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Covid-19 : Omicron pourrait toucher la moitié des Européens d’ici deux mois, vaccination des 5 – 11ans – Greffe d’un cœur de porc génétiquement modifié – Endométriose – Glyphosate – Qualité de l’air – Augmentation des IST.

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Le variant Omicron pourrait toucher la moitié des Européens d’ici deux mois

L’OMS s’attend à ce que la moitié des Européens soit infectée au variant Omicron d’ici six à huit semaines. En France, l’AP-HP observe que près d’un patient sur cinq admis en soins critiques est porteur d’Omicron, tandis que le variant Delta poursuit son recul. Toutefois, seuls 8 % des patients hospitalisés au sein du groupe et identifiés comme porteurs d’Omicron ont atterri en réanimation (immédiatement ou après une hospitalisation classique), contre 25 % des patients Delta. Leur durée d’hospitalisation s’avère en outre moins longue que celle des patients touchés par Delta. « L’analyse du parcours de ces patients permet d’établir que pour cette population de patients, et pour la période étudiée, la probabilité d’avoir recours aux soins critiques (soit directement, soit après un passage par l’hospitalisation conventionnelle) est trois fois plus élevée chez les patients infectés par le variant Delta que par le variant Omicron », conclut l’AP-HP. Face à la fulgurance Omicron, l’OMS estime qu’une stratégie uniquement basée sur la vaccination ne permettra pas de venir à bout du virus et appelle les fabricants de vaccins à développer des sérums « ayant un impact élevé en matière de transmission et de prévention de l’infection, en plus de prévenir les formes graves de la maladie et la mort ».

Les Echos, 12/01

Transplantation d’un cœur de porc à un homme

Une équipe américaine a réalisé une transplantation cardiaque à partir d’un organe animal génétiquement modifié, dans le Maryland, rapportent France Info et BFM TV. Les chirurgiens ont accompli l’exploit de greffer à un homme un organe cardiaque issu d’un porc génétiquement modifié, vendredi 7 janvier, à Baltimore (États-Unis). Les jours du patient de 57 ans étaient comptés, et il avait été déclaré inéligible à une greffe humaine. Cette prouesse médicale n’a pas encore donné lieu à une publication scientifique. Mais sur le site de l’université, le chercheur Muhammad M. Mohiuddin, codirecteur du programme, a célébré « l’aboutissement d’années de recherches très compliquées pour perfectionner cette technique chez les animaux, avec des temps de survie qui ont dépassé neuf mois ». « Nous sommes heureux de ces innovations et de ces prouesses médicales, mais il faut être très méfiant sur tous les aspects de ces xénotransplantations », souligne Patrick Nataf, chef de service de chirurgie cardiaque à l’hôpital Bichat (Paris). Cet événement mondial survient alors que Patrick Nataf travaille depuis plusieurs semaines sur un projet d’institut hospitalo-universitaire (IHU) spécialisé dans les transplantations d’organes, souligne France Info. Ce projet, en cours de discussions entre le Campus Nord de Paris, l’Insermet l’AP-HP, doit également permettre de lancer des travaux liés à ces interventions d’un genre nouveau. « Les problèmes liés à la xénotransplantation doivent être réunis par des équipes de chercheurs multidisciplinaires, explique le chirurgien, y compris avec un apport des sciences humaines. L’aspect sociétal fait partie de l’aspect scientifique. »

BFM TV, 11/01, France Info, 12/01

En bref

D’abord ouverte mi-décembre aux enfants de 5 – 11 ans susceptibles de contracter des formes graves de Covid-19, la vaccination a, quelques jours plus tard, été élargie à tous les enfants de cette tranche d’âge. Celle-ci démarre « doucement », a reconnu vendredi Alain Fischer, le « Monsieur vaccin » du gouvernement. A la date du 9 janvier, 115.000 enfants de cette classe d’âge avaient reçu une première injection, soit 2 %, a indiqué le ministère de la Santé mardi. Actuellement, la vaccination des enfants est possible dans 505 centres, contre 350 la première semaine de janvier et 100 en décembre, selon le ministère, qui espère augmenter ces chiffres. Cette campagne peut aussi être assurée par les médecins de ville et pharmaciens. Pour certains parents, la prise de rendez-vous s’est avérée plus complexe que prévu.

