À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Le Covid va-t-il gâcher les JO ?
Un rebond du Covid-19 est observé depuis début juin. Santé publique France, qui a constaté une hausse du nombre de cas et du nombre d’hospitalisations, appelle à la vigilance. Cette recrudescence s’explique de deux façons. D’abord, parce que de nouveaux sous-variants du virus, tous membres de la lignée Omicron JN.l, ont débarqué. Parmi eux, KP.2 qui génère le plus d’inquiétudes en Europe et aux États-Unis. Deuxième facteur : « L’immunité des populations diminue car elle n’est pas entretenue, surtout chez les immuno-déficients, explique l’épidémiologiste Yves Buisson, et membre de l’Académie nationale de médecine. Parmi les personnes qui devraient se faire vacciner avec un rappel, très peu le font, de l’ordre de 10 ou 12 %. » « Nous avons organisé une campagne de vaccination pour les personnes fragiles du 15 avril au 16 juin et très peu de personnes y ont répondu », se désole le médecin. Or, environ 15 millions de personnes sont attendues en Ile-de-France pour les JO. Cependant, « les variants sont tous à peu près les mêmes, donc il y a peu de chances que le brassage de population amène de l’autre bout du monde un virus qui déferle sur Paris », détaille Yves Buisson. La concentration de la population peut, en revanche, accélérer les transmissions. Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’université de Montpellier et au CHU de Nîmes, craint que, pendant les JO, le mélange « brassage, promiscuité, contexte convivial favorise la transmission du SARS-CoV‑2, comme des autres virus respiratoires ». « On peut s’attendre à une persistance de cette phase de recrudescence, voire à une augmentation, poursuit Yves Buisson, mais il n’y a pas d’élément qui laisse craindre des vagues aussi immenses que celles que l’on a pu connaître. C’est très peu probable. ».
L’Opinion, 04/07
Pénuries de médicaments : la France freine la suspension européenne des génériques
L’Europe avait ordonné à ses pays membres de suspendre la commercialisation sur leur territoire de près de 400 médicaments génériques, mais la France, après examen, a conclu à l’impossibilité de mettre cette menace à exécution pour la majorité des 72 vendus en France. Suspendre leur autorisation de mise sur le marché (AMM) créerait une pénurie de médicaments essentiels. Les génériques mis en cause avaient été autorisés après évaluation par une société indienne, Synapse Labs, ayant fourni des « études erronées », selon l’agence européenne du médicament (EMA), alertée par l’Espagne. L’ANSM devait exécuter la suspension d’AMM ordonnée le 24 mai par la Commission européenne mais sur 72 génériques vendus en France, « au 3 juillet 2024, […] on compte 9 médicaments pour lesquels une suspension d’AMM ne créerait pas de situation critique », a‑t-elle détaillé. Pour la majorité, soit 41 des 72 génériques sur la sellette, « nous accordons un report de suspension d’AMM, car l’arrêt de commercialisation créerait une situation critique pour la continuité des soins des patients. Ce sont des médicaments indiqués en cardiologie, oncologie, hématologie, tro-entérologie et dans le traitement du VIH, qui ne disposent notamment pas d’alternatives thérapeutiques en quantité suffisante, justifie l’ANSM. La suspension des AMM de ces médicaments est ainsi reportée jusqu’à 24 mois, dans l’attente de nouvelles études ». Au final, seules 7 références de génériques sont suspendues à compter du 3 juillet 2024 et leurs lots présents en pharmacies rappelés immédiatement.
Les Echos, 04/07
En bref
La Vie publie un article intitulé « Centenaires et en superforme ». En France, plus de 31 000 personnes ont dépassé 100 ans, soit 30 fois plus qu’il y a 50 ans. « Leur nombre augmente mécaniquement car le taux de mortalité a baissé dans les tranches d’âge précédentes, explique France Meslé, directrice de recherche émérite à l’institut national d’études démographiques (Ined). Si la tendance se poursuit, l’Insee estime qu’ils seront environ 210 000 en 2070. » Les progrès de la médecine n’expliquent pas à eux seuls le nombre grandissant de centenaires. « Ce qui a le plus compté, c’est l’incroyable enrichissement de la société après la Seconde Guerre mondiale : l’accès aux soins et leur gratuité, l’accès à une meilleure alimentation, à l’éducation, à de bonnes conditions de travail… », décrypte Jean-Marie Robine, directeur de recherche émérite à l’Inserm.
La Vie, 04/07
Theranexus, société biopharmaceutique innovante dans le traitement des maladies neurologiques rares, le Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon et le CERMEP annoncent être lauréats du projet « Pacte de recherche 2024 » de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Ce projet, appelé IMASO, soutenu par un financement de 320 000 € par la Région Auvergne-Rhône-Alpes, s’inscrit dans la poursuite du laboratoire commun public/privé « Neuro-Imaging for drug Discovery (NI2D) » en collaboration avec BIORAN, équipe du Centre de Recherche en Neurosciences de Lyon (CRNL) et le CERMEP (Hospices Civils de Lyon, Université Claude Bernard Lyon 1, Inserm, CNRS). Implanté à Lyon, le laboratoire commun NI2D a été créé fin 2020 et a pour objectif de renforcer les capacités de Theranexus de caractérisation de ses candidats-médicaments à l’aide de nouveaux outils de neuroimagerie préclinique. Ce nouveau financement de la région Auvergne-Rhône-Alpes, à travers le projet IMASO, permettra de poursuivre ces travaux pour mesurer, in vivo, la distribution cérébrale des oligonucléotides antisens, ou ASO, développés par Theranexus.
LesEchos.fr, 03/07
A l’occasion de « Juin vert », mois de sensibilisation à la prévention du cancer du col de l’utérus, la Société française de colposcopie et de pathologie cervico-vaginale (SFCPCV), a fait le point sur les dernières données d’efficacité de la vaccination HPV ainsi que sur le bilan de la campagne de vaccination au collège. Au 31 décembre 2023, selon les données de Santé publique France, 44,7 % des filles avaient une vaccination complète à 16 ans et 15,8 % des garçons. 55 % des filles avaient reçu au moins une dose à 12 ans et 41 % des garçons. C’est déjà un grand progrès : cependant, la France a un retard à rattraper.
Le Quotidien du Pharmacien, 04/07
Face au risque de propagation de la grippe aviaire chez les humains, les États-Unis ont accordé 176 millions de dollars à Moderna pour financer la fin de ses essais cliniques. En contrepartie, la biotech américaine va devoir développer un vaccin, et vite. « Si la grippe aviaire devenait une urgence, nous pourrions fournir un vaccin à grande échelle à l’automne », estime son dirigeant Stéphane Bancel. Il explique : « Notre technologie d’ARNm permet de sortir un vaccin plus vite ». Pour l’heure, le fournisseur de vaccins pour humains est l’australien CSL Seqirus. L’objectif est de disposer d’un autre vaccin, américain, et à ARN messager (ARNm), ce qui permet de l’adapter plus vite aux éventuelles mutations du virus.
Les Echos, 04/07