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Covid-19 – Papillomavirus – ARN messager – Cerveau – Cancer – Troubles du sommeil

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Covid-19 : début de la nouvelle campagne de vaccination

La nouvelle campagne de vaccination contre la Covid-19 débute ce lundi 2 octobre. Plus de 65 ans, immunodéprimés, femmes enceintes : le rappel vaccinal est en priorité recommandé aux personnes risquant de développer des formes graves. Dans un entretien à L’Humanité, l’épidémiologiste Antoine Flahault fait le point sur le virus et son impact. Il explique : « La pratique de tests PCR s’est effondrée, on réalise environ 1 % du séquençage des souches, comparé aux chiffres d’il y a deux ans. On ne dispose que d’indicateurs indirects comme les consultations pour suspicion de Covid auprès des généralistes du réseau Sentinelles, de SOS Médecins, ou le nombre de passages aux urgences. Ces indicateurs, sans validation virologique, observent une forte vague, d’intensité proche de celle des premières vagues d’Omicron ». Et d’ajouter : « Pour l’instant, l’impact sur les hospitalisations et les décès reste faible, sans commune mesure avec celui observé au début de la pandémie. L’immunité de la population semble donc bien continuer à la protéger des formes graves ». Selon lui, « seules les personnes très âgées et les personnes immunodéprimées risquent de payer un tribut assez lourd à cette vague précoce de début d’automne ». Antoine Flahault souligne que « la formulation du rappel vaccinal 2023 a été conçue pour cibler les variants de la lignée XBB qui circulent actuellement dans le monde, notamment en France. On peut donc espérer, pour toutes les personnes invitées à le recevoir, qu’elles contracteront moins souvent le Covid cet automne et cet hiver. Elles devraient aussi moins souvent développer des Covid longs ».

L’Humanité, 02/10

Papillomavirus : une campagne vaccinale compliquée par les réticences et les fausses informations

La campagne nationale de vaccination contre les papillomavirus débute ce lundi. Elle ravive le débat sur un vaccin mal connu et victime de désinformation, en France comme à l’étranger. Ces virus sont à l’origine de près de 6.500 nouveaux cas de cancers (utérus, vagin, pénis, gorge…) chaque année dans le pays. Dans une étude de 2022, Santé publique France montrait que la moitié des personnes interrogées ne connaissaient pas le vaccin. Et en 2015, une étude Inserm auprès des médecins révélait que la majorité ne parlaient pas systématiquement de ce vaccin. L’Australie, la pionnière, a introduit la vaccination anti-HPV dès 2007 dans les établissements scolaires. « D’emblée, le nombre de jeunes filles vaccinées a été très élevé, de l’ordre de 80 %, alors que le pays est grand et avec beaucoup de disparités », souligne François Margueritte, gynécologue et doctorant en épidémiologie au sein du laboratoire CESP de l’Inserm. La démarche australienne a porté ses fruits : le taux d’infection au papillomavirus a chuté de 92 % chez les femmes de 18 – 35 ans, alors adolescentes au début du programme, selon une étude publiée en 2018 dans The Journal of Infectious Diseases. L’Australie (dès 2013), le Royaume-Uni (en 2019) et la Suède (en 2020) ont ouvert la vaccination anti-HPV aux garçons. « Des modélisations ont estimé qu’il fallait aussi inclure les adolescents pour compenser le pourcentage restant de filles non vaccinées », explique François Margueritte. Surtout, la vaccination permet de protéger les garçons contre des cancers ORL induits par le papillomavirus. Par ailleurs, le Pr Norbert Ifrah, président de l’Institut national du cancer (INCa), souligne : « Les pays qui ont commencé leur programme de vaccination en 2010 pourraient avoir quasiment éliminé le cancer du col de l’utérus à l’horizon 2040. » Mais la vaccination doit être associée au dépistage ainsi qu’au traitement des lésions précancéreuses, « les trois piliers nécessaires pour éradiquer le cancer du col de l’utérus », ajoute François Margueritte.