AFP, 11/01

Un rapport sur l’endométriose a été remis au président de la République hier par la députée européenne Chrysoula Zacharopoulou, gynécologue de formation. En concertation avec des professionnels de santé et des associations de patients, son travail préconise d’investir plusieurs axes. En soutenant tout d’abord la recherche scientifique sur l’endométriose, ses causes et ses traitements, dans le cadre d’un programme de financement « ambitieux », assure-t-on à l’Élysée. Aucun budget n’est encore défini, mais les acteurs de la recherche sont appelés à se fédérer sur l’ensemble du territoire afin de présenter des projets qui pourront être financés en puisant dans le plan Innovation santé, doté de 1 milliard d’euros en juin. Des sujets de recherche épidémiologique sont d’ores et déjà identifiés grâce à l’existence en France de cohortes de patientes bien structurées, explique-t-on à l’Élysée. L’autre axe prioritaire pointé par le rapport est de faciliter l’accès au diagnostic et aux soins pour les patientes. Côté calendrier, un comité de pilotage interministériel pour la stratégie nationale devrait être nommé et se réunir « rapidement, dès que la crise sanitaire le permettra », assure-t-on à l’Élysée.

Le Figaro, 12/01

Dans un avis rendu public lundi 10 janvier, la Commission nationale de la déontologie et des alertes en matière de santé publique et d’environnement (CNDASPE) se positionne dans le débat sur la dangerosité du glyphosate. Créée en 2013 pour veiller à la déontologie de l’expertise dans les champs sanitaires et environnementaux, la CNDASPE, aux avis consultatifs, recommande, en quelque sorte, que soit « expertisée » l’expertise européenne sur le glyphosate, en cours de finalisation. Des conclusions de celle-ci découlera la décision, par les États membres, de réautoriser ou non le pesticide controversé en Europe. L’échéance est fixée à décembre 2022. L’Inserm, dans son expertise collective de juin 2021, a conclu à « une présomption moyenne d’un risque accru de lymphome non hodgkinien », en lien avec une exposition au glyphosate, rappelle Le Monde.

Le Monde, 12/01

Le Conseil scientifique, imaginé par la Ville de Grenoble, la Métro et l’UGA (Université Grenoble-Alpes), apparait aujourd’hui au grand jour à la faveur de l’année « Grenoble capitale verte européenne ». L’instance consultative composée de 35 membres issus de l’éco-système grenoblois de la recherche inaugurera un cycle de conférences et d’événements sur l’environnement ce vendredi avant le lancement officiel le lendemain de « Grenoble Capitale Verte européenne en 2022 ». L’occasion pour cette instance pluridisciplinaire (climat, urbanisme, histoire, économie, etc.) de s’adresser non plus uniquement aux élus, mais aussi au grand public. Parmi les événements prévus figure un café-débat le 11 février sur le thème de la qualité de l’air avec l’épidémiologiste Rémy Slama (Inserm) et la biochimiste Gaëlle Uzu (IGE). D’autres thématiques seront abordées les mois suivants : énergie, mobilité, alimentation, etc.

France Bleu, 12/01

Chez les jeunes, on assiste à une inquiétante flambée des IST (infection sexuellement transmissible). « Les infections à chlamydia et à gonocoque sont en progression depuis le début des années 2000 », explique Florence Lot, de la direction des maladies infectieuses de Santé publique France (SPF). Selon les données de SPF, entre 2017 et 2019, le nombre de diagnostics d’infection à chlamydia a augmenté de 29 %. Cette progression est plus marquée chez les femmes de 15 ans à 24 ans (+ 41 %) et chez les hommes de 15 ans à 29 ans (+ 45 %). Le nombre de diagnostics de gonococcie a augmenté de 21 % sur la même période. Les données plus récentes, qui portent sur l’année 2020, montrent une baisse du nombre de cas… directement liée à la baisse du nombre de dépistages. D’après le dernier bulletin de SPF, les dépistages des IST bactériennes en centre gratuit d’information, de dépistage et de diagnostic ont chuté de 30 % en 2020 par rapport à 2019. Si cette baisse est, en partie, liée à la fermeture de centres lors du premier confinement, l’activité n’a jamais repris comme avant, s’inquiète Florence Lot.

Le Monde, 12/01