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Cancer – rougeole – réseau Sentinelles – microbiome pulmonaire – réseaux sociaux et mal-être adolescent – polyarthrite rhumatoïde

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

La France reste « bien positionnée » dans la recherche contre le cancer

Les dix-neuf centres de lutte contre le cancer en France continuent d’avoir une activité en pleine croissance, portée notamment par le vieillissement de la population, a indiqué hier Unicancer, la fédération qui regroupe ces centres de soins spécialisés. Parmi tous les grands types d’hôpitaux (hôpitaux publics, hôpitaux privés à but lucratif ou à but non lucratif …), les centres anti-cancer sont ceux qui ont enregistré « la plus forte hausse d’activité » ces dernières années, a indiqué Sophie Beaupère, la déléguée générale d’Unicancer, lors d’une conférence de presse à Paris. « De 2019 à 2023, l’activité a progressé de +16 % » en nombre de séjours, a‑t-elle ajouté. Et « nous continuons à connaître une forte activité », en hausse de 8 % de septembre 2022 à septembre 2023 (en valeur, en euros), a‑t-elle aussi indiqué. En 2023, les innovations pour lutter contre le cancer se sont intensifiées, a observé Unicancer. « Nous traitons mieux les cancers qu’autrefois. La France reste bien positionnée dans le domaine de la recherche », affirme le président Jean-Yves Blay, rappelant toutefois qu’entre 1990 et 2023, le nombre de nouveaux cancers a doublé, particulièrement ceux du poumon et du pancréas. « Les standards thérapeutiques évoluent, la proportion de patients qui ne vont pas rechuter sur le long terme s’améliore grâce à de nouveaux outils, notamment la biologie moléculaire, la téléradiologie ou l’anatomopathologie [étude des altérations organiques des tissus ou des cellules provoquées par la maladie] », explique-t-il. Les perspectives pour 2024 sont nombreuses. « La quasi-totalité des cancers doivent bénéficier d’un portrait moléculaire et immunologique du cancer, ce qui permettra de mieux les caractériser et les soigner », détaille Jean-Yves Blay.

AFP, 11/01, La Croix, 12/01

Rougeole : flambée dans plusieurs pays en 2023

L’Europe et l’Asie centrale ont enregistré au moins trente fois plus de cas de rougeole en 2023 qu’en 2022, avec près de 31 000 cas contre 900 l’année précédente, selon des annonces conjointes de l’Unicef et de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) faites en décembre. Le Kazakhstan compte pour près de la moitié de cette recrudescence, avec 69 cas pour 100 000 habitants, soit 13 200 cas au total. Le Kirghizistan arrive en deuxième position avec 58 cas pour 100 000 habitants, soit 3 800 cas en tout. Dans l’Union européenne (UE), la Roumanie est durement touchée avec 9,6 cas pour 100 000 habitants, soit 1 800 cas. Pendant les neuf premiers mois de 2023, d’après le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC), 1 400 cas de rougeole ont été enregistrés dans vingt-deux pays membres. C’est quatorze fois plus qu’en 2022, quand 100 cas avaient été recensés dans quatorze pays sur la même période. Hans Henri P. Kluge, le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, a souligné que ces épidémies avaient causé près de 21 000 hospitalisations. La France elle-même a connu un important foyer en 2023. L’ECDC mentionne 64 cas en Ardèche, survenus entre septembre et novembre, pour la plupart dans le même collège. L’Unicef et l’OMS imputent la reprise épidémique notamment aux carences de la vaccination. D’après eux, le taux de couverture moyen pour la première des deux doses recommandées est passé, en Europe et en Asie centrale, de 96 % en 2019 à 93 % en 2021. Selon l’ECDC, qui cite le ministère de la santé roumain, la couverture dans ce pays a diminué ces dix dernières années, et plafonne à 78 % pour la première dose et à 62 % pour la seconde.

