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Cancer du sein – maladie de Parkinson précoce – Alzheimer – ADN non codant – traitements CAR‑T – dépistage des cancers de la peau

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Avancées dans le traitement du cancer du sein triple négatif

À l’occasion du 30e anniversaire d’Octobre rose, des campagnes de sensibilisation au dépistage du cancer du sein sont lancées. Le cancer du sein reste la première cause de décès par cancer chez les femmes, avec plus de 61000 nouveaux cas détectés en 2023. Le cancer du sein triple négatif, particulièrement agressif et touchant majoritairement des femmes de moins de 40 ans, représente un défi majeur en raison de sa résistance aux traitements hormonaux traditionnels. Cependant, une récente étude publiée dans le New England Journal of Medicine montre que l’association de l’immunothérapie à la chimiothérapie réduit de 34 % le risque de décès pour cette forme de cancer, ouvrant la voie à des traitements plus efficaces et moins invasifs. Le professeur François-Clément Bidard de l’institut Curie souligne l’importance de ces avancées, notamment les stratégies de désescalade des traitements pour améliorer la qualité de vie des patientes tout en réduisant les coûts du système de santé. Malgré ces progrès, pour les cancers triple négatif métastasés, la réduction des traitements n’est pas envisageable en raison d’un pronostic toujours défavorable. La France, à travers un effort collaboratif impliquant l’institut Curie, l’université Paris Sciences et Lettres et l’Inserm, vise à devenir leader dans la recherche sur les cancers du sein et gynécologiques grâce à la création de l’institut des cancers des femmes.

La Tribune Dimanche, 29/09/2024

Nouvelle avancée dans la compréhension de la maladie de Parkinson précoce

Une récente étude a identifié une mutation du gène SGIP1 comme un facteur potentiel dans l’apparition précoce de la maladie de Parkinson, pathologie dégénérative affectant environ 25.000 personnes annuellement en France. Cette maladie, principalement associée à un âge avancé, a été observée dans des cas précoces, notamment chez deux sœurs analysées par le professeur Ramachandiran Nandhagopal et le Dr Patrick Scott. La recherche, publiée dans Cell Reports Medicine et menée en collaboration avec le professeur Patrik Verstreken, a utilisé des mouches à fruits pour étudier l’impact de cette mutation sur les synapses cérébrales. Les résultats montrent des dysfonctionnements dans le recyclage et la dégradation des protéines synaptiques, soulignant l’importance de la santé synaptique dans la prévention de maladies neurodégénératives. Sabine Kuenen, co-auteur de l’étude, insiste sur l’importance de ces découvertes pour la compréhension des troubles neurologiques, indiquant que des recherches supplémentaires sont nécessaires pour approfondir l’impact de cette mutation sur le développement de Parkinson.

pourquoidocteur​.fr, 28/09/2024, frequencemedicale​.com, 29/09/2024

En bref

La maladie d’Alzheimer, bien qu’ayant une composante génétique, peut voir son apparition retardée grâce à une attention particulière portée aux modes de vie et à la santé cardiovasculaire, explique le Dr Nicolas Villain, neurologue. Un collectif d’experts souligne dans un ouvrage que cette maladie neurodégénérative n’est pas inévitable, mettant en avant l’importance de la prévention non pharmacologique. La maladie est influencée par de multiples facteurs génétiques, mais aussi environnementaux, avec seulement 0,5 % des cas attribués exclusivement à la génétique. La notion de “réserve cognitive” est introduite pour expliquer la variabilité des symptômes entre individus, suggérant que plus un individu dispose de neurones et de synapses, plus son cerveau est résistant aux protéines toxiques. Le niveau d’éducation apparaît comme un facteur clé pour développer cette réserve, réduisant le risque de développer la maladie de 40 %. De plus, l’isolement social et les facteurs de risque cardiovasculaires sont identifiés comme des éléments influençant le risque de démence. La santé du cœur se révèle être directement liée à celle du cerveau, soulignant l’importance d’une vie active et d’une attention aux facteurs cardiovasculaires pour prévenir l’Alzheimer.

Le Figaro, 30/09/2024

Longtemps considéré comme inutile, l’ADN non codant, souvent appelé “ADN poubelle”, représente une grande partie de notre génome, suscitant de vifs débats au sein de la communauté scientifique. Initialement, l’exploration génétique avait suscité des espoirs de découvrir une structure complexe et hautement fonctionnelle, mais la réalité s’est avérée différente, révélant que seulement 2 % de notre ADN est directement impliqué dans la fabrication de protéines. Cependant, les avancées technologiques et les projets de recherche tels que Encode ont commencé à révéler l’importance de ce génome dit “obscur”. Des chercheurs comme Antonin Morillon, de l’Institut Curie, mettent en lumière le rôle crucial joué par l’ARN et les protéines issus de l’ADN non codant dans des processus biologiques fondamentaux, tels que la communication cellulaire et la réponse immunitaire. Benoît Ballester, de l’Inserm, contribue également à cette réévaluation en coordonnant le développement d’un atlas recensant les séquences influençant l’activité génique. Ce changement de perspective est renforcé par la découverte que les mutations et les séquences régulatrices au sein de l’ADN non codant ont des impacts significatifs sur l’évolution et l’adaptation des espèces.

MediaPart​.fr, 28/09/2024

Le laboratoire américain Gilead, situé près d’Amsterdam à Schiphol, se spécialise dans la production de traitements CAR‑T, une forme de thérapie cellulaire personnalisée principalement destinée aux patients atteints de cancers du sang. Ces traitements représentent une lueur d’espoir pour ceux en impasse thérapeutique, ayant démontré un taux de guérison significatif, comme dans le cas du lymphome diffus à grandes cellules B réfractaires où 50% des patients guérissent. La production de CAR‑T est un processus complexe et urgent, impliquant une logistique minutieuse et une coