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Chaires d’excellence en biologie et santé – cancer du sein – points noirs environnementaux – vaccination – projet de loi sur la fin de vie

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

22 chercheurs lauréats des chaires d’excellence en biologie et santé

En vue de valoriser la science française au plan mondial et conserver les plus grands talents de la recherche biomédicale, la ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Sylvie Retailleau a présenté un projet d’ampleur, lundi 22 avril, avec le ministre de la Santé et de la Prévention, Frédéric Valletoux, depuis l’Institut Pasteur à Paris. En avant-première, elle a confié au Point les noms des 22 premiers lauréats des chaires d’excellence en biologie et santé. Ces chaires ont été créées dans le cadre de France 2030, programme d’investissements d’avenir doté d’une enveloppe de 54 milliards d’euros et qui a démarré en 2021. Le plan Innovation santé 2030, à lui seul, représente 7,5 milliards d’euros, dont 1,7 milliard consacré à la recherche biomédicale. 80 millions sont dédiés auxdites chaires. Sylvie Retailleau détaille : « Ils sont 22 lauréats sur 384 candidats. Parmi eux, on retrouve Florent Ginhoux, un Français qui revient des États-Unis. Il travaille sur les mécanismes de développement des tumeurs pour mieux les combattre. Il va collaborer avec l’institut Gustave-Roussy, l’Institut Pasteur et les universités. Mais il y a aussi Yasmine Belkaid, la nouvelle directrice générale de l’Institut Pasteur, récemment rentrée de l’étranger, qui va elle aussi s’ancrer dans l’Hexagone grâce à cette chaire. On peut citer également Cécile Charrier, directrice de recherche à l’Inserm, qui est très pointue en neurologie ou encore Paolo Giacomini, un neuroendocrinologue qui travaille sur les troubles de l’infertilité, sujet majeur qui concerne 10 % des femmes dans le monde. Ils sont 22 au total, tous brillants dans leur domaine ». Et de souligner : « La France a besoin de garder ses locomotives scientifiques ». Le Point publie la liste des chercheurs lauréats, dont plusieurs chercheurs de l’Inserm.

Lepoint​.fr, 22/04

Cancer du sein triple négatif : moins de rechute si des cellules immunitaires sont dans la tumeur

Afin de mieux soigner les cancers du sein triple négatif, des chercheurs se sont intéressés à des cellules immunitaires appelées « TILs (tumor-infiltrating lymphocytes) ». Les personnes opérées d’un cancer du sein triple négatif localisé dont les tumeurs sont fortement infiltrées en cellules immunitaires ont un risque plus faible de rechute et un taux plus élevé de survie (même sans chimiothérapie après la chirurgie), révèle une étude de l’Institut Gustave Roussy et de la Mayo Clinic. Pour réaliser cette étude, ils ont collecté les données de 1.966 participantes touchées par un cancer du sein triple négatif localisé. Les résultats ont montré que des niveaux plus élevés de TILs dans les tissus cancéreux mammaires étaient associés à des taux de récidive plus faibles. « Cinq ans après la chirurgie, 95 % des participantes atteintes d’un cancer triple négatif de stade 1 dont les tumeurs présentaient un taux élevé de TILs étaient encore en vie, comparé à 82 % présentant un taux faible de TILs. Autre fait important : les taux de rechute étaient significativement plus faibles chez les patientes dont les tumeurs avaient des taux élevés de TILs », détaille Stefan Michiels, auteur de l’étude et responsable de l’équipe Oncostat (Gustave Roussy/Inserm U1018 CESP/Université Paris-Saclay). Les scientifiques prévoient désormais d’évaluer les TILs en tant que biomarqueurs d’aide à la décision de l’administration d’une chimiothérapie dans le cadre d’essais cliniques prospectifs.

