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Coqueluche – VIH – endométriose et cancer – radiothérapie de contact – prolapsus – loi sur la fin de vie

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Coqueluche : appel à la vaccination des femmes enceintes

En pleine épidémie de cette maladie hautement contagieuse, vacciner les futures mères permet de protéger les nouveau-nés, souligne Le Figaro. Les très jeunes bébés sont les premières victimes de l’épidémie de coqueluche que la France connaît depuis le début de l’année. Parmi les 17 décès attribués à cette maladie en 2024 (bilan de Santé publique France au 28 juin), 12 étaient des bébés âgés de 1 à 2 mois : c’est plus que pendant toute l’épidémie précédente de 2017, alors même que la vague actuelle est loin d’être terminée. On déplore aussi 59 nourrissons de moins de 6 mois hospitalisés pour des formes malignes ou asphyxiantes, nécessitant des réanima­tions très longues et pénibles. Devant cette vague (dont on ne sait prédire ni la durée ni l’ampleur), la Haute Autorité de santé a été saisie par le ministère de la Santé. Dans le document de recommandations rendu public lundi, elle insiste ainsi sur la nécessité de vacciner les femmes enceintes en deuxième moitié de grossesse, puisqu’il s’agit du meilleur moyen de protéger leur nouveau-né pendant ses premiers mois de vie. Le Pr Anne-Claude Crémieux, infectiologue, présidente de la Commission technique de vaccination de la HAS, explique : « C’est la mesure de protection du­ bébé la plus efficace : elle protège à 92 % contre le décès et à 90 % contre les formes sévères ».

Le Figaro, 23/07

2024, année décisive pour que le sida ne soit plus une menace de santé publique

L’année 2024 et les décisions prises par les responsables politiques détermineront si oui ou non le monde atteindra l’objectif d’éliminer le sida comme menace de santé publique d’ici 2030, a jugé Onusida hier, qui souligne les progrès réalisés en Afrique depuis 2010. Si les chiffres de 2023 montrent globalement un mieux, l’agence de l’ONU rappelle que la pandémie a tué plus de 42 millions de personnes et que ces progrès restent fragiles. En 2023, un peu moins de 40 millions de personnes vivaient avec le virus du sida, le VIH, révèle le rapport annuel de l’organisation. Environ 1,3 million ont été nouvellement infectées l’année dernière, soit quelque 100.000 de moins qu’un an plus tôt. C’est 60 % de moins que lors du pic de 1995, quand 3,3 millions de personnes avaient attrapé le VIH. Mais Onusida n’est pas satisfait parce que l’objectif de seulement 330.000 infections en 2025 semble inatteignable. Si elle note les progrès réalisés, Winnie Byanyima, la directrice exécutive de Onusida a souligné lors d’un point de presse à Munich – où débute la 25ème Conférence internationale sur le sida – qu’il « existe un important déficit de financement qui freine la riposte au VIH dans les pays à revenu faible ou intermédiaire ». Elle a aussi appelé à accélérer la distribution d’anti-rétroviraux à longue durée, comme le lenacapavir du laboratoire américain Gilead, qu’elle exhorte à partager sa licence. Elle estime qu’une version générique de ce médicament injectable tous les 6 mois reviendrait à 100 dollars contre des dizaines de milliers de dollars actuellement et « changerait la donne ». « Une personne meurt encore chaque minute de maladies liées au VIH », rappelle-t-elle.

AFP, 22/07, La Tribune, 23/07

En bref

Une étude, menée par des chercheurs des universités de médecine de l’Utah et de Boston (États-Unis), montre qu’une forme sévère d’endométriose est associée à un risque accru de développer un cancer de l’ovaire. Alors que les chances de développer ce cancer de type 1 étaient multipliées par 4 du fait de la pathologie féminine, les femmes atteintes de formes graves avaient, elles, un risque 10 fois plus élevé. Les résultats de ces travaux sont publiés dans la revue JAMA Network. Les chercheurs se sont appuyés sur une cohorte de plus de 78 000 femmes atteintes de la pathologie. « Il s’agit de données importantes pour les femmes lorsqu’elles réfléchissent au type de traitement qu’elles devraient peut-être suivre pour éviter toute forme de maladie à l’avenir (…) », a conclu Karen Schliep, auteure principale de l’étude.

MarieClaire​.fr, 22/07

Lors d’essais, la machine Papillon +, qui utilise la technique de radiothérapie de contact, a prouvé son efficacité. Elle suscite l’espoir d’éviter des chirurgies mutilantes dans le cancer du rectum et de la peau, ou des dizaines de séances de radiothérapie dans le cancer du sein. Un intérêt mondial entoure Clerad, une PME française spécialiste des sondes pour l’oncologie, depuis la parution en septembre 2023 dans The Lancet d’un essai prouvant l’efficacité de sa machine Papillon +. Cette machine utilise la technique de la « radiothérapie de contact », qui irradie à basse énergie très près de la tumeur. 81 % des participants à l’essai, qui avaient un cancer du rectum peu avancé, ont évité l’ablation et leur tumeur a disparu. L’Institut Gustave Roussy (IGR) a acheté une machine et a traité le 25 juin ses premiers patients : il vient de lancer un essai sur des cancers du rectum plus avancés.

Les Echos, 23/07

Libération rend compte d’une trentaine de nouvelles plaintes concernant des implants vaginaux. La promesse d’une solution à leurs fuites urinaires ou à une potentielle descente d’organes pelviens (prolapsus) s’est transformée en enfer. Depuis 2020, les plaintes pour « tromperie aggravée » et « blessure involontaire » de femmes victimes d’importantes complications après la pose d’implants vaginaux ne cessent d’augmenter. D’une vingtaine il y a quatre ans, leur nombre se chiffre désormais à 113, selon une information dévoilée par France Inter hier. Une trentaine de femmes se sont jointes aux poursuites le 8 juillet, selon l’AFP. « La prothèse peut cisailler des organes, s’y incorporer, causer des problèmes urinaires, des atteintes aux nerfs. Certaines femmes ont des douleurs qui les empêchent de rester assises ou allongées, parfois de marcher. Il n’y a pas de soulagement quelle que soit la position adoptée, ce qui est insupportable », énumère Hélène Patte, avocate des plaignantes avec trois consœurs.

Libération, 23/07

En choisissant de dissoudre l’Assemblée nationale, Emmanuel Macron avait, du même coup, tué dans l’œuf le texte sur l’accès aux soins palliatifs et la fin de vie qui prévoyait notamment la légalisation du suicide assisté et de l’euthanasie sous conditions. Loi que le président de la République avait lui-même appelée de ses vœux. Le député Olivier Falorni, rapporteur de ce premier texte tombé aux oubliettes, a annoncé avoir déposé une nouvelle proposition de loi. « Ce texte vise à poursuivre le chemin brutalement interrompu par la dissolution, a indiqué le député MoDem de la Charente-Maritime sur les réseaux sociaux. Elle reprend donc intégralement le texte voté par la commission ainsi que tous les amendements adoptés en séance ». Reste à savoir si ce nouveau texte sera repris ou non en priorité par le prochain gouvernement.

Le Figaro, 22/07