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Canicules – maltraitance infantile – cancer du sein – aliments ultra-transformés – services médico-sociaux – cliniques privées – sédentarité

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Les vagues de chaleur font plus de 150 000 victimes par an

Dans une étude publiée hier dans la revue Plos Medicine, une équipe internationale de chercheurs, emmenée par Yuming Guo, de l’université Monash en Australie, a cartographié pour la première fois au niveau mondial la mortalité liée aux vagues de chaleur entre 1990 et 2019. Selon cette étude, plus de 153 000 décès sont associés chaque année aux conséquences des canicules. Ces vagues de chaleur, que le réchauffement climatique rend plus fréquentes et plus intenses, imposent « un stress thermique écrasant au corps humain » et le dysfonctionnement de plusieurs organes, rappelle l’équipe internationale. Les chercheurs se sont appuyés sur les données récoltées par le consortium international MCC, qui a recensé les décès quotidiens et la température sur 750 sites de 43 pays ou régions entre 1990 et 2019. Les auteurs constatent que, sur les trois dernières décennies, la mortalité associée aux canicules représente environ 1 % des décès totaux (pourcentage qui reste relativement inchangé au cours de la période étudiée), soit l’équivalent de 236 morts pour 10 millions d’individus. Sur ces 153 000 décès annuels, la moitié est recensée en Asie, un tiers en Europe, 14 % en Afrique et 6 % en Amérique. Une autre étude, publiée hier dans la revue Nature Communications, prédit que jusqu’à 246 millions de personnes âgées supplémentaires devraient être exposées aux canicules d’ici à la moitié du siècle. Hicham Achebak, chercheur à l’Inserm – qui n’a pas participé aux travaux -, note que, si les estimations de l’étude sont très précises pour les pays pour lesquels les données étaient disponibles, les chercheurs ont tout de même été limités par le manque de chiffres dans certaines zones du monde. 

Le Figaro, 15/05

Maltraitance infantile : certaines familles plus à risque que d’autres

Plusieurs équipes médicales (hôpital Necker, université Paris-Cité, Inserm, Epi-Phare, CHU de Nantes) publient, ce mercredi, la première étude nationale sur les maltraitances physiques infantiles (MPI). L’étude s’est penchée sur les facteurs associés à ce type de maltraitance dans les cas les plus précoces, jusqu’à un an après l’accouchement. Il en résulte que le jeune âge de la mère, le fait d’être victime de violences conjugales, mais aussi la grande prématurité du nourrisson sont tous trois liés à un risque augmenté de maltraitance physique infantile. Ce type de maltraitance expose les enfants à « des troubles du développement neurologique, des troubles mentaux et des maladies somatiques », explique l’étude. Les chercheurs ont pu confirmer le lien entre les MPI précoces et une vingtaine de facteurs de risque, en s’appuyant sur une cohorte pour le moins exhaustive. En effet, l’ensemble des nourrissons nés entre 2010 et 2019, et parmi eux les 2 994 ayant été diagnostiqués victimes de MPI précoces, ont été pris en compte par l’étude. Chez la mère, on trouve parmi ces facteurs associés les « faibles ressources financières », un âge « inférieur à 20 ans », le fait d’avoir développé « un trouble lié à l’usage de l’alcool » ou des opiacés, le fait d”« être victime de violences conjugales », d’être atteinte d’une pathologie chronique, et d’avoir été hospitalisée « en psychiatrie juste avant, pendant ou après la grossesse ». Chez le nourrisson, le diagnostic « d’une pathologie neurologique chronique sévère » ainsi que la grande prématurité sont également liés à un risque augmenté de MPI précoces. 

La​-croix​.com, 15/05

En bref

Dans la revue Cancer de l’American Cancer Society, des scientifiques montrent que les femmes atteintes du syndrome métabolique ont un risque de décès plus élevé de cancer du sein. Caractérisé par un tour de taille élevé, le syndrome métabolique est associé à au moins deux troubles : glycémie anormale, hypertension artérielle ou encore hypercholestérolémie. « La survenue du syndrome étant favorisée par le manque d’activité physique, la sédentarité et une mauvaise alimentation, autant dire que le nombre de cas est en constante augmentation », alerte l’Inserm. En France, près d’une personne sur cinq serait touchée. Dans cette étude, les chercheurs américains ont analysé les données de plus de 60.000 femmes, rassemblées dans le cadre d’un essai clinique appelé Women’s Health Initiative. Parmi elles, plus de 4.500 ont eu un cancer du sein au cours des 20 ans de suivi. 659 femmes en sont décédées. Les scientifiques ont prêté attention au score appelé MetS : il permet d’examiner les composants du syndrome métabolique, comme l’obésité, l’hypertension artérielle, la glycémie ou le cholestérol. 

