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Covid-19 et troubles cognitifs – santé mentale – campagne publicitaire de l’Inserm – IHU du cerveau de l’enfant – cancer du sein – campagne de vaccination Covid et grippe

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Impact à long terme du Covid-19 sur les fonctions cognitives : synthèse des études récentes

Deux études récentes ont exploré les séquelles cognitives à la suite d’une infection par la Covid-19, révélant des atteintes persistantes jusqu’à un an après. La première étude, publiée dans The Lancet, a porté sur des jeunes de 18 à 30 ans ayant contracté une forme légère de Covid-19. Elle a mis en lumière des troubles cognitifs légers mais persistants, soulevant ainsi des questions éthiques et sanitaires importantes. La seconde étude, parue dans Nature Medicine, s’est intéressée à des patients d’une moyenne d’âge de 54 ans, hospitalisés pour Covid-19 sévère. Les résultats ont indiqué des déficits cognitifs significatifs, assimilables à un vieillissement accéléré du cerveau de vingt ans, avec une diminution des fonctions exécutives et de la mémoire, malgré une légère amélioration au bout d’un an. Ces travaux mettent en évidence la nécessité de poursuivre les recherches sur les impacts à long terme de la Covid-19 sur le cerveau, incluant les mécanismes sous-jacents de ces atteintes cognitives et leur potentielle réversibilité.

Le Monde, 05/10/2024, Francetvinfo​.fr, 05/10/2024

Santé mentale en France : priorité et défis pour 2025

Michel Barnier, nouveau premier ministre, a récemment affirmé que la santé mentale deviendrait une grande cause nationale en 2025, soulignant l’importance de l’engagement de l’État, des collectivités, des entreprises et des associations dans cette lutte. Malgré l’absence de garantie de financement direct, cette initiative vise à bénéficier de campagnes médiatiques gratuites, essentielles pour déstigmatiser la maladie mentale et informer sur les droits des patients. En France, 13 millions de personnes souffrent de troubles psychiques, et la santé mentale est la première cause de dépenses de santé, représentant un coût annuel de 163 milliards d’euros. Le système de soins psychiatriques, en crise, peine à répondre aux besoins, en raison notamment d’un manque de personnel. Parmi les pistes d’amélioration figurent la valorisation de la psychiatrie auprès des étudiants, l’amélioration de la prise en charge des urgences, la lutte contre les préjugés, l’attention particulière aux seniors, le renforcement de la recherche et l’importance de l’éducation sur la santé mentale dès l’école. Aussi, l’initiative Premiers secours en santé mentale (PSSM) cherche à former des citoyens à intervenir auprès de personnes en détresse mentale, visant à former 750 000 secouristes d’ici 2030.

Le Figaro, 05/10/2024

En bref

L’Inserm a récemment initié une vaste campagne publicitaire intitulée « Canal détox », visant à démystifier diverses idées préconçues ou questions inusitées à travers le prisme scientifique. Selon Didier Samuel, directeur de l’Institut, l’objectif est d’affûter l’esprit critique du public, notamment face aux affirmations d’influenceurs qui prétendent guérir le cancer avec des remèdes naturels sans fondement scientifique. Cette initiative souligne l’importance de la démarche scientifique, qui consiste à vérifier systématiquement les hypothèses, dans un contexte où les fausses informations se propagent rapidement. Parallèlement, le Centre national de la recherche scientifique (CNRS) a ouvert les portes de 60 laboratoires à des visiteurs chanceux, dans le cadre de la Fête de la science, offrant un aperçu direct du processus de recherche. Didier Samuel met en lumière l’importance de reconnecter la recherche scientifique aux progrès médicaux et technologiques quotidiens, tout en reconnaissant la nécessité de mieux communiquer sur les travaux scientifiques à la suite de la montée de la défiance pendant la crise sanitaire.

