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Covid-19 : protocole sanitaire allégé à l’école – Hausse des tentatives de suicide des adolescentes – Outils d’anatomie virtuelle – Rôle des « data scientists » – Bureaucratie et recherche – Essor de Doctolib.

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Allègement du protocole sanitaire à l’école

Face à l”« engorgement » des laboratoires et des pharmacies, submergés par une recrudescence de cas de Covid, le protocole sanitaire dans les écoles va de nouveau être allégé, a annoncé Jean Castex sur France 2, hier soir. Lorsqu’un cas sera déclaré dans une classe, les enfants cas contact n’auront plus à faire de test PCR ou antigénique, comme le prévoyaient les mesures de la rentrée du 3 janvier. « Trois autotests, qui seront gratuits, suffiront », a déclaré le Premier ministre. Conformément aux règles en vigueur, ils devront être effectués au jour de l’annonce de la positivité d’un élève, à J+2 et à J+4. Depuis le précédent allègement, les élèves n’ont toutefois pas à réaliser un nouveau parcours complet si un nouveau cas positif apparaît dans la classe dans les sept jours. Autre annonce : les parents ne devront plus récupérer leur enfant immédiatement après qu’il ait été cas contact, mais à la fin des cours. Enfin, le Premier ministre a précisé qu’une seule attestation sur l’honneur, certifiant que le premier autotest est négatif, suffira pour un retour en classe. Via « ces dispositifs de simplification », l’exécutif se fixe pour objectif de garder coûte que coûte « les écoles ouvertes, dans l’intérêt de l’enfant », a justifié Jean Castex, qui a toutefois révélé un total de « 10.453 classes fermées » lundi soir.

Le Figaro, 11/01

Hausse alarmante des tentatives de suicide des adolescentes en 2021

Libération présente des données « extrêmement préoccupantes » des tentatives de suicide des adolescentes en 2021 : + 40 % chez les filles de moins de 15 ans. Ces données « restent cohérentes avec ce que l’on sait de la détérioration de la santé mentale des adolescents depuis le début de l’épidémie », explique le quotidien. Cette hausse des tentatives de suicide semble être le fait d’adolescentes qui n’étaient pas suivies pour des problèmes psychiatriques. « Il s’agirait plutôt de nouvelles patientes que l’on présente avec des états dits « limites », qui n’étaient pas suivies par les services hospitaliers mais qui ont pu décompenser à l’occasion d’un stress ou d’une déscolarisation », explique Bruno Falissard, directeur de l’unité santé mentale de l’adolescent à l’Inserm. De même, Serge Hefez, responsable de l’unité de thérapie familiale à la Pitié-Salpêtrière, indique : « J’ai vu des familles relativement « normales » avant le Covid devenir explosives une fois l’épidémie déclarée. » Sachant que les adolescentes, qui subissent à cet âge davantage de harcèlement ou de tentatives d’intimidation que les garçons, expriment peut-être par ces tentatives une forme d’appel au secours. Par ailleurs, les structures d’alerte, de suivi et d’accueil sont clairement sous-dimensionnées en France. Les chercheurs spécialisés dans la santé mentale des enfants et des adolescents sont très peu nombreux et les services de pédopsychiatrie sont débordés.

Libération, 11/01

En bref

Dans un article intitulé « Ceux qui font parler les données », La Croix explique que la révolution numérique entraîne une profusion de données. Considérés comme maîtres de leur interprétation, les « data scientists » sont devenus incontournables. Leur rôle est d’exploiter les millions de chiffres, images ou énoncés pour imaginer des modèles qui résolvent automatiquement des problématiques extrêmement diverses. Dans des domaines comme la santé, il s’agit parfois d’une opportunité révolutionnaire : comme le souligne Chloé-Agathe Azencott, docteure en informatique et enseignante-chercheuse associée au centre de bio-informatique des Mines Paris-Tech, à l’Institut Curie et à l’Inserm : « Le travail sur les échantillons de génome [matériel génétique] qui se compte en milliards était jusqu’alors un problème ; maintenant, on peut essayer d’y identifier la présence ou l’absence de mutation et en déduire des facteurs de risque ».

La Croix, 11/01

La Croix se penche sur « des outils virtuels pour limiter le recours aux animaux de laboratoire ». À la faculté de santé d’Angers, deux étudiants en troisième année de médecine ont réalisé une étude pour savoir si l’utilisation d’outils d’anatomie virtuelle permettrait de réduire davantage leur utilisation. Les étudiants en sciences et en santé à Angers ont accès à une table d’anatomie virtuelle (appelée Anatomage), capable de reproduire numériquement le corps d’un humain ou d’un animal sous toutes ses coutures. Les deux étudiants ont épluché les procédures des recherches effectuées entre 2015 et 2019 par une équipe angevine de l’Inserm, CarMe, spécialisée dans les pathologies cardiovasculaires. Avec l’aide d’une technicienne de ce laboratoire, ils sont arrivés à la conclusion que la table d’anatomie virtuelle pourrait préserver 10 % des animaux utilisés par ces travaux. À l’échelle nationale, cette solution permettrait d’épargner chaque année des milliers de vies animales.

La Croix 11/01

Un collectif de directeurs de structure de recherche publie une tribune dans Le Monde intitulée « La bureaucratie nuit gravement à la recherche ». Les auteurs de cette tribune expliquent que l’alourdissement des tâches administratives, synonymes de perte de temps et d’énergie, conduira à un appauvrissement de la science française.

Le Monde, 11/01

Cinquante millions de patients, en France, ont utilisé, en 2021, les services de Doctolib, poids lourd de la gestion en ligne des rendez-vous médicaux, selon les chiffres publiés lundi 10 janvier par la plateforme. Un sur cinq est âgé de plus de 55 ans et 88 % d’entre eux habitent hors des cinq plus grandes villes de France. « Nous avons permis de diviser entre trois et quatre le délai avant un rendez-vous chez les spécialistes », soutient Stanislas Niox-Chateau, cofondateur et président de Doctolib. Pour lui, la crise sanitaire a mis en exergue que « le numérique, en santé, est un partenaire essentiel ». Avec 100 000 professionnels de santé supplémentaires « enrôlés » en 2021, la communauté des soignants utilisateurs de Doctolib atteint désormais 300 000 personnes.

La Croix, 11/01