Relance du débat sur la fin de vie
Selon Le Monde, le Premier ministre français, François Bayrou, a relancé le débat sur la fin de vie en déposant deux propositions de loi concernant les soins palliatifs et l’aide à mourir. Ces textes, présentés le 6 mars 2025, seront débattus à l’Assemblée nationale à partir du 12 mai. La première proposition, portée par Annie Vidal, députée de Seine-Maritime, porte sur les soins palliatifs. La seconde, présentée par Olivier Falorni, député de Charente-Maritime, propose l’accès à une aide à mourir pour les malades, sous certaines conditions. La séparation des deux sujets en deux textes distincts a suscité des réactions contrastées : les opposants à l’euthanasie y voient une victoire, tandis que certains regrettent cette division, estimant qu’elle pourrait compliquer l’adoption des mesures. Le Premier ministre s’est engagé à ce que les débats sur les deux propositions aillent à leur terme et que le vote solennel ait lieu le même jour.
Le Monde, 09 – 10/03/2025
Aspirine : un espoir contre certains cancers
Le Figaro rapporte que l’aspirine pourrait avoir des vertus protectrices contre le cancer. Depuis 1968, des preuves suggèrent que l’aspirine pourrait réduire le risque de métastases dans divers cancers. Des études ont montré que la prise régulière d’aspirine chez les malades pourrait réduire la mortalité de 20% à 36%. L’effet anticancéreux de l’aspirine était attribué à son action anti-inflammatoire, mais une étude récente de Nature a démontré un nouveau mécanisme. L’aspirine inhibe une enzyme des plaquettes, la cyclooxygénase 1 (COX‑1), impliquée dans la formation de la thromboxane A2, une molécule qui favorise la croissance des tumeurs et la dissémination métastatique. Les chercheurs ont constaté que des souris atteintes de divers cancers métastatiques et traitées à l’aspirine présentaient moins de métastases. Cependant, l’efficacité de l’aspirine pourrait dépendre du type de cancer et du patrimoine génétique des patients. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour confirmer ces résultats. À noter que les patients ne doivent pas prendre d’aspirine sans consulter leur oncologue ou médecin généraliste, car le médicament peut avoir des effets secondaires, tels que des saignements.
Le Figaro, 10/03/2025
En bref
Franceinfo rapporte une découverte génétique liée à l’obésité, fondée sur une étude menée par des chercheurs britanniques sur des Golden Retrievers. Ces chercheurs ont découvert que les chiens sujets à l’obésité partagent certaines mutations génétiques avec les humains. Ils ont étudié 250 chiens, mesuré leur masse corporelle et noté leur appétit, avant d’examiner leurs gènes. Ils ont identifié des modifications sur un gène particulier chez les chiens ayant une tendance à l’obésité. Xavier Prieur, chercheur à l’Inserm, explique que ce gène est associé à la régulation de la sensation de faim.
Franceinfo, 09/03/2025
Leparisien.fr informe que, lors de la Semaine du cerveau, des spécialistes ont discuté des mystères qui entourent encore le fonctionnement du cerveau. D’après Armelle Rancillac, neurobiologiste et chargée de recherche à l’Inserm, le cerveau est « lavé » pendant le sommeil grâce à un courant dans le liquide cérébrospinal. Cependant, le déclencheur du sommeil reste inconnu. Les recherches suggèrent que les souvenirs et les pensées ne sont pas stockés dans des régions spécifiques, mais dans des circuits neuronaux. La personnalité serait influencée par le patrimoine génétique et l’expérience, tandis que la compréhension des émotions reste limitée.
www.leparisien.fr, 08/03/2025
Ouest-France indique que des chercheurs de l’Inserm à Nantes développent des organoïdes, des structures cellulaires tridimensionnelles créées à partir de cellules souches humaines. Ces « avatars d’organes », comme les décrit Maxime Mahé, directeur de recherche à l’Inserm, reproduisent « la micro-architecture des organes et une partie de leurs fonctions ». Ils permettent de tester des traitements, d’étudier l’organisation des tissus et leurs interactions avec l’environnement, de mieux comprendre le développement des maladies et d’évaluer l’effet des médicaments.
Ouest France, 09/03/2025
Libération met en lumière une étude publiée le 5 mars 2025 dans la revue Nature par une équipe israélienne dirigée par le professeur Yifat Merbl, de l’Institut des sciences Weizmann. Cette recherche révèle que le corps humain pourrait produire ses propres antibiotiques via le protéasome, un système cellulaire. L’équipe a également constaté que les cellules dont le protéasome était fonctionnel produisaient des composants antibactériens. Sur son site, l’Inserm précise que le protéasome est essentiel pour prévenir le vieillissement prématuré des cellules.
Liberation.fr, 08/03/2025