Aujourd’hui en France, 05/10/2024, frequencemedicale​.com, 04/10/2024

Sous la direction de la Professeure Ghislaine Dehaene-Lambertz, l’Institut Hospitalo-Universitaire (IHU) du cerveau de l’enfant, annoncé lors des Assises de la santé mentale en 2021, a été officiellement lancé avec pour mission principale l’étude du développement cognitif et des vulnérabilités chez l’enfant, en mettant un accent particulier sur les premières années de vie (0 à 6 ans). Porté par plusieurs institutions de renom telles que l’AP-HP, l’Université Paris-Cité, l’Inserm, le CEA, et l’Institut Pasteur, cet institut vise à repenser la prise en charge et l’étude des troubles du neurodéveloppement, souvent mal compris et insuffisamment traités, en intégrant la recherche scientifique, la santé, et l’éducation. En anticipant l’ouverture d’un nouveau bâtiment en 2027 grâce à un financement de l’État, l’IHU ambitionne de devenir un lieu d’échange innovant pour les enfants, les familles, et les professionnels. La recherche se concentrera sur l’identification des mécanismes de vulnérabilité, la compréhension de la diversité du développement cognitif, et le développement de nouvelles pistes thérapeutiques. L’approche adoptée souhaite transformer la perception des enfants atteints de troubles, en mettant en lumière leurs capacités plutôt que leurs limites, avec l’objectif ultime de contribuer positivement à leur intégration et bien-être dans la société.

Le Quotidien du Médecin Hebdo, 04/10/202

Chaque année, le cancer du sein affecte plus de 60 000 femmes en France. Dans ce contexte, Anne Vincent-Salomon, médecin pathologiste à l’Institut Curie, a joué un rôle prépondérant dans la lutte contre cette maladie. Elle dirige désormais l’Institut des Cancers des Femmes, une nouvelle structure issue de la collaboration entre l’Institut Curie, l’Université Paris Sciences et Lettres et l’Inserm, dédiée à la recherche et au traitement du cancer du sein. Cet institut, qui a récemment ouvert ses portes, vise à centraliser les efforts et les recherches dans le domaine, offrant une lueur d’espoir pour les patientes. L’Institut des Cancers des Femmes représente un pas en avant significatif dans le combat contre le cancer du sein, réunissant expertise médicale et recherche de pointe au sein de l’Inserm.

France Culture – Carnets de sante, 05/10/2024

En France, une évolution remarquable a été observée dans la lutte contre le cancer. Selon un rapport de Santé publique France publié en juillet 2023, alors que certains cancers voient leur nombre de cas augmenter, notamment chez les jeunes, d’autres types de tumeurs montrent une tendance à la régression depuis plusieurs décennies. Parmi ceux-ci, les cancers de l’estomac, de l’œsophage, de la lèvre-bouche-pharynx et du col de l’utérus enregistrent une baisse significative de leur incidence. Cette diminution est attribuée à divers facteurs, notamment l’amélioration de la conservation des aliments, la réduction de leur teneur en sel et en substances fumées, ainsi qu’à de meilleures conditions de vie et d’hygiène. En outre, la baisse du tabagisme et de la consommation d’alcool a directement impacté la fréquence des cancers de la sphère ORL. L’introduction du dépistage organisé pour le cancer du col de l’utérus chez les femmes de 25 ans et plus depuis 2008, ainsi que l’utilisation accrue de contraceptifs oraux, ont également joué un rôle préventif notable. Malgré cela, certains cancers, comme celui du poumon, continuent de progresser, soulignant l’importance d’une diminution plus marquée du tabagisme et d’autres facteurs de risque. La détection précoce associée à de nouvelles thérapies contribue également à réduire la mortalité de plusieurs cancers, offrant ainsi un espoir renouvelé dans la lutte contre cette maladie.

Le Parisien Dimanche Ile-de-France, 06/10/2024

Selon Santé publique France, l’automne 2023 marque un rebond modéré de la Covid-19, particulièrement chez les plus de 65 ans, incitant à une campagne de vaccination conjointe contre la Covid-19 et la grippe dès le 15 octobre. Malgré une légère augmentation des cas symptomatiques dans cette tranche d’âge, les indicateurs, y compris ceux basés sur les analyses des eaux usées, ne montrent pas de signaux alarmants. Les données hospitalières et de médecine de ville reflètent une hausse très modeste des cas. Brigitte Autran, présidente du comité de veille Covars, et Olivier Saint-Lary, président du Collège national des généralistes enseignants, reconnaissent la circulation constante du virus mais sans gravité accrue pour les individus de moins de 65 ans sans comorbidités. La population générale montre une certaine accoutumance au virus, avec une application moins rigoureuse des gestes barrières. Une immunité collective significative, renforcée par la vaccination et les contaminations antérieures, contribue à limiter la propagation, bien que cette protection diminue avec le temps. Le variant KP.3.1.1, dominant actuellement, et le nouveau XEC ne semblent pas entraîner de formes plus graves de la maladie. Un vaccin à ARN ciblant spécifiquement le variant JN.i est en préparation, promettant une protection contre les formes sévères tout en reconnaissant une protection partielle contre les infections.

Le Monde, 05/10/2024