Des signes de ralentissement de la 8e vague de Covid-19
Le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars) estime, dans un rapport publié hier, que les vacances à venir pourraient confirmer une baisse de régime de l’épidémie de Covid-19. Le rebond épidémique « reste pour l’instant d’intensité modérée » même si sa dynamique « reste à surveiller », estime le Comité, dans son premier avis. Certes, après la pause estivale, la réouverture des écoles, la relance des activités professionnelles, ainsi que la baisse des températures, se sont accompagnées d’un rebond des contaminations, note le Covars. Les admissions à l’hôpital pourraient continuer d’augmenter sur les prochains jours du fait du décalage entre contaminations et complications. Mais à la mi-octobre, le taux d’occupation des lits en réanimation lié au Covid restait « encore modéré », à 21 %. Surtout, le taux de reproduction du virus, c’est-à-dire le nombre moyen de personnes qu’une personne infectée par le virus peut contaminer, est actuellement « en légère décroissance ». Ce « pourrait être un signal précoce, à confirmer, de ralentissement dans la dynamique de la vague en cours », estime le Covars. « Les effets de la rentrée et des températures s’amenuisant avec le temps et avec le redoux actuel, les vacances à venir devraient confirmer cette décélération », poursuit le comité. Les scientifiques ne jugent pas nécessaire de revenir au port du masque obligatoire même si les autorités sont encouragées à communiquer sur son utilité. En revanche, ils appellent à amplifier l’effort de vaccination « afin d’atteindre la cible des 18 millions de personnes éligibles dans les trois mois ».
Les Echos, 25/10
Le monde n’arrive pas à se débarrasser du choléra
Le monde ne parvient pas à venir à bout du choléra, explique Le Figaro. Depuis janvier, 29 pays ont déclaré des cas, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), quand « au cours des cinq années précédentes moins de 20 pays en moyenne ont signalé des épidémies ». Haïti, le Malawi et la Syrie sont ainsi « confrontés à d’importantes épidémies » de choléra, déplorait l’OMS la semaine dernière. Le Kenya recensait, mercredi, 61 cas, dont 17 dans le comté de Nairobi. Dans le nord Cameroun, l’ONU rapportait 3 morts et 39 contaminations dans le camp de réfugiés de Minawao. Et l’OMS s’inquiète d’un risque de « flambées plus nombreuses, plus étendues et plus graves, en raison des inondations, des sécheresses, des conflits, des mouvements de population et d’autres facteurs qui limitent l’accès à l’eau potable ». « On observe aussi une résurgence des maladies infectieuses, pas seulement le choléra mais aussi la rougeole par exemple, sans doute parce que beaucoup d’énergie et d’argent ont été consacrés au Covid au détriment d’autres maladies », ajoute le Pr Renaud Piarroux, épidémiologiste (Pitié-Salpêtrière, Inserm) et spécialiste reconnu du choléra.
Le Figaro, 25/10
En bref
La Croix s’interroge : « Les psychédéliques, un espoir pour la psychiatrie ? » LSD, psilocybine… Longtemps taboue, la recherche médicale sur ces produits illicites au fort pouvoir hallucinogène s’accélère, explique le quotidien. Ces produits psychotropes au fort pouvoir hallucinogène, classés depuis 1971 comme stupéfiants, pourraient permettre de soigner certains troubles mentaux. « Ces molécules ont des effets prometteurs dans différentes indications psychiatriques : l’anxiété associée à la fin de vie, la dépression résistante et les addictions, notamment à l’alcool et au tabac », détaille Lucie Berkovitch, psychiatre, chercheuse à l’université de Yale (États-Unis) et autrice d’une revue sur le sujet. Or ces pathologies restent aujourd’hui mal soignées : selon l’Inserm, près d’un tiers des patients dépressifs présentent une résistance aux traitements, et environ la moitié des personnes dépendantes à l’alcool qui suivent une cure de sevrage rechutent dans les six mois. Dans ce contexte, les molécules psychédéliques « présentent un profil d’efficacité particulièrement intéressant, poursuit la psychiatre. Elles ont un effet quasi immédiat, en quelques heures, contre plusieurs semaines pour les antidépresseurs habituels. Et ces effets vont, en une prise unique, perdurer dans le temps, plusieurs mois, voire des années ».
La Croix, 25/10
La « puff », mini-cigarette électronique jetable au goût fruité, avec ou sans nicotine, ciblant les jeunes, pourtant interdite aux mineurs, a conquis les adolescents, selon une étude. « Toute une épidémie pédiatrique est en cours », déplore Loïc Josseran, président de l’Alliance contre le tabac (ACT). Pour la première fois, une enquête de ce collectif d’associations, révélée par Aujourd’hui en France, montre que 13 % des 13 – 16 ans l’ont déjà essayée. Ce phénomène est le fruit d’un marketing très ciblé qui fonctionne.
Aujourd’hui en France, 25/10
Le Figaro rend compte des « biotechs encore mobilisées contre le Covid ». La biotech nancéenne Inotrem publie ce mardi les résultats positifs de l’étude de phase 2 de Nangibotide, un traitement de cinq jours. « Chez les cas les plus sévères, notre médicament réduit la mortalité de 47 % », annonce Jean-Jacques Garaud, son vice-président exécutif. Inotrem s’apprête à faire une demande d’autorisation auprès des agences européenne et américaine. Deux ans et demi après le début du Covid, plusieurs dizaines de biotechs et laboratoires à travers le monde continuent de travailler sur cette maladie. Ces entreprises poursuivent leurs essais cliniques ou le dépôt de dossiers auprès des autorités réglementaires, bien qu’une poignée de vaccins (6 en Europe, 3 aux États-Unis, 5 en Chine) et deux traitements aient déjà raflé la mise et que l’épidémie soit entrée en phase endémique. A lui seul, Pfizer table sur 54 milliards de dollars de revenus en 2022 entre son vaccin et son médicament.
Le Figaro, 25/10