À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Forte hausse du nombre de cas de coqueluche en Europe
La coqueluche enregistre une recrudescence spectaculaire en Europe, selon un rapport publié par le Centre européen pour le contrôle des maladies (ECDC). Quelque 32 000 cas ont été enregistrés dans trente pays au premier trimestre 2024, à comparer aux 25 000 cas recensés pour l’ensemble de l’année 2023. Depuis janvier 2023, selon l’ECDC, la coqueluche a causé dix-neuf décès sur le continent – onze parmi des nourrissons et huit chez des adultes de plus de 60 ans. En France, deux morts ont été rapportées ces dernières semaines, à Lille et à Nice. De son côté, la recherche développe de nouvelles réponses contre la maladie. L’Institut Pasteur de Lille développe, en collaboration avec Iliad Biotechnologies, le vaccin BPZE1 destiné à une administration par spray nasal. Un essai clinique de phase 2 ayant impliqué 264 participants adultes, financé par l’entreprise américaine et qui a fait l’objet d’une étude publiée en mars 2023 dans The Lancet, fait état de premiers résultats encourageants. « Comme la coqueluche s’attrape par le nez, notre idée est d’arrêter le pathogène à la porte d’entrée », explique Camille Locht, directeur de recherches émérite à l’Inserm et à l’Institut Pasteur de Lille, consultant pour Iliad et coauteur de l’étude. D’après cet essai, BPZE1 suscite une bonne production d’anticorps dans le nez et permet à l’organisme de se débarrasser de la bactérie rapidement.
Lemonde.fr, 16/05
Reprise du communiqué de presse du 11/03/2023 : « Contre la coqueluche et sa transmission, un nouveau vaccin intranasal sûr et plus efficace »
Bruxelles accuse Facebook et Instagram d’attenter à la santé mentale des enfants
La Commission européenne a annoncé, hier, l’ouverture de deux enquêtes formelles sur Facebook et Instagram (propriétés de Meta) pour violation présumée de leurs obligations de protection des mineurs. Cela porte à huit au total, le nombre de procédures de ce type ouvertes ces dernières semaines contre diverses entreprises, dont quatre pour le seul Meta, deux pour TikTok, une pour AliExpress et une pour X (ex-Twitter), premier à avoir été ciblé. L’une d’elles a déjà produit des effets avec la suspension par TikTok dans l’UE de la fonction de son application TikTok Lite qui récompense les utilisateurs pour le temps passé devant les écrans, accusée de susciter de l’addiction. Outre l’amende qu’ils risquent – jusqu’à 6 % de leur chiffre d’affaires mondial -, la gravité des accusations portées par l’UE menace l’image même de ces réseaux sociaux très populaires chez les jeunes. « Nous ne sommes pas convaincus que Meta ait fait suffisamment pour se conformer aux obligations du DSA [règlement sur les services numériques] d’atténuer les risques d’effets négatifs sur la santé physique et mentale des jeunes Européens », a lâché Thierry Breton, le commissaire européen au Marché intérieur. « Nos enfants ne sont pas des cobayes pour les réseaux sociaux », avait juré le même, il y a quelques semaines. Bruxelles redoute notamment que Facebook et Instagram « puissent stimuler des comportements de dépendance » et que les méthodes de vérification de l’âge que Meta a mises en place sur ses services ne soient « pas adéquates », a détaillé Margrethe Vestager, vice-présidente de la Commission européenne. « Il s’agit notamment de savoir si des mesures efficaces sont mises en place pour prévenir le fait que l’algorithme alimente les utilisateurs avec du contenu conduisant à la dépression, à des images corporelles irréalistes susceptibles de favoriser les problèmes de santé mentale chez les enfants », explique un haut fonctionnaire européen.
Les Echos, 17/05
En bref
Le prestigieux Prix de l’inventeur européen 2024 dévoile ses 12 finalistes, dont les innovations de pointe seront mises à l’honneur lors de la finale prévue le 9 juillet à Malte. Parmi les candidats, David Devos et Caroline Moreau sont en lice dans la catégorie « Recherche » pour leurs avancées dans le traitement de la maladie de Parkinson grâce à leur dispositif, Brain Infusion. Les deux neurologues et pharmacologues français et leur équipe ont développé un moyen de réduire les symptômes associés à la maladie de Parkinson grâce à « Brain Infusion », une pompe libérant de la dopamine. Leur innovation a été développée au Centre Hospitalier Universitaire de Lille, en collaboration avec l’Université de Lille et l’Inserm. Les chercheurs ont découvert un moyen de produire, de stocker et de délivrer de la dopamine sans douleur et sans oxydation : leur « A‑dopamine ».
Sciencesetavenir.fr, 16/05
Une équipe de chercheurs de l’école d’ingénierie de l’université de Californie à Los Angeles (UCLA) a imaginé un patch multicouche aux propriétés magnéto-élastiques qui, une fois placé sur le cou, permet de parler sans faire vibrer ses cordes vocales. Ce patch entraîne des effets en chaîne : lorsque la personne articule une phrase sans faire vibrer ses cordes vocales, ce système décèle les mouvements des muscles extrinsèques du larynx (sterno-thyroïdien, thyro-hyoïdien…). Ces mouvements sont alors transformés en signaux électriques puis transmis à un modèle d’apprentissage automatique préentraîné, une intelligence artificielle (IA), afin de produire un signal vocal. Ce dispositif, encore à l’état de prototype, est détaillé dans Nature Communications. Ce projet de patch « tout en un » pour traduire les mouvements résiduels musculaires « est une recherche élégante et intéressante », reconnaît, depuis Grenoble, le neuroscientifique Blaise Yvert, spécialiste à l’Inserm des interfaces neuronales pour la réhabilitation de la parole. « Il reste encore à intégrer de façon miniaturisée le circuit d’analyse des signaux et de synthèse vocale par IA. La solution devrait sans doute être réalisable à bas coût d’ici à quelques années. »
Lemonde.fr, 17/05
Les députés ont adopté, mercredi 15 mai, un amendement au projet de loi sur la fin de vie qui permettrait à une personne d’indiquer sa volonté d’avoir recours à une aide à mourir dans le cadre de ses directives anticipées. Modifier le projet de loi permettrait, selon la députée LR Frédérique Meunier, à l’origine du dépôt de l’amendement, de « conforter » un patient dans le fait que « son choix sera définitivement respecté », s’il n’est plus en état de l’exprimer.
La Croix, 17/05
Le laboratoire Roche Diagnostics a annoncé, le 15 mai, que la Food and Drug Administration (FDA) avait approuvé son « auto-frottis » pour le dépistage du cancer du col de l’utérus. Il s’agit d’une solution d’auto-collecte du papillomavirus humain (HPV), l’une des premières disponibles aux États-Unis. Elle constitue une réelle avancée pour de nombreuses femmes qui ne bénéficient pas aujourd’hui d’un suivi gynécologique régulier. Dans un établissement de soins de santé, une personne prélève son propre échantillon vaginal, qui est envoyé à un laboratoire pour analyse avec l’instrument moléculaire cobas® de Roche, validé dans le cadre de l’essai IMPACT.
Doctissimo.fr, 16/05