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Cannabis et risque de cancer du poumon – Méfiance envers la cigarette électronique – Mucoviscidose : nouvelle perspective thérapeutique grâce à des recherches sur un champignon comestible – Les nouveaux pères plus à risque de développer une dépression si les relations de coparentalité sont mauvaises – Le Nutri-Score élu meilleur logo nutritionnel, selon une étude australienne – Hospitalisations en psychiatrie sans consentement.

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Cannabis et risque de cancer du poumon

Réunis le week-end dernier au 27e Congrès de pneumologie de langue française à Marseille, les pneumologues se sont alarmés de l’impact du cannabis sur le risque de cancer du poumon chez les jeunes que des études commencent à mettre en évidence. Fumer du cannabis s’avère, en effet, un facteur de risque majeur de cancer du poumon, notamment chez les moins de 50 ans. Plusieurs études présentées en avant-première à l’occasion du congrès révèlent un phénomène qui a surpris les spécialistes. La première étude, appelée KBP 2020, a porté sur près de 9000 patients diagnostiqués en 2020 dans 82 centres hospitaliers publics, soit 20 des cancers bronchopulmonaires déclarés cette année-là en France. Cet inventaire de la population touchée, organisé par le Collège des pneumologues des hôpitaux généraux (CPHG) et financé par une douzaine de laboratoires pharmaceutiques ainsi que des associations, fait suite aux précédentes éditions de 2000 et 2010. « Quand, cette année, la consommation régulière de cannabis a été prise en compte, nous avons constaté que les fumeurs de joints déclaraient un cancer beaucoup plus tôt que les autres, à 53 ans en moyenne, contre 68 ans chez les fumeurs de tabac seul et 73 ans chez les non-fumeurs », indique Hugues Morel, chef du service de pneumologie du CHR d’Orléans et président du CPHG. Ce cancer déclaré plus tôt chez les patients fumeurs de cannabis a aussi été observé dans une étude plus modeste présentée au congrès par le service de pneumologie du CHU de Tours. En 2008, une étude néo-zélandaise portant sur des fumeurs de cannabis pur avait montré que le risque de cancer du poumon augmentait avec la quantité de joints consommés. Elle avait suscité le commentaire alarmant de deux chercheurs de l’Inserm, mais, étant de petite taille, elle était restée isolée.

Le Figaro, 30/01

Méfiance concernant la cigarette électronique

L’Institut national du cancer et Santé publique France publient, samedi 4 février, leur quatrième Baromètre cancer. Pour la première fois, ils s’intéressent à la manière dont les Français perçoivent le risque de développer une maladie liée à la cigarette électronique. L’utilisation régulière de la cigarette électronique concerne aujourd’hui 7,5 % de la population, soit une augmentation de 2,1 % par rapport à 2020. Malgré cette banalisation, la perception de l’e-cigarette est plus que mauvaise. Plus d’un Français sur deux (52,9 %) la considère autant sinon plus nocive que la cigarette traditionnelle. Et 79,4 % des répondants pensent que son usage peut provoquer un cancer. Pourtant, « dans l’état actuel des connaissances scientifiques, l’impact de la cigarette électronique sur le risque de cancer n’est pas prouvé », rapporte Jérôme Foucaud, coordinateur du quatrième baromètre. « D’abord, les études de toxicologie prouvent qu’il n’existe pas de risque zéro avec la cigarette électronique, notamment avec les composants des produits », explique, pour sa part, Maria Melchior, épidémiologiste et directrice de recherche à l’Inserm. Les positions changeantes des professionnels de santé favorisent la confusion et la méfiance envers la cigarette électronique. Une décennie ne permet pas encore d’avoir le recul nécessaire pour évaluer les risques. « Ce que disent l’Organisation mondiale de la santé et la littérature scientifique aujourd’hui, c’est qu’utiliser la cigarette électronique engendre un risque de santé vraisemblablement inférieur à celui de quelqu’un qui fume du tabac traditionnel », résume avec prudence Yves Martinet, pneumologue, professeur émérite à l’université de Lorraine et président du Comité national contre le tabagisme. Ce que la science ignore encore, c’est à quel point ce risque est inférieur.

La Croix, 30/01

En bref

Une nouvelle piste thérapeutique a été découverte par des chercheurs français contre la mucoviscidose. Un principe actif contenu dans un champignon comestible pourrait avoir un intérêt thérapeutique. Dans le cadre de cette étude, le Dr Fabrice Lejeune, chercheur Inserm au sein de l’Institut OncoLille, qui a dirigé ces travaux, et son équipe ont travaillé sur un principe actif, la 2,6‑diaminopurine (DAP), contenu dans le champignon Lepista flaccida. Cette molécule a été testée chez la souris et présente la capacité de changer un acide aminé dans la chaîne de fabrication de la protéine et de modifier le « codon stop » UGA. « Nous avons donc constaté que le changement d’un acide aminé au sein du ribosome était possible », confirme le chercheur, qui a dirigé ces travaux. Sur le plan clinique, cela se traduit chez l’animal par une amélioration des symptômes. En effet, le traitement à la DAP a permis de restaurer l’expression du gène CFTR dans les poumons et les intestins ainsi que la fonction de cette protéine chez la souris.

Doctissimo​.fr, 27/01

Lire le communiqué de presse du 26/01/2023 : « Mucoviscidose : une nouvelle perspective thérapeutique grâce à des recherches sur un champignon comestible »

Selon une étude de scientifiques du Karolinska Institutet, publiée dans la revue Journal of Affective Disorders, les pères sont plus à risque de développer une dépression durant les premiers mois de vie de leur enfant si, juste après la naissance, leurs relations de coparentalité avec la maman sont mauvaises. Cette notion de coparentalité peut être définie comme le partage des droits et des responsabilités du père et de la mère auprès des enfants. Cela désigne donc aussi la façon dont ils s’entendent et travaillent ensemble à l’éducation de leur progéniture. Environ 20 % des pères ont signalé des symptômes dépressifs à un moment donné au cours de l’étude. D’autre part, les deux tiers des pères qui avaient de très mauvaises relations coparentales durant la première année de la vie de leur enfant étaient plus à risque de présenter des symptômes de dépression.

Pourquoidocteur​.fr, 28/01

Une étude australienne, publiée dans Australian and New Zealand Journal of Public Health, a évalué, lors d’une enquête en ligne auprès d’un millier d’Australiens, la capacité de cinq étiquetages nutritionnels (Health star Rating, Multiple Traffic Lights, Nutri-Score, Reference Intakes, Warning label) à éclairer leurs choix alimentaires. Le Nutri-Score, jugé « hautement interprétatif », a largement surpassé les autres étiquetages, observent les auteurs. En France, le logo a été mis en place pour la première fois en 2017, à partir des travaux de l’équipe du Pr Serge Hercberg, rappelle Le Quotidien du Médecin.

Le Quotidien du Médecin, 27/01

« Les soins sans consentement encore trop répandus en psychiatrie », titre Le Figaro. Cette pratique ne diminue pas en France, avec le risque que certains patients traumatisés se coupent du monde médical, explique le quotidien. Chaque année, plus d’un quart des personnes hospitalisées en psychiatrie l’ont été sans consentement, rappelle une étude de l’Institut de recherche et d’économie de la santé (Irdes) publiée en juin 2022. Soit près de 80 000 personnes. Parmi elles, trois personnes sur dix seront concernées par des mesures d’isolement, qui consistent à placer le patient dans un espace dont il ne peut sortir librement et qui est séparé des autres patients, selon l’Irdes.

Le Figaro, 30/01