À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Le carcinome provoque plus de décès que le mélanome
Le Figaro traite du cancer de la peau appelé carcinome, une forme de cancer moins connue mais plus mortelle que le mélanome. Les résultats d’une étude du CHU de Nice montrent que les carcinomes, qui représentent 78 % des cancers cutanés, sont responsables de plus de décès que les mélanomes, qui sont pourtant plus agressifs, du fait que leur fréquence est largement plus élevée, a précisé le Pr Thierry Passeron, dermatologue au CHU de Nice, lors du congrès annuel de dermatologies (EADV). En 2020, avec près de 325 000 cas dans le monde, les mélanomes entraînaient 57 000 décès. La même année, 1,2 million de carcinomes diagnostiqués, qui représentaient 78 % de l’ensemble des cancers de la peau, étaient responsables de 63 700 morts. Les facteurs de risque principaux sont l’exposition chronique aux rayons du soleil et aux UV artificiels, et que certaines populations sont plus vulnérables, comme les personnes greffées ou les travailleurs en extérieur. Les mesures de prévention et de dépistage pour réduire la mortalité par cancer de la peau non-mélanome sont donc essentielles, souligne le quotidien.
Le Figaro, 23/10
Les risques d’une exposition à faibles doses de radiations
Le Figaro évoque le risque de cancer lié à l’exposition professionnelle aux rayonnements ionisants et présente les résultats d’une étude internationale, à laquelle ont participé des chercheurs de l’IRSN. Ce travail montre que ce risque pourrait avoir été sous-estimé, même pour de faibles doses. Les cancers solides (organe, peau, muqueuses, glandes) s’avèrent les plus fréquents et peuvent apparaître plusieurs dizaines d’années après l’irradiation. Par ailleurs certaines personnes sont plus radiosensibles que d’autres, en raison de facteurs génétiques. Les auteurs de l’étude appellent à poursuivre les recherches pour mieux évaluer le risque de cancer et prendre en compte d’autres sources d’exposition. Selon Nicolas Foray, radiobiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, « les auteurs n’ont pas pris en compte le facteur génétique. Or l’on sait que, dans la population, 20 % des personnes présentent des prédispositions, c’est-à-dire des mutations dans leurs gènes qui les exposent déjà à un risque accru de cancer ».
Le Figaro, 23/10
En bref
Des chercheurs ont mis en avant le décalage entre les images de bébés endormis sur les paquets de couches et les recommandations de couchage sécurisé, précise Lemonde.fr. L’étude, menée par des chercheurs français, a analysé 631 emballages vendus sur Internet dans onze pays d’Europe. Elle a révélé que 79 % des images représentant un bébé endormi n’étaient pas conformes avec au moins une des recommandations de prévention de la mort subite du nourrisson. Les chercheurs alertent sur le risque de confusion et de mauvaises pratiques induites par ces images commerciales.
Lire le communiqué de presse du 23/10/2023 : « Les paquets de couches pour bébés véhiculent des images non conformes aux recommandations de prévention de la mort subite »
Pourlascience.fr informe de la découverte de cellules souches dans le thymus, l’organe où se développent les lymphocytes T, des globules blancs essentiels à l’immunité. L’étude, menée par des chercheurs britanniques sur des échantillons de thymus humain, montre que ces cellules souches, nommées polyKRT, peuvent se différencier en différents types de cellules épithéliales, qui présentent la diversité du soi aux lymphocytes T. Les chercheurs ont également réussi à reconstituer un thymus fonctionnel à partir d’un seul clone de polyKRT. Ces résultats ouvrent la voie à des thérapies régénératives pour des pathologies du système immunitaire.
Pourlascience.fr, 20/10
Le Monde rapporte la décision de la communauté d’agglomération de La Rochelle de fermer temporairement ses quinze forages souterrains, après la découverte d’un résidu de fongicide interdit dans l’eau potable. Le fongicide en question est le chlorothalonil, dont un métabolite, le chlorothalonil R471811, a été détecté à des concentrations supérieures aux seuils réglementaires. Ce métabolite est fréquent dans les forages d’eau de France et il n’existe pas de traitement pour l’éliminer. A noter que l’Anses va, à partir du 1er novembre, restreindre l’usage du prosulfocarbe, le deuxième herbicide le plus vendu en France.
Le Monde, 21/10