Pourquoidocteur​.fr, 22/04

En bref

Les « points noirs environnementaux », qui cumulent les problèmes écologiques et peuvent avoir des effets sur la santé, concernent particulièrement les populations les plus défavorisées, détaillent trois chercheuses à l’Inserm et Santé Publique France : Johanna Lepeule, chercheuse, Institut pour l’Avancée des Biosciences Centre de Recherche, Inserm ; Lucie Adélaïde, doctorante en épidémiologie à Santé publique France et à l’Inserm, associée au Réseau doctoral en santé publique coordonné par l’École des hautes études en santé publique (EHESP), Inserm ; et Mathilde Pascal, épidémiologiste – chargée de projet scientifique air, climat et santé, Santé publique France. Les trois chercheuses indiquent : « Nous avons caractérisé finement l’exposition à la chaleur, la pollution de l’air et au manque de végétation en France continentale entre 2000 et 2018. Ce travail, mené en collaboration entre Santé publique France et l’Inserm, nous a permis de définir des « points noirs environnementaux » et d’en décrire les évolutions dans le temps et l’espace, tout en explorant leurs associations avec la vulnérabilité sociale ». Les résultats obtenus indiquent qu’en moyenne, plus de 4 millions de personnes vivaient dans des « points noirs environnementaux », autrement dit des zones cumulant les plus fortes surexpositions à la chaleur, à la pollution de l’air et au manque de végétation.

NouvelObs​.com, 22/04, The Conversation, 21/04

Le niveau de vaccination des Français a progressé en 2023 mais « doit encore s’améliorer » contre certaines infections, notamment celles en recrudescence comme la rougeole, selon un bilan publié par Santé publique France hier, début de la semaine européenne de la vaccination. Chez les nourrissons, l’agence sanitaire note « des progressions importantes de couverture vaccinale pour des vaccinations nouvellement recommandées ». Contre le méningocoque B, près de 75 % des nourrissons nés en 2023 ont reçu au moins une dose à huit mois, contre près de 49 % des bébés de 2022. Contre le rotavirus, l’un des responsables de la gastro-entérite, environ un tiers des nourrissons nés en 2023 – première cohorte pour laquelle la vaccination est recommandée – a reçu au moins une dose à 8 mois, précise SpF. Pour les vaccinations obligatoires du nourrisson, les couvertures sont globalement élevées, mais progressent insuffisamment contre la rougeole, toujours sous l’objectif de 95 %.

AFP, 22/04

« Une IA permet de retrouver l’origine de cancers déjà métastasés », titre Le Figaro. L’algorithme mis au point par une équipe de chercheurs chinois a été capable de déterminer, quasi sans erreur, l’origine des métastases de 5 classes de cancers (estomac, sein, ovaires, poumon, sang). Les résultats sont parus dans Nature Medicine. Les chercheurs ont tout d’abord « entraîné » l’algorithme d’apprentissage en lui montrant 30 000 images de cellules métastatiques issues du liquide abdominal ou pleural (enveloppe des poumons) de 21 000 patients dont l’origine de la tumeur était connue. Ainsi l’algorithme a pu apprendre à associer les caractéristiques morphologiques des cellules cancéreuses selon leur origine hématologique (cancer du sang), gynécologique (cancer du sein ou des ovaires), digestive (cancer de l’estomac) ou pulmonaire. Ensuite, l’IA a dû se débrouiller seule : les chercheurs lui ont demandé de trouver l’origine des métastases à partir de 27 000 nouvelles images. L’algorithme a été capable d’identifier dans 80 % des cas l’organe initialement touché.

Le Figaro, 23/04

Un débat « important » s’ouvre sur le projet de loi sur la fin de vie, et, à travers lui, « un rendez-vous avec tous les Français », a souligné hier Catherine Vautrin à l’ouverture des travaux de la commission spéciale de l’Assemblée nationale. Après avoir évoqué « une certaine impatience dans notre société d’avoir ce débat », la ministre de la Santé a mis en avant la volonté, avec ce texte, de « répondre aux souffrances insupportables de quelques personnes auxquelles la loi en vigueur n’apporte pas de réponses suffisantes » mais aussi la « recherche d’équilibre ». « J’ai entendu des craintes auxquelles je souhaite que nous puissions répondre point par point, une forte exigence de clarté et de précision, une attente de vigilance au regard de la sensibilité du sujet », a‑t-elle aussi noté. Après avoir insisté sur le plan de développement des soins palliatifs, avec 1,1 milliard d’euros en plus d’ici 2034 et diverses mesures, Catherine Vautrin a cherché une nouvelle fois à rassurer sur la possibilité d’une aide à mourir. Ce n’est « pas un copié-collé de législation étrangères, pas non plus un modèle euthanasique (…), pas non plus une autorisation de se suicider », a‑t-elle insisté.

AFP, 22/04