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Covid-19 : la vague Omicron approche de son pic, l’OMS approuve deux nouveaux traitements – Les dégâts du son compressé sur le système auditif mis en évidence.

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La vague Omicron approche de son pic

Le ministre de la Santé, Olivier Véran, a indiqué espérer voir très prochainement le pic de la vague actuelle de Covid-19. L’arrivée du variant Omicron a donné un nouveau visage à la pandémie : les contaminations connaissent une accélération inédite (300 000 cas quotidiens actuellement détectés en France) sans que les hospitalisations ne suivent le même rythme démentiel. « Lors des premières vagues de l’épidémie, il y avait un ratio d’environ 5 % entre le nombre de cas et les admissions à l’hôpital », explique Vittoria Colizza, directrice de recherches à l’Inserm lors d’une conférence organisée hier par l’ANRS – Maladies infectieuses émergentes. « Ce ratio avait déjà diminué lors de la quatrième vague cet été grâce à la vaccination. Mais on observe un décrochage total depuis la vague Omicron. Les hospitalisations représentent désormais moins de 1 % des cas », ajoute-t-elle. Deux facteurs expliquent ces écarts importants : d’une part le côté moins pathogène d’Omicron, et d’autre part l’avancée de la campagne de vaccination. « Il y a une explosion des cas dans toute la population et comme les enfants sont moins protégés, ils sont plus nombreux à développer des formes graves », analyse Vittoria Colizza. Les prochaines semaines s’annoncent toujours compliquées pour le système de soins. « La bonne nouvelle, c’est que les différentes vagues et la campagne de vaccination ont renforcé notre immunité », analyse Arnaud Fontanet, épidémiologiste à l’Institut Pasteur. Il ajoute : « La perspective qu’un nouveau variant circule, mais que l’immunité populationnelle nous protège contre les formes graves est un scénario plausible. On verrait alors une transition du Sars-CoV‑2, vers une phase endémique. À l’instar des autres coronavirus qui ne donnent lieu qu’à quelques angines et qui, dans de très rares cas, ont des formes graves. Je ne me risquerais cependant pas à donner un calendrier. »

Legeneraliste​.fr, 13/01, Le Figaro, 14/01

Audition : les dégâts du son compressé mis en évidence

Des chercheurs de l’Inserm et de la faculté de médecine de Clermont-Ferrand ont voulu savoir si les sons compressés représentaient un danger pour les oreilles. Un « son compressé » est un son numérique qui a été « tassé » électroniquement pour faire remonter les niveaux sonores les plus faibles, afin que ce soit plus audible. La grande majorité des musiques et des sons que l’on écoute sur internet, en DVD ou en visioconférence quand on télétravaille sont compressés. Ce format s’est généralisé car le son compressé a l’avantage de se placer au-dessus des bruits d’ambiance, ce qui permet d’avoir un plus grand confort d’écoute. Les chercheurs ont donc fait écouter de la musique pendant plusieurs heures à 90 cochons d’Inde, car ils ont un système auditif proche du nôtre. Les cochons d’Inde ayant écouté de la musique compressée ont subi une fatigue auditive pendant plus de 48 heures. Les muscles protecteurs situés à l’intérieur de leurs oreilles étaient fragilisés. Le son compressé ne contient plus aucun silence, explique le Pr Paul Avan qui a dirigé les recherches. Il n’y a même plus les quelques millisecondes de blanc, qu’on peut trouver dans un son non compressé, ou modérément compressé, donc le système auditif n’a plus de répit, il est comme asphyxié. Certains médecins font un rapprochement entre l’augmentation de certains troubles auditifs chez les jeunes et l’écoute de ces sons, mais si cette fatigue auditive est démontrée chez l’animal, elle reste encore à prouver chez l’homme.

Francetvinfo​.fr, 13/01

En bref

Dans un avis publié dans la revue médicale The BMJ, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a officiellement recommandé deux nouveaux traitements contre la Covid-19 dans des cas bien précis : un traitement par anticorps de synthèse, le sotrovimab, et un médicament habituellement utilisé contre la polyarthrite rhumatoïde, le baricitinib. Le sotrovimab est recommandé pour les patients qui ont contracté un Covid sans gravité mais sont à haut risque d’hospitalisation. Son bénéfice pour les patients qui ne sont pas à risque est jugé trop faible. Le baricitinib, lui, est recommandé pour les « patients atteints d’un Covid sévère ou critique », auxquels il doit être administré « en combinaison avec des corticoïdes ». Chez ces patients, cela « améliore les taux de survie et réduit le besoin d’être placé sous ventilation mécanique ».

AFP, 14/01