inserm et radiothérapeute, souligne l’importance de l’IA dans l’analyse d’images médicales, permettant de détecter des anomalies indétectables par l’œil humain et de réduire significativement le temps nécessaire pour préparer des traitements de radiothérapie. Irène Buvat, directrice d’un laboratoire Inserm à l’Institut Curie, illustre comment l’IA contribue à réduire l’exposition aux radiations ionisantes des patients en optimisant les examens d’imagerie. L’IA améliore également le dépistage de maladies comme le cancer du sein, en rendant les processus plus rapides et efficaces, ce qui représente un avantage notable pour la santé publique. Michel Dojat, également chercheur à l’Inserm, mentionne l’utilisation de l’IA pour adapter les traitements de maladies telles que la sclérose en plaques, grâce à une analyse précise des images cérébrales. En outre, l’IA prédit les résultats des interventions chirurgicales et offre une meilleure information aux patients, rendant les diagnostics et les comptes rendus médicaux plus accessibles. L’IA se présente ainsi comme un levier majeur pour accélérer la recherche médicale et améliorer les soins, illustré par les contributions de l’Inserm dans ce domaine.

Santé Magazine, 01/10/2024

À Toulouse, Airbus s’associe avec l’IUCT-Oncopole et Accuray pour appliquer son expertise en intelligence artificielle (IA) à la maintenance prédictive des équipements de radiothérapie. L’Oncopole, qui s’est établi comme un centre de référence dans la prise en charge du cancer depuis l’explosion de l’usine AZF, accueille 3.500 patients par an pour des traitements de radiothérapie. Ces traitements sont cependant susceptibles d’être interrompus par des pannes d’équipement, générant du stress chez les patients et une désorganisation coûteuse. Airbus, utilisant déjà des modèles d’IA pour la maintenance prédictive dans l’aéronautique via sa plateforme Skywise, va contribuer à élaborer un algorithme pour prévenir les défaillances des machines de radiothérapie. Cette collaboration vise à réduire les interruptions de traitement dues aux pannes, améliorant ainsi la continuité des soins aux patients. Un premier modèle d’IA a été testé avec succès, promettant une réduction des défaillances. Ce partenariat illustre l’application transsectorielle de l’IA pour répondre à des enjeux critiques, tels que la sûreté et l’efficacité des traitements contre le cancer.

La Tribune, 05/09/2024

La biotech bordelaise Aelis Farma a rencontré un obstacle majeur dans le développement de son produit phare, AEF0117, destiné au traitement de l’addiction au cannabis, en n’atteignant pas les critères d’évaluation de son étude de phase IIb. Cet échec, qui a entraîné une chute de 50% de la valeur d’Aelis Farma en Bourse, ne signifie pas la fin des ambitions de l’entreprise. Fondée en 2013 par Pier-Vincenzo Piazza, récompensé par l’Inserm pour ses travaux sur le récepteur cannabinoïde de type 1, Aelis Farma avait noué un partenariat avec le laboratoire américain Indivior en 2021. Malgré les résultats décevants, Indivior reste en attente d’analyses supplémentaires avant d’exercer une option d’achat conditionnelle. Aelis Farma dispose en outre d’une trésorerie lui permettant de poursuivre ses activités jusqu’à fin 2026, ainsi qu’un second candidat-médicament, AEF0217, actuellement en phase I/II pour le traitement des troubles cognitifs associés notamment au syndrome de Down, avec des résultats attendus pour la fin de l’année.

UsineNouvelle​.com, 04/09/2024