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Crise des naissances – diabète – cancer – obésité – radiothérapie – Covid-19

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

L’Europe tente de « réarmer » sa natalité

La crise des naissances, contre laquelle Emmanuel Macron a sonné, le 16 janvier, son « réarmement démographique », touche également de nombreux pays en Europe, comme l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne ou la Grèce. Si le taux de fécondité dans l’Hexagone a chuté de 1,84 enfant par femme en 2021 à 1,68 en 2023, la situation reste plus dégradée chez nos voisins. L’Europe tout entière se trouve plongée dans un « hiver démographique », avec des taux de fécondité en dessous du seuil de remplacement des générations, qui est égal à 2,1 enfants par femme dans les pays développés. L’Italie et l’Espagne affichent des taux de fertilité particulièrement bas, respectivement 1,25 et 1,19 enfant par femme en 2021. Mais, la situation est dégradée partout dans l’Union européenne, où la moyenne ressort à 1,5 enfant par femme, selon l’agence européenne de statistiques Eurostat. Et le déclin va s’aggraver. A l’horizon 2050, il y aura moins de deux adultes en âge de travailler pour une personne âgée dans l’UE. Le défi du financement de la protection sociale s’annonce immense. Sur le Vieux Continent, les gouvernements s’efforcent de renverser cette lourde tendance démographique. « Les mesures ponctuelles comme les primes à la naissance ont un effet temporaire. Elles peuvent accélérer l’arrivée d’un enfant, qui était de toute façon souhaité, mais ne changent guère le nombre total d’enfants », pointe Gilles Pison, conseiller à l’Ined (Institut national d’études démographiques). D’autant que la chute de la natalité obéit à des ressorts profonds liés à la confiance que les jeunes en âge de procréer placent dans l’avenir de la société. Reste que les démographes ont constaté, comme le résume Gilles Pison que « les mesures qui ont un effet durable sont celles visant à réduire les inégalités entre hommes et femmes, que ce soit au travail ou à la maison ».

Le Figaro, 02/02

En bref

Une étude de chercheurs de l’Inserm, de l’Université Paris Cité et du CNRS à l’Institut Necker Enfants malades à Paris, publiée dans la revue Circulation Research, a cherché à mieux quantifier le risque cardiovasculaire chez les diabétiques de type 2. Elle s’est penchée sur l’intérêt des monocytes, une catégorie de globules blancs circulants dans le sang et directement impliqués dans le développement de l’athérosclérose. A l’issue de l’étude, les scientifiques ont conclu que le taux de monocytes dans le sang était corrélé à l’importance des plaques d’athérome et donc au risque cardiovasculaire lié à l’athérosclérose. Cela signifie que plus il y a de monocytes circulants dans le sang, plus le risque d’accident cardiovasculaire est élevé. Les scientifiques travaillent désormais sur l’élaboration d’un test, à l’aide d’un capteur électronique qui permettrait de mesurer le dosage des monocytes circulants et les sous-types présents grâce au prélèvement d’une goutte de sang. L’objectif des chercheurs est d’inclure ce test sanguin dans les scores pronostics du risque cardiovasculaires chez les diabétiques de type 2, afin d’identifier les personnes les plus à risque et d’améliorer la prévention.

Femmeactuelle​.fr, 01/02

Lire le communiqué de presse du 31/01/2024 : « Diabète de type 2 : découverte d’un nouveau marqueur biologique de risque cardiovasculaire »

Gustave-Roussy entend renverser la table de la classification des cancers, à la fois pour la recherche et la prise en charge. Le 1er février, les chercheurs de Gustave-Roussy (GR) ont ainsi publié un article sur leur changement de paradigme dans la revue Nature : il y est expliqué comment la classification TNM, en fonction de l’organe atteint par la tumeur, montre ses limites pour les cancers métastatiques et l’accès des patients à certains traitements innovants, et comment l’oncologie fondée sur les processus biologiques à l’origine des pathologies doit être développée. Le mode de fonctionnement de l’institut est, encore actuellement, très imprégné par la vision classique de l’oncologie, avec des comités spécialisés dans chaque organe. « Les deux modèles coexistent, puisque la prise en charge est à la fois fondée sur la localisation et la cible thérapeutique, mais il est probable qu’à l’avenir, l’ancienne vision s’efface progressivement », prédit le Pr Fabrice André, directeur de l’IHU Prism. Un comité « agnostique » va être créé, dans lequel seront discutées les prises en charge de pathologies ayant une altération moléculaire commune. « Cela impose qu’on ait les moyens d’identifier ces altérations via des biopsies liquides, prévient l’oncologue. C’est la raison pour laquelle nous avons investi dans une équipe de médecine de précision et mis en place une réunion de concertation pluridisciplinaire moléculaire. Il faut que ce soit très structuré, car nous devons y rassembler beaucoup d’expertise. »

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 02/02

Malgré l’extraordinaire engouement pour les médicaments anti-diabétiques qui se déclinent en coupe-faim, les acteurs proposant des traitements alternatifs contre l’obésité n’ont pas perdu leur clientèle cible pour autant, et continuent de proposer des innovations. Le fonds Truffle capital, à l’origine de plusieurs biotechs à succès telles qu’Abivax, s’attelle lui aussi à traiter l’obésité. Le fonds a créé ces dernières années trois sociétés qui œuvrent chacune à mettre au point un traitement. La plus avancée des trois est BariaTek Medical, qui a commencé à recruter des patients pour son premier essai clinique chez l’homme, et qui vient de réaliser cette semaine la première implantation de son BariTon. Il s’agit d’un implant destiné à faire perdre du poids, qui peut être posé en quelques minutes par un gastro-entérologue en cabinet. BariaTek ambitionne de proposer une offre alternative à la chirurgie bariatrique existante, qui présente l’inconvénient d’être invasive, de générer dans certains cas des complications, et d’être irréversible.

Le Figaro, 02/02

Révolution porteuse d’immenses espoirs, la machine FlashDeep du fabricant français Theryq va être soutenue par France 2030. Elle sera testée à Gustave-Roussy sur des cancers du pancréas et du cerveau. FlashDeep est une technologie de « radiothérapie flash », qui remplace les séances de radiothérapie actuelles par un ou quelques flashs de moins d’une seconde. Très puissants et bien plus précis, ils promettent d’épargner les tissus sains environnants et donc de pouvoir traiter les cancers du cerveau, en particulier les gliomes (des tumeurs cérébrales de l’enfant et de l’adolescent), ou encore les tumeurs au pancréas. Gustave-Roussy mènera les essais cliniques à la réception du prototype, qui est désormais assuré d’être fabriqué : France 2030 soutient le tandem Theryq-Roussy à hauteur de 38 millions d’euros.

Les Echos, 02/02

Une étude de l’université de Sao Paulo, publiée dans BMJ Nutrition, Prevention & Health, a consisté à interroger, entre mars et juillet 2022, quelque 702 volontaires sur leurs habitudes alimentaires, leurs modes de vie, leurs antécédents médicaux, s’ils étaient vaccinés ou non contre la Covid-19. Il en ressort que ceux dont l’alimentation était à nette prédominance végétale (légumes, légumineuses, noix) avec peu de produits laitiers et de viande ont été 39 % de moins à contracter la Covid-19 que ceux au régime omnivore standard. Selon les chercheurs, le système immunitaire serait renforcé par une plus forte consommation de plantes, riches en antioxydants, phytostérols et polyphénols aux propriétés antivirales. 

Les Echos Week-end, 02/02