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Diabète de type 1 – dépistage de cancer – petits dormeurs – adaptations de l’organisme à l’altitude – inégalités d’accès aux soins

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Un virus serait à l’origine du diabète de type 1

L’origine du diabète de type 1, grave maladie auto-immune apparaissant chez l’enfant, l’adolescent et parfois l’adulte, longtemps mystérieuse, serait un virus, en l’occurrence le Coxsackie B, révèle une étude internationale publiée dans la revue Science Advances et pilotée par l’équipe du diabétologue Roberto Mallone de l’hôpital Cochin à Paris. Il s’agit du deuxième cas où un virus s’avère déclencher une importante maladie auto-immune, après la sclérose en plaques provoquée par le virus d’Epstein-Barr (EBV). « C’est un très beau travail qui renforce les soupçons qui pesaient déjà sur le virus Coxsackie B et un véritable tour de force technique », témoigne Lucienne Chatenoud, spécialiste de cette pathologie à l’Institut Necker Enfants Malades et professeur d’immunologie à l’université Paris-Cité. Dans un premier temps, les chercheurs ont démontré in vitro que ce virus était capable de tuer directement et spécifiquement les cellules du pancréas productrices d’insuline (les cellules bêta des îlots de Langerhans). Les chercheurs se sont penchés sur la réponse immunitaire des enfants malades. « Nous avons été surpris de voir qu’elle était limitée, souligne Roberto Mallone. Elle comporte peu d’anticorps dirigés contre le virus et peu de lymphocytes capables de reconnaître les cellules infectées. » Cette défaillance immunitaire permet d’expliquer pourquoi l’infection persiste. Dans un nouveau scénario proposé par les chercheurs dans la revue Science Advances, la destruction des cellules du pancréas par le virus crée d’abord une inflammation latente du tissu et libère dans le milieu des protéines de ces cellules. « Puis, dans un second temps, celles-ci sont reconnues à tort par le système immunitaire des patients génétiquement prédisposés, qui se met alors à produire des autoanticorps » qui viennent s’attaquer aux cellules saines, précise Lucienne Chatenoud. 

Le Figaro, 14/05

Cancer : les campagnes de prévention et de dépistage en France toujours à la traîne

Les campagnes de prévention et de dépistage du cancer dans l’Hexagone sont pénalisées notamment par un manque alarmant de personnels soignants par rapport aux autres pays européens, déplore l’Organisation européenne du cancer (ECO), qui appelle à mettre en place des mesures « urgentes ». Si l’Hexagone fait mieux que ses voisins en matière de soins, il reste à la traîne lorsqu’il s’agit de repérer en amont les cancers du sein, de l’utérus ou encore de la prostate. Le taux de dépistage du cancer du sein est ainsi inférieur de 7 points à la moyenne européenne (46,9 % contre 54 % chez nos voisins). L’écart est moins important pour le cancer colorectal mais il est bien présent : 34,6 % contre 36 % en Europe. La France fait mieux en matière de dépistage de cancer du col de l’utérus (58,8 % contre 56 % dans le reste de l’Europe). Mais la couverture vaccinale contre le papillomavirus, qui atteint désormais 42 % chez les filles de 9 – 14 ans, est très loin de l’objectif européen de 90 %. La lutte contre le cancer en France est plombée par plusieurs « facteurs aggravants », estime l’Organisation européenne du cancer. Le premier d’entre eux est la pénurie de personnel soignant : la France compte 1,52 oncologue pour 100.000 habitants, alors que la moyenne européenne est de 3,24. Elle recense également 858 infirmières pour 100.000 habitants, contre une moyenne européenne de 879. « De telles pénuries mettent en grave danger la survie et la qualité de vie de tous les Français affectés par la maladie », jugent les auteurs du rapport. 

LesEchos​.fr, 13/05

En bref

Une étude franco-britannique conduite chez quelque 8000 adultes et publiée l’automne dernier montre qu’entre 50 et 70 ans, les petits dormeurs (moins de cinq heures par nuit) ont un risque accru de 30 % à 40 % de maladies chroniques. Et, « on pensait intuitivement que, dans l’organisme, l’horloge [biologique] avait tendance à activer notre métabolisme et les dépenses d’énergie pendant la journée », explique Claude Gronfier, neurobiologiste à l’Inserm (Centre de recherches en neurosciences de Lyon), et président du conseil scientifique de l’Institut national du sommeil et de la vigilance. « Or, des études récentes ont prouvé que la dégradation des protéines, lipides et glucides ingérés culmine en fin d’après-midi : se nourrir la nuit, comme le font les gens en décalage de phase, est donc le moment le moins approprié pour l’organisme. » Autre conséquence du mauvais sommeil, la dépression, en lien avec la perturbation du cycle veille/sommeil.

Lefigaro​.fr, 13/05

Pour son 141e épisode, Sixième Science, le podcast scientifique de Sciences et Avenir et 20 minutes, détaille les étonnantes adaptations de l’organisme à l’altitude. Des connaissances issues d’Expédition 5300, des travaux français menés à La Rinconada, la ville la plus haute du monde (Pérou) auprès de 50.000 personnes vivant à 5300 mètres d’altitude. Ces personnes ont réussi à s’adapter à un taux d’oxygène réduit de moitié. Samuel Vergès, chercheur à l’Inserm et directeur d’Expédition 5300, qui dirige ces travaux de recherche depuis 2019, indique : « Nous pensions qu’il était impossible pour l’être humain de vivre en permanence au-delà de 5000 mètres d’altitude ». L’équipe de chercheurs récemment enrichie de différents spécialistes est venue examiner près de 300 enfants de La Rinconada. Et ses travaux ont par exemple permis de retrouver que les parois des cœurs des enfants étaient plus épaisses au niveau des cavités droites que gauches, une caractéristique absente des enfants habitants dans les plaines. 

Sciencesetavenir​.fr, 13/05

Les politiques menées pour réduire les inégalités d’accès aux soins en France sont trop « fragmentaires », « insuffisamment ciblées » et pas « évaluables », a déploré hier la Cour des comptes dans un rapport, proposant plusieurs mesures dont une régulation plus stricte de l’installation des médecins. « L’organisation des ‘soins de premier recours’ (généralistes, spécialistes en accès direct, infirmiers, kinésithérapeutes, pharmaciens, psychologues ou orthophonistes) n’a pas encore été structurée comme une politique publique. L’absence de suivi statistique et le défaut d’indicateurs d’impact ne permettent pas d’en mesurer les conséquences », regrette la Cour dans le rapport. Les Sages de la rue Cambon appellent notamment à bâtir une stratégie nationale assortie « d’objectifs chiffrés » – avec des indicateurs mesurables, par exemple sur le délai d’accès à un rendez-vous – et à mieux structurer les « niveaux de responsabilité », le « bon échelon de décision » étant pour eux le département. Ils suggèrent de resserrer les critères d’éligibilité des aides financières accordées pour les installations en zones « sous-denses » (déserts médicaux), jugeant ces zones trop larges. 

AFP, 13/05