Détecter la maladie de Parkinson en étudiant la façon de marcher
Dans une étude publiée dans la revue Gait & Posture, des chercheurs ont mis au point des outils d’intelligence artificielle capables, en étudiant la façon de marcher des patients, de diagnostiquer la maladie de Parkinson et d’estimer sa progression. Ils ont découvert que quatre caractéristiques de la démarche permettaient de poser le diagnostic : la vitesse, la longueur et la largeur du pas ainsi que sa régularité (ou cohérence). Pour évaluer la gravité de la maladie, les facteurs les plus significatifs étaient la régularité des pas et le temps pendant lequel les deux pieds sont en contact avec le sol. Pour parvenir à ce résultat, les auteurs ont étudié les données de 63 participants qui avaient plus de 50 ans. « Nous avons choisi les paramètres de la marche comme critères importants car les troubles de la marche apparaissent tôt dans la maladie de Parkinson et s’aggravent avec le temps, explique Fabio Augusto Barbieri, l’un des auteurs, dans un communiqué. Et aussi parce qu’ils n’ont pas de lien avec des paramètres physiologiques comme l’âge, la taille et le poids ».
Pourquoidocteur.fr, 24/11
Diabète de type 2 et hospitalisation
Une étude, parue dans la revue Diabetes Research and Clinical Practice, souligne que les personnes atteintes de diabète de type 2 sont plus à risque d’être hospitalisées pour cause d’anémie ferriprive. Cette pathologie se caractérise par une diminution du nombre de globules rouges dans le sang à cause d’un manque de fer. Les symptômes sont de la fatigue, des étourdissements ou encore un rythme cardiaque rapide et irrégulier. Néanmoins, dans la plupart des cas, l’anémie ferriprive peut être traitée. Chez les femmes atteintes de diabète de type 2, l’anémie ferriprive constitue le plus grand risque d’hospitalisation. « Ce résultat n’a jamais été observé auparavant, estime le professeur Dianna Magliano, l’un des auteurs. L’ampleur de l’anémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2 a été l’une des observations les plus surprenantes. Bien que l’on sache que le diabète peut contribuer à l’anémie par une réduction de l’absorption du fer, des saignements gastro-intestinaux et des complications, nous ne nous attendions pas à ce que le lien entre le diabète et l’anémie ferriprive soit une complication si significative ». Les chercheurs ont analysé les données de 456.265 personnes atteintes de diabète de type 2 récoltées entre 2010 et 2017.
Pourquoidocteur.fr, 24/11
En bref
Le Pr Brigitte Autran, présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars), qui a pris la suite du Conseil scientifique dédié au Covid, souligne dans un grand entretien au Quotidien du Médecin Hebdo : « Arrêtons le France bashing, la surveillance épidémique est bonne ». Elle explique les missions du Covars : « Le rôle du Covars n’est pas de faire la veille de terrain ni de faire remonter les cas, mais de faire la synthèse scientifique pour conseiller rapidement les pouvoirs publics sur les mesures à mettre en place ». Et d’ajouter : « Le Covars n’a pas de budget mais le comité a un modélisateur Simon Cauchemez de l’institut Pasteur, et un épidémiologiste/modélisateur, Rémy Slama de l’Inserm, qui nous aident à faire des scénarios, chacun ayant sa propre thématique, respectivement les maladies transmissibles et les risques liés à l’environnement ».
Le Quotidien du Médecin Hebdo, 25/11
Les autorités américaines viennent d’approuver la mise en vente du Hemgenix, un traitement contre l’hémophilie à un prix démesuré. Une seule dose du traitement Hemgenix coûte 3,4 millions d’euros. Cela fait de lui le médicament le plus cher au monde pour traiter l’hémophilie. Si le coût du traitement paraît exorbitant, un patient atteint d’hémophilie aux États-Unis dépenserait au cours de sa vie entre 21 et 23 millions de dollars pour le traitement actuel d’après une étude publiée dans le Journal d’économie médicale en 2021. C’est plus du double qu’en Europe par exemple où le traitement s’élève à 10 millions de dollars. Le produit contenu dans Hemgenix repose sur une thérapie génique.
Huffingtopost.fr, 24/11
« La complexité du calendrier vaccinal pourrait-elle expliquer l’échec de la nouvelle campagne [de vaccination contre le Covid] ? », s’interroge Le Parisien. Les boosters bivalents, adaptés à Omicron, n’ont pas trouvé leur public, près de deux mois après leur arrivée en France. « Le message n’est pas clair, il ne tient pas sur une affiche simple, c’est un tableau compliqué », regrette l’épidémiologiste Antoine Flahault. « Peu importe l’âge, on aurait dû dire à tout le monde : Votre dernière dose date d’il y a plus de six mois ? Faites-vous revacciner ! » D’après le scientifique, si l’afflux avait été massif, les plus fragiles auraient été majoritaires.
Le Parisien, 25/11
Des chercheurs ont estimé le « coût caché » des pesticides pour la santé et l’environnement. Avec les données aujourd’hui disponibles, l’agronome Philippe Baret (Université catholique de Louvain, Belgique), Christophe Alliot (bureau d’études Basic) et leurs collègues observent que les coûts peuvent être chiffrés, pour la France, à un minimum annuel de 372 millions d’euros (au niveau de 2017), mais qu’ils pourraient s’élever à 8,2 milliards d’euros. Sur le front sanitaire, les auteurs n’ont considéré que certains cancers du système lymphatique et la maladie de Parkinson. Ce sont les pathologies officiellement associées à l’exposition professionnelle aux pesticides et pour lesquelles des travaux épidémiologiques permettent d’estimer le nombre de malades. En évaluant le nombre de personnes victimes de ces produits et le prix moyen des traitements, les auteurs concluent à un coût de 48,5 millions d’euros.
Le Monde, 25/11