Début de la vaccination contre la grippe
Deux semaines après celle contre le Sars-CoV‑2, la campagne 2023 de vaccination contre la grippe débute ce mardi et durera jusqu’au 31 janvier 2024. Comme chaque année, les personnes appelées à se faire vacciner sont celles qui sont le plus à risques de complications et donc d’hospitalisations. Ces personnes à risque de complications sont les mêmes que celles invitées à se vacciner contre la Covid-19. Mais, pour la première fois, « la vaccination contre la grippe saisonnière peut désormais être proposée aux enfants de 2 à 17 ans révolus sans comorbidités », précise l’Assurance-maladie. La vaccination des enfants a un double objectif : les protéger eux-mêmes des formes graves de la grippe, mais aussi réduire la circulation du virus et l’ampleur des épidémies, comme cela a été observé dans d’autres pays qui ont adopté cette stratégie.« La vaccination des enfants a d’abord un but de protection pour les plus jeunes : il y a des enfants immunodéprimés, à risque de formes sévères, qui sont scolarisés et qui même vaccinés ne sont pas suffisamment protégés », précise Bruno Lina, virologue aux Hospices civils de Lyon et membre du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires (Covars). Une étude, publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire de Santé publique France, révèle que lors de l’épidémie 2022 – 2023, sur un échantillon de 987 cas graves de grippe admis en réanimation et recensés par le réseau Sentinelles, 112 avaient moins de 15 ans, dont 71 âgés de 0 à 4 ans. Les taux de vaccination contre la grippe ont augmenté en 2020, mais ont tendance à redescendre depuis.
Le Figaro, Le Monde, 17/10
En bref
Les aliments ultra-transformés, aussi addictifs que la nicotine ou l’alcool ? Une étude, publiée dans le British Medical Journal, s’est penchée sur le potentiel addictif des aliments ultra-transformés. Les chercheurs ont passé en revue 281 études réalisées dans 36 pays différents s’appuyant sur l’échelle de la dépendance alimentaire de Yale (YFAS). Selon leurs résultats, 14 % des adultes et 12 % des enfants sont dépendants aux aliments ultra-transformés. « Cette prévalence rapportée est similaire aux niveaux de dépendance observés pour d’autres substances chez les adultes (par exemple, 14 % pour l’alcool et 18 % pour le tabac), mais le niveau de dépendance implicite chez les enfants est sans précédent », notent les chercheurs. Alors que les produits naturels ou peu transformés contiennent des glucides ou des graisses, les produits ultra-transformés eux, contiennent les deux. Ils « semblent avoir un effet supra-additif sur les systèmes de récompense cérébrale, supérieur à l’un ou l’autre des macronutriments seuls, ce qui peut augmenter le potentiel de dépendance de ces aliments ». Et, selon les chercheurs, les glucides et graisses contenus dans les aliments ultra-transformés, sont, du fait des procédés industriels utilisés, plus rapides à assimiler que dans d’autres aliments. Ashley Gearhardt, autrice de l’article et professeur de psychologie à l’Université du Michigan, estime qu’« en reconnaissant que certains types d’aliments transformés ont les propriétés de substances addictives, nous pourrons peut-être contribuer à améliorer la santé mondiale ».
Destinationsante.com, 16/10
La ménopause est un sujet encore tabou et mal connu, explique La Croix. Selon l’enquête Elisa, réalisée auprès de 5 000 femmes de 50 à 65 ans et publiée en novembre 2022 dans la revue Maturitas, 87 % des femmes ressentent au moins un symptôme de la ménopause et une sur cinq juge même son impact « fort » sur son quotidien. Pourtant, la plupart banalisent ou minimisent ce qu’elles vivent : 44 % n’ont même jamais abordé la question avec un professionnel de santé. Les femmes ménopausées doivent faire face à plusieurs difficultés : le vieillissement, la perte de la fertilité et la pression sociale. Le collectif « All for ménopause », qui réunit femmes de la société civile et médecins, milite pour améliorer la prise en charge des femmes, notamment en instaurant un parcours de santé dès 45 ans et en attirant l’attention sur l’importance de l’hygiène de vie.
La Croix, 17/10
La société Oncodesign, spécialisée en médecine de précision pour le traitement des cancers résistants et métastatiques, a obtenu un financement de 6 millions d’euros de la part de trois banques régionales, ce qui porte sa trésorerie à 13,35 millions d’euros. Ce financement va lui permettre de poursuivre le développement clinique de son premier médicament, le OPM-101, qui vise à traiter les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), associées à un risque accru de cancer colorectal. Oncodesign espère terminer la phase I de l’étude clinique du OPM-101 en 2024, puis engager une phase II pour faire la preuve de concept. Elle ne compte pas aller jusqu’à la phase III, qui nécessite trop de ressources et qui n’est pas sa priorité. L’entreprise biopharmaceutique se distingue par son innovation et sa technologie Nanocyclix, qui permet de produire des inhibiteurs de kinases plus puissants et sélectifs que les traitements actuels.
Latribune.fr, 16/10