Crise budgétaire à l’OMS – diagnostic des tumeurs cérébrales – thérapie génique personnalisée – greffe de vessie – oubli – réforme des études de médecine générale

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

L’OMS face à une crise budgétaire historique après le retrait des États-Unis

Le numéro du Monde Sciences & Médecine paru le 21 mai 2025 met en lumière la crise que traverse l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à la suite du désengagement des États-Unis, annoncé par le président Donald Trump en janvier. Cette décision, bien que prévisible depuis son élection en novembre 2024, a provoqué un « véritable séisme » au sein de l’organisation, contrainte de réduire de 25% ses dépenses de personnel. Lors d’un point d’information adressé aux États membres le 22 avril, Tedros Adhanom Ghebreyesus, directeur général de l’OMS, a souligné que le refus des États-Unis de payer leurs contributions pour 2024 et 2025, combiné à la réduction de l’aide publique au développement de plusieurs pays, entraînerait un « déficit salarial pour l’exercice biennal 2026 – 2027 compris entre 560 et 650 millions de dollars ». Bien que le budget global de l’organisation pour 2026 – 2027 ait été ramené à 4,2 milliards de dollars, il présente encore un déficit de 1,7 milliard de dollars. L’Assemblée mondiale de la santé, prévue du 19 au 27 mai, sera déterminante pour redéfinir les missions essentielles de l’OMS. Le directeur général de l’OMS espère que cette épreuve « aidera l’OMS à devenir plus forte et plus autonome ».

Le Monde Science & Médecine, 21/05/2025

Royaume-Uni : un test rapide pour identifier les tumeurs cérébrales en temps réel

The Times s’intéresse à une avancée médicale majeure développée par des scientifiques britanniques, qui pourrait transformer le diagnostic des tumeurs cérébrales. Un nouveau test génétique, créé par l’Université de Nottingham en collaboration avec le NHS Trust des hôpitaux universitaires de Nottingham, permet de réduire considérablement le temps nécessaire au diagnostic de ces tumeurs, passant de huit semaines à seulement deux heures. Ce test, d’un coût de 450 livres sterling, combine plusieurs examens en un seul et fournit un pronostic précis le jour même de l’opération. Utilisant des dispositifs portables pour séquencer l’ADN tumoral en temps réel, cette méthode innovante a démontré un taux de réussite de 100% lors d’une étude portant sur 50 interventions. Le test pourrait permettre un démarrage plus rapide des traitements comme la radiothérapie et la chimiothérapie, améliorant ainsi la prise de décision clinique. Les chercheurs espèrent voir ce test déployé à travers le Royaume-Uni, offrant un processus moins coûteux et plus rapide.

The Times, 21/05/2025

En bref

Selon France Culture, un petit garçon atteint d’une maladie génétique ultra-rare, un déficit en carbamoyl phosphate synthétase 1, a bénéficié d’une thérapie génique personnalisée visant à corriger une mutation spécifique. Cette pathologie empêche l’élimination de l’ammoniaque dans l’organisme, entraînant des symptômes graves. Anne Galy, directrice de recherche à l’Inserm, précise que la thérapie génique consiste à traiter des maladies rares en modifiant directement les gènes défectueux. Grâce à la technique d’édition de base Crispr-Cas9, une seule lettre du génome a pu être corrigée afin de restaurer la fonction de l’enzyme déficiente.

France Culture, 21/05/2025

Le Figaro annonce une avancée médicale majeure : une greffe de vessie a été réalisée par une équipe californienne sur un patient de 41 ans. L’opération, qui s’est déroulée en mai 2025 à l’hôpital Ronald Reagan de Los Angeles, a été menée par le Dr Nima Nassiri. « Le rein a immédiatement produit un grand volume d’urine, et la fonction rénale du patient s’est améliorée aussitôt », a déclaré le médecin. Cependant, Marc-Olivier Timsit, chirurgien urologue à l’hôpital européen Georges-Pompidou, souligne que beaucoup de questions restent en suspens quant à la pérennité de cette greffe, notamment en raison de l’absence de connexion nerveuse.

Le Figaro, 21/05/2025

Dans l’émission La science, CQFD sur France Culture, Francis Eustache, neuropsychologue et membre du laboratoire Inserm Neuropsychologie, discute du phénomène de l’oubli, souvent perçu négativement en raison du vieillissement de la population et de maladies comme Alzheimer. Toutefois, l’oubli est un processus naturel essentiel au bon fonctionnement de la mémoire. Francis Eustache explique qu’il est nécessaire pour éviter la surcharge cognitive et maintenir un équilibre mental. Il distingue l’oubli physiologique, un processus de tri des informations, de l’oubli pathologique, lié à des maladies ou des traumatismes.

France Culture, 20/05/2025

Les Échos se penchent sur la réforme des études de médecine générale en France, adoptée en 2022, qui impose une quatrième année d’internat avec des stages en ville à partir de 2026. L’objectif est d’inciter les futurs médecins à s’installer comme généralistes. Cependant, le manque de maîtres de stage et les débats sur la rémunération des étudiants et de leurs formateurs suscitent des inquiétudes. Le gouvernement propose des incitations financières, mais les médecins restent sceptiques quant à leur efficacité.

Les Échos, 21/05/2025