AFP, 30/09, Aujourd’hui en France, 01/10

En bref

Si le vaccin à ARN messager était vu comme un moyen de sortir de la pandémie de Covid-19, il a aussi été synonyme d’espoir pour le traitement de nombreuses pathologies. Trois ans après, Palma Rocchi, directrice de recherche à l’Inserm et docteure en biologie, fait le point pour 20 Minutes. Elle explique : « Il y a eu un relent d’intérêt pour l’ARN messager, qui était méprisé par la communauté scientifique. Ils ont pris conscience de l’intérêt de cette technologie pour les vaccins, mais aussi à visée thérapeutique ». Et d’ajouter : « L’arsenal des vaccins ARN messager est en pleine expansion et plusieurs essais cliniques sont en cours pour soigner la bronchiolite, la grippe, le triptyque grippe-Covid-bronchiolite, le Sida, certaines tumeurs malignes, le mélanome (…) ».

20 Minutes, 02/10

Le Figaro présente l’ouvrage publié par Paolo Bartolomeo, neurologue et directeur de recherche à l’Inserm, intitulé : « Dernières nouvelles du cerveau ». De neurones en synapses, la substance blanche (située sous le cortex) contient « plus de 100 000 km de voies de communication entrecroisées », écrit Paolo Bartolomeo. « Comment trouver de l’ordre dans cet enchevêtrement, en apparence inextricable, de câbles allant dans toutes les directions ? » C’est à ce défi que s’attelle le chercheur dans un petit livre très accessible : trouver de l’ordre, et le rendre intelligible… ou du moins rendre intelligible ce que la science sait.

Le Figaro, 02/10

L’institut Curie, premier centre européen de lutte contre les cancers du sein, fait de la compréhension des origines de la maladie, le thème de l’édition 2023 d’Octobre rose. Avec plus de 60 000 nouveaux cas par an (61 214 en 2023), le cancer du sein est le premier cancer féminin et la première cause de mortalité oncologique chez les femmes. Si le taux de mortalité diminue et les pronostics s’améliorent, le taux de rechute reste de 15 à 20 %. « Les cancers du sein sont d’une très grande diversité ; aucun ne ressemble à un autre, car les cellules d’origine ne sont pas les mêmes, ni le micro-environnement, ni les premières mutations qui influencent l’évolution de la tumeur (la tumorigenèse) » explique le Pr Alain Puisieux, directeur du centre de recherche à l’Institut Curie. Une nouvelle piste pour détruire la cellule cancéreuse a été récemment ouverte par le Dr Raphaël Ceccaldi, chargé de recherche à l’Inserm et chef d’équipe à Curie. Il a mis en lumière dans un article publié dans Nature un système de réparation de l’ADN jusque-là inconnu, qui implique la protéine Pol θ (polymérase théta).

Lequotidiendumedecin​.fr, 29/09

Des chercheurs de l’Institut des neurosciences d’Amsterdam ont étudié le stress subi par quelque 10 000 femmes enceintes et ont ensuite mesuré la qualité du sommeil de leur enfant de 0 à 6 ans. Ils ont suivi la qualité de la grossesse et noté les événements générateurs de stress : la survenue d’un décès, les difficultés financières, des problèmes de logement, des difficultés relationnelles dans la famille, etc. Ils se sont ensuite intéressés aux enfants après leur naissance. Leur sommeil a ainsi été scruté à cinq reprises. Leur conclusion : un stress prénatal plus élevé va de pair avec un plus grand nombre de problèmes de sommeil, et ce jusqu’aux six ans de l’enfant. L’étude montre aussi que les gènes hérités augmentent les troubles du sommeil. Plus que la durée du sommeil, ce sont les problèmes de réveils nocturnes ou d’endormissement qui apparaissent. Ces troubles sont présents chez un tiers des enfants, comme l’a mis en évidence Sabine Plancoulaine, médecin de santé publique à l’Inserm, via la cohorte Elfe.

Radiofrance​.fr, 30/09