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Crise des systèmes de santé en Europe – La France en retard sur les médicaments biologiques – Renforcement du contrôle de l’utilisation des substances chimiques dans l’Union européenne – Étude sur les effets de la méditation dans la prévention des démences chez les seniors – L’ANSM mise en examen dans l’affaire du changement de formule du Levothyrox.

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Crise d’ampleur des systèmes de santé en Europe

Le Figaro explique que l’Europe est confrontée à une crise d’ampleur de ses systèmes de santé. Que ce soit en France, au Royaume-Uni ou en Espagne, les réseaux de soins craquent, par défaut de personnel, de financement ou par manque d’organisation, sous le poids des dépenses croissantes. Mis à rude épreuve durant le Covid, les systèmes de santé européens ont résisté. Mais la pandémie a mis en lumière des faiblesses préexistantes. Au-delà de leurs modes d’organisation et de financement différents, ils se trouvent tous confrontés au moins à trois révolutions qui les plongent dans une profonde crise : une transition démographique majeure liée au vieillissement de la population, une mutation scientifique, technique et numérique (avec de nouveaux médicaments et traitements aux coûts élevés et des besoins en expertise et en compétence accrus) et une mutation sociétale avec des patients qui s’informent via Internet et les réseaux sociaux. Entre vieillissement, progrès technique et meilleure information, les dépenses de santé augmentent donc naturellement de 4 % par an si on ne les régule pas. L’une des issues, estime le quotidien, passe par une véritable et efficace politique de prévention pour conserver les individus en bonne santé le plus longtemps possible, consolider les fondements des systèmes de santé en s’attaquant aux dépenses inutiles et en augmentant l’efficience des dépenses. Et enfin en soutenant les professionnels de santé travaillant en première ligne.

Le Figaro, 07/12

La France en retard sur les médicaments biologiques

Emmanuel Macron s’est engagé à refaire de la France un pays qui compte dans l’industrie pharmaceutique mondiale. Or l’Hexagone reste à la traîne dans la production de médicaments biologiques – par opposition aux chimiques -, les plus innovants, constate Le Figaro. Seuls huit biomédicaments (vaccins, thérapies géniques…) sont fabriqués sur le sol français sur les 76 autorisés en Europe, contre 21 en Allemagne et 12 en Italie, ce qui place la France au quatrième rang européen. La France importe ainsi 95 % des médicaments biologiques vendus dans le pays. Le gouvernement s’est, lui, donné comme objectif d’avoir 20 biomédicaments produits en France à cet horizon. Certes, la France dispose du savoir-faire académique et industriel avec notamment des institutions de pointe comme le CEA (3 sites dédiés aux biomédicaments) ou l’Inserm (75 laboratoires dédiés) ainsi que des poids lourds industriels, souligne Le Figaro. On fabrique encore dans l’Hexagone des anticorps monoclonaux, des protéines recombinantes, des vaccins ou encore des thérapies géniques. Mais notre outil de production s’est réduit comme peau de chagrin, indique le journal. Il compte aujourd’hui une dizaine d’usines de sous-traitants et neuf sites de production en propre appartenant à de grands laboratoires (Servier, Sanofi, Novartis…).

Le Figaro, 07/12

En bref

Deux cents médecins et chercheurs en toxicologie, dont Isabella Annessi-Maesano, professeure, directrice de recherche à l’Inserm, et Nicolas Chevalier, professeur, CHU de Nice et Inserm, appellent la France, dans une tribune publiée dans Le Monde, à agir pour qu’ait bien lieu la réforme de la réglementation Reach, qui vise à renforcer le contrôle de l’utilisation des substances chimiques dans l’Union européenne. Ils expliquent que c’est sous la pression des lobbys industriels qu’a été reporté le plan européen d’interdiction des substances toxiques.

Le Monde, 07/12

Des chercheurs européens du groupe de recherche « Medit-Ageing », mené par la directrice de recherche à l’Inserm Gaël Chételat, du laboratoire Physiopathologie et imagerie des maladies neurologiques (Inserm/Université de Caen Normandie), qui regroupe des équipes du Centre de recherche en neurosciences de Lyon, de l’University College de Londres, de l’université de Liège et de l’université de Genève, ont réalisé une étude, publiée dans JAMA Neurology, qui constate des bénéfices incertains de la méditation sur la survenue de démence. Les chercheurs ont évalué, dans le cadre de l’essai « Age-Well », 136 sujets de 65 ans et plus, répartis en trois groupes : le premier a suivi le protocole de méditation, le deuxième dit de « contrôle actif » une période d’apprentissage de l’anglais, tandis que le troisième dit « contrôle passif » ne suivait aucune intervention. Après 18 mois d’intervention, les chercheurs n’ont pas observé de différence significative de volume et de perfusion du cortex cingulaire ou de l’insula chez le groupe pratiquant la méditation par rapport aux groupes contrôles. « Le fait qu’aucune différence anatomique n’ait été observée pourrait indiquer que, si la méditation peut modifier le volume de cerveaux plus jeunes et plus plastiques, 18 mois d’entraînement à la méditation ne sont pas suffisants pour modifier les effets du vieillissement », commente Gaël Chételat.

Lequotidiendumedecin​.fr, 05/12

Reprise du communiqué de presse du 10/10/2022 : « Prévention des démences chez les seniors : la méditation toujours à l’étude »

L’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) a elle-même annoncé, lundi, sa mise en examen pour « tromperie » dans l’affaire du changement de formule du Levothyrox. Le laboratoire pharmaceutique Merck et l’agence publique sont visés par une plainte collective de plus d’un millier de patients ayant, selon ces derniers, souffert d’effets secondaires lors de la transition, en mars 2017, vers la nouvelle formule du médicament. Parmi les deux à trois millions de personnes souffrant de troubles de la thyroïde et traitées par Levothyrox, environ 15 000 avaient signalé de tels effets (asthénie, céphalées, vertiges, douleurs articulaires et musculaires, alopécie, etc.) aux centres de pharmacovigilance. Dans un communiqué diffusé lundi soir, l’ANSM assure qu’elle « apportera sa pleine contribution à la manifestation de la vérité mais conteste fermement les reproches formés à son encontre, car aucune infraction pénale n’a été commise ».

Le Monde, 07/12