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Coqueluche – pollution atmosphérique – hépatite E du rat – loi sur la fin de vie – traitements contre le cancer – foyers cancéreux

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Hausse des cas de coqueluche

La coqueluche repart en force en 2024, avec, selon l’Institut Pasteur, « plus de 5 500 cas positifs » recensés entre janvier et mai, soit onze fois plus de cas qu’en 2023. Sylvain Brisse, de l’Institut Pasteur, décrypte pour Libération l’impact de cette épidémie : « Aujourd’hui, on observe un pic exceptionnel ». Et d’ajouter : « On n’avait pas vu une telle augmentation depuis vingt voire trente ans, ce qui s’explique à la fois par un cycle naturel, mais également amplifié du fait d’un manque d’immunité naturelle dans la population ». Chez les nourrissons, cette maladie augmente le « risque de décès ». Sylvain Brisse explique que « c’est une maladie très grave. On tousse tellement qu’on ne parvient plus à respirer entre deux toux et donc le bébé s’asphyxie. Actuellement, on constate un grand nombre de nouveau-nés hospitalisés, souvent en réanimation ». La moyenne d’âge des cas est cependant de 23 ans. Cette maladie « agit de manière plus grave sur les enfants, mais c’est une maladie qu’on constate dans toute la population ».

Libération, 06/06

En bref

L’exposition à la pollution atmosphérique a été associée à un risque accru de démence, révèle une étude publiée dans la revue Alzheimer’s & Dementia. Cette étude a consisté à suivre des infirmières danoises pendant 27 ans, de 1993 à 2020. Les chercheurs ont utilisé les registres nationaux du Danemark pour identifier l’apparition des cas de démence au fil du temps. L’étude a révélé que l’exposition à long terme à divers polluants atmosphériques, notamment les particules (PM2,5 et PM10), le dioxyde d’azote (NO2) et le carbone noir (BC), était associée à un risque accru de démence. Le risque de développer une démence augmente de 35 % pour chaque augmentation de 2,61 microgrammes par mètre cube des niveaux de PM2,5.

Pourquoidocteur​.fr, 06/06

Le Dr Gérald Kierzek souligne que des chercheurs ont récemment constaté que des dizaines de patients en Espagne portaient un mystérieux virus : celui de l’hépatite E du rat. Ce virus a été découvert chez les rats en 2010 en Allemagne, puis chez les humains en 2018 à Hong-Kong. Cette inquiétante découverte de cas en Espagne a été rapportée lors du récent congrès de la Société européenne de microbiologie clinique et de maladies infectieuses (ESCMID). Le Dr Kierzek souligne que le virus n’est pas nouveau, mais cette série de cas est la première de cette ampleur dans le monde. Les symptômes de cette maladie sont semblables à ceux de l’hépatite A. Le Dr Kierzek rappelle également que l’hépatite E « n’entraine pas de risques graves, ni de passage à la chronicité ».

Francebleu​.fr, 05/06

Le projet de loi sur la fin de vie est examiné en séance publique à l’Assemblée nationale depuis le 27 mai. Les députés se penchent depuis mardi sur le sujet polémique de la définition de l’aide à mourir. Mais, l’opinion publique n’est pas mobilisée. Elle est favorable à « l’aide à mourir », mais ne veut pas en entendre parler, explique L’Opinion. « C’est révélateur d’une tendance de fond dans le débat public : soit l’hyper conflictualité, soit l’apathie », constate Laurence de Nervaux, directrice du think tank Destin commun. La fin de vie et la mort sont, pour les Français, avant tout des sujets intimes. Dans les sondages, ils soutiennent massivement le projet de loi dans la mesure où celui-ci ouvre un droit mais, bien évidemment, pas une obligation. « C’est la logique du volontariat », assurait la ministre de la Santé Catherine Vautrin, mardi 4 juin, devant les députés. Mais l’approbation de l’euthanasie ou du suicide assisté ne signifie pas pour autant avoir envie d’en parler. 

L’Opinion, 06/06

L’Institut Pasteur et la société de biotechnologie française Oncovita viennent d’annoncer la création d’un laboratoire commun, afin de développer de nouveaux vaccins et des traitements contre le cancer. Dans un entretien au Point, Frédéric Tangy, professeur à l’Institut Pasteur, directeur scientifique et cofondateur d’Oncovita, indique : « Pour le traitement du cancer, nous avons développé un virus vaccinal de la rougeole spécifique appelé MVDELTAC. Il sait reconnaître spécifiquement les cellules cancéreuses, les infiltrer et déclencher une réaction inflammatoire. Cela attire les cellules du système immunitaire qui détruisent la tumeur ». « Les premiers essais cliniques doivent commencer à la fin de l’année 2025. Les résultats obtenus sur la souris sont déjà très satisfaisants. Sur le cancer, on parvient à détruire 70 % des tumeurs, même très grosses », explique-t-il. 

Le Point, 06/06

See2cure, la biotech toulousaine spin-off du CNRS et de l’Institut universitaire du cancer de Toulouse Oncopole fondée en 2024, a mis au point une sonde diagnostic fluorescente pour la chirurgie guidée capable de localiser les foyers cancéreux microscopiques. Ces derniers sont invisibles à l’œil du chirurgien qui ne peut les retirer durant l’intervention et sont à l’origine de rechutes. Injectée chez le patient la veille de l’opération, la sonde permet d’atteindre les petites tumeurs, même celles non encore vascularisées. Prête à être produite en grande quantité, l’innovation de See2cure sera prochainement testée sur l’humain lors d’essais cliniques. 

La Tribune, 06/06