Le Monde, 12/01

En bref

Le Quotidien du Médecin consacre un article au réseau Sentinelles. L’équipe du réseau Sentinelles (Institut Pierre Louis d’épidémiologie et de santé publique, Inserm Sorbonne Université) remplit une mission de veille sanitaire épidémiologique en médecine de ville en étroite collaboration avec Santé publique France. Ce système de veille gère au quotidien une base de données concernant dix indicateurs de santé en soins primaires. Parmi eux on retrouve des maladies transmissibles fréquentes comme les infections respiratoires, les diarrhées aiguës, etc. Cela concerne également des pathologies comme la maladie de Lyme ou des comportements associés à la santé mentale comme les actes suicidaires. Ces informations sont remontées au quotidien par tout un réseau de médecins volontaires et bénévoles, dits médecins Sentinelles, au gré de leurs consultations et des cas qu’ils rencontrent. « Les données qu’ils fournissent sont précieuses et ce sont elles qui nous permettent de réaliser nos estimations et nos études », indique Marie Pouquet, épidémiologiste travaillant pour le réseau.

Le Quotidien du Médecin, 12/01

Le Quotidien du Médecin se penche sur « la piste du microbiome pulmonaire contre les pneumonies sévères ». Le projet de recherche Phenomenon étudie le lien entre la composition du microbiome respiratoire et la réponse au traitement antibiotique. A terme, il pourrait déboucher sur des injections de bactéries commensales protectrices et/ou des traitements probiotiques. Des pistes d’autant plus prometteuses que les impasses thérapeutiques sont fréquentes dans les pneumonies sévères. Le Pr Antoine Roquilly, du service d’anesthésie-réanimation du CHU de Nantes et chercheur Inserm-UMR 1064-CR2TI, explique que « le projet Phenomenon consiste à challenger le concept de poumon stérile avant la pneumonie : trouver les génomes bactériens dont la disparition, au moment de l’infection, est associée aux échecs de traitement puis établir un continuum du microbiome depuis les cordes vocales jusqu’aux poumons ».

Le Quotidien du Médecin, 12/01

Pensées suicidaires, troubles alimentaires, harcèlement… les réseaux sociaux comme Instagram, Facebook et TikTok sont accusés d’accroître le mal-être de nombreux adolescents. Longtemps dans le déni, les géants de la tech sont désormais tellement sous pression qu’ils s’efforcent de montrer patte blanche. La maison mère de Facebook et Instagram a indiqué, cette semaine, réduire les résultats de recherche sensibles liés aux contenus faisant l’apologie du suicide et de l’automutilation ou des troubles alimentaires. YouTube, la plateforme que les adolescents fréquentent le plus, invite ceux-ci à aller se coucher entre 22 heures et 7 heures pour éviter qu’ils ne sacrifient leurs nuits à regarder des vidéos. De même, TikTok entend encourager les adolescents à limiter leur temps d’écran en leur poussant une notification après une heure de visionnage de vidéos en ligne. Comme ses rivaux, Snap interdit le partage de localisation pour les mineurs. Les enquêtes et procès se multiplient. En France, une famille a porté plainte contre TikTok, à la rentrée, après le suicide d’une adolescente dans le sud de la France, et d’autres poursuites pourraient arriver.

Les Echos, 12/01

Une étude identifie 7 facteurs de risque liés au développement de la polyarthrite rhumatoïde. Parmi eux, figurent le traitement hormonal substitutif, le fait d’avoir au moins quatre enfants ou encore la ménopause précoce. Pour leur recherche, les scientifiques de l’Université de médecine d’Anhui, en Chine ont examiné la santé de 223.526 femmes, âgées de 40 à 69 ans, qui figuraient dans la UK Biobank, une base de données sur la santé de grande échelle. Toutes ont été suivies pendant une période de 12 ans en moyenne. Au cours de cette grosse décennie, 1,5 % des femmes ont développé une polyarthrite rhumatoïde. Après avoir analysé plusieurs facteurs comme le mode de vie et le niveau de privation sociale et économique, les chercheurs ont constaté que certaines facteurs hormonaux et reproductifs augmentaient le risque de développer une polyarthrite rhumatoïde, et ce à des degrés différents. Les chercheurs ont ainsi remarqué que les mères de quatre enfants ou plus étaient plus exposées au risque de développer la maladie. Les femmes ménopausées avant l’âge de 45 ans étaient plus à risque que celles qui l’ont eue à l’âge de 50 – 51 ans. Et, les scientifiques ont observé que la prise d’un traitement hormonal substitutif était associée à une augmentation de 46 % du risque de développer une polyarthrite rhumatoïde.

Femmeactuelle​.fr, 11/01