Pourquoidocteur​.fr, 14/05

Dans le British Medical Journal, des chercheurs américains – dont le Dr Mingyang Song, auteur principal de l’étude et professeur agrégé d’épidémiologie clinique et de nutrition à la TH Chan School of Public Health de Harvard (Etats-Unis) – constatent que la consommation d’aliments ultra-transformés est corrélée à un risque plus élevé de décès prématuré. Selon eux, certains aliments ont un impact plus important. Cette étude s’est appuyée sur les données médicales de plus de 110.000 participants. Comparés aux participants du quart le plus faible de consommation d’aliments ultra-transformés (en moyenne 3 portions par jour), ceux du quart le plus élevé (en moyenne 7 portions par jour) avaient un risque 4 % plus élevé de décès total, constatent les auteurs, et un risque 9 % plus élevé de décès d’autres causes que les maladies cardiovasculaires ou le cancer, dont un risque 8 % plus élevé de décès neurodégénératifs.

Frequencemedicale​.com, 14/05

La Haute autorité de santé (HAS) a qualifié hier de « plutôt encourageants » les résultats d’une première évaluation des établissements et services médico-sociaux, qui accueillent notamment des personnes âgées ou handicapées, mais relève des points à améliorer, comme la gestion « des risques de violences ». Une loi de 2019 a confié à la HAS la refonte et le pilotage du dispositif d’évaluation de la qualité des plus de 40.000 établissements et services sociaux et médico-sociaux (ESSMS) implantés en France. Sont concernées les structures accompagnant des personnes âgées et en situation de handicap, mais aussi celles chargées de la protection de l’enfance et de l’inclusion sociale. Ces établissements doivent désormais être évalués tous les cinq ans par un organisme tiers et indépendant. En 2023, année de lancement de ce nouveau dispositif, 3.028 structures, soit 7 % du total, ont été évaluées, à la fois via une analyse de documents et une visite sur place, avec des entretiens. 

AFP, 14/05

Le ministre de la Santé Frédéric Valletoux espère « trouver des voies de sortie » dans le conflit opposant le gouvernement aux cliniques privées, qui prévoient de rester portes closes à partir du 3 juin, a‑t-il déclaré mardi. « Je sais quel est leur engagement sur un territoire, je sais quel est leur professionnalisme dans la prise en charge des Français, et je sais qu’ils ne prendraient pas le risque de mettre en péril la prise en charge des Français », a‑t-il ajouté. Les cliniques privées ne décolèrent pas depuis que le gouvernement a annoncé sa décision de ne revaloriser que de 0,3 % leurs tarifs 2024, alors que ceux des hôpitaux publics augmenteront de 4,3 %. Elles ont annoncé une suspension totale et reconductible de leurs activités – y compris les urgences – à partir du lundi 3 juin. 

AFP, 14/05

Une étude vient de montrer que chez les enfants, la sédentarité peut modifier la structure du coeur et la fonction cardiaque. Conduite par l’épidémiologiste Andrew Agbaje, de l’université de Finlande orientale, avec les universités britanniques de Bristol et d’Exeter, l’étude a été publiée dans la revue European Journal of Preventive Cardiology. Les chercheurs ont analysé l’activité physique, par accéléromètre, chez 1 682 jeunes âgés de 11, 17 et 24 ans de la cohorte longitudinale britannique AVON, puis ont mesuré la fonction cardiaque, par échocardiographie, chez ces mêmes jeunes, aux âges de 17 et 24 ans. La sédentarité est passée de six heures par jour au début de l’étude à onze heures chez les jeunes adultes. Cette augmentation du temps de sédentarité était associée à une augmentation pathologique de la masse cardiaque au cours d’une période de sept ans, allant de l’adolescence au début de l’âge adulte, et cela, indépendamment de l’obésité ou d’une tension artérielle élevée, précisent les auteurs. 

Le Monde, édition Science et Médecine, 15/05