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Covid-19 : neuvième vague – Le cancer, encore tabou en entreprise – Alzheimer : la génétique ouvre de nouvelles pistes de compréhension – La piste d’un virus de l’herpès pour lever certains freins à l’immunothérapie – Cancer : un biomédicament qui stimule le système immunitaire – Améliorer l’encadrement des centres spécialisés dans les soins dentaires et ophtalmologiques.

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Neuvième vague de Covid-19

L’épidémiologiste Mahmoud Zureik assure que « la neuvième vague de Covid-19 est bel et bien là ». Vendredi dernier, ce sont ainsi 48 629 contaminations qui ont été recensées en vingt-quatre heures, et la tendance est à la hausse. « Depuis trois ou quatre jours, les contaminations grimpent vite et fort : on est sur une hausse de 30 % en une semaine. Dans quelques jours, on sera au moins à 50 000 cas quotidiens en moyenne », prédit le professeur de santé publique à l’université de Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines. Pour l’instant, ces chiffres n’atteignent pas les records du début de l’année, où l’on avait comptabilisé jusqu’à 525 527 cas quotidiens le 20 janvier 2022. Aucune campagne spécifique à cette neuvième vague n’est toutefois prévue actuellement. « Beaucoup croisent les doigts en espérant que ça passe. Mais il faut se rendre à l’évidence : l’hiver sera dur », juge Mahmoud Zureik. « Il y a des spots de prévention, mais à dose homéopathique. Ils ne sont pas suivis d’effet », estime-t-il.

Aujourd’hui en France, 28/11

« Le cancer est encore tabou en entreprise »

En France, 3,8 millions de personnes vivent avec ou après un diagnostic de cancer. On compte près de 400 000 nouveaux cas chaque année. Selon les chiffres de l’Institut national du cancer (INCa), un salarié sur dix est victime de discrimination au travail après un cancer. Thierry Breton, son directeur général, explique dans une interview accordée à L’Opinion : « Nous voulons alerter les entreprises de la gravité du sujet : 20 % des personnes entre 18 et 54 ans en emploi au moment du diagnostic ne travaillent plus cinq ans après. Une personne sur cinq, c’est considérable ! » Il ajoute : « Sur 1000 diagnostics de cancer faits chaque jour, 400 concernent des personnes qui travaillent. Les entreprises n’ont pas toujours conscience de cette réalité ». Selon Thierry Breton, « le cancer est encore une maladie taboue en entreprise ». Et de conclure : « J’en appelle aux chefs d’entreprise : le cancer au travail est un sujet crucial, prenez-en conscience ! »

L’Opinion, 28/11

En bref

Le Dr Jean-Charles Lambert, directeur de recherche Inserm, équipe Recherche des déterminants moléculaires de la maladie d’Alzheimer et syndromes apparentés, Institut Pasteur de Lille, université et CHU de Lille, explique dans Le Figaro que la génétique ouvre de nouvelles pistes de compréhension de la maladie d’Alzheimer. Il indique : « Mon équipe au sein du laboratoire Inserm UMR1167 à l’Institut Pasteur de Lille collabore depuis des années avec de nombreuses équipes internationales afin d’étudier le premier aspect : les déterminants génétiques de la maladie. Des avancées importantes ont notamment été obtenues grâce à la mise en place de grandes études d’associations pangénomiques (…) Nous avons ainsi récemment identifié, par la plus grande étude de ce type à ce jour, 75 régions du génome associées à Alzheimer, dont 42 n’avaient jusqu’ici pas été rattachées à cette maladie ».

Le Figaro, 28/11, Lepoint​.fr, 25/11

Reprise du communiqué de presse du 21/11/2022 : « Maladie d’Alzheimer : des variations génétiques rares augmentent de façon importante le risque de développer la pathologie »

Arnaud Chêne, chercheur à l’Inserm, unité de Biologie intégrée du globule rouge (UMR-S1134), équipe Pathogénèse du paludisme sévère, rend compte dans Le Figaro de la piste d’un virus de l’herpès pour lever certains freins à l’immunothérapie. Il explique : « Notre laboratoire de l’Inserm a développé une nouvelle approche d’immunothérapie dont le principe n’est pas d’injecter des anticorps monoclonaux chez un patient, mais une biomolécule d’un nouveau genre, plus facile à produire, capable de rediriger des anticorps qui préexistent dans la circulation sanguine et qui ciblent un virus de l’herpès, vers des cellules responsables d’autres maladies ».

Le Figaro, 28/11

La biotech Hastim vient de se doter d’un centre de recherche de 350 m² à Toulouse en vue d’accélérer la mise au point d’un biomédicament qui stimule le système immunitaire pour lutter contre le cancer. Déjà testé et commercialisé pour les animaux, son traitement a permis d’améliorer la survie des bêtes sans effets secondaires. Avec ses nouveaux locaux, Hastim va produire des lots pour ses futurs essais cliniques chez l’homme en espérant bénéficier d’une procédure accélérée pour la mise sur le marché de son médicament au plus tôt dans cinq ans. Hastim vient de nouer un partenariat avec l’Inserm de Dijon et plus particulièrement l’équipe de Carmen Garrido, mondialement reconnue pour ses travaux en cancérologie, pour débuter l’étude pré-clinique.

La Tribune, 26/11

Les députés doivent discuter cette semaine d’une proposition de loi visant à « améliorer l’encadrement » des centres spécialisés dans les soins dentaires et ophtalmologiques en les soumettant à une procédure d’agrément. Déjà adoptée en commission mercredi dernier, la proposition, présentée par la députée Fadila Khattabi (Renaissance) veut tirer les leçons des scandales des centres dentaires Dentexia (2016) et Proxidentaire (2021) dont des patients étaient ressortis mutilés. Elle vise aussi à prévenir toutes sortes de « dérives » susceptibles d’être relevées dans ces centres fleurissant notamment en Ile-de-France et dans le sud-est du pays. Car si ces établissements sont souvent constitués sous forme d’associations, certains peuvent chercher à maximiser leurs profits au détriment de la Sécurité sociale. Notamment en gonflant la note des soins à rembourser par l’Assurance Maladie. D’où le projet d’obliger ces structures à s’agréer auprès des agences régionales de santé (ARS).

Les Echos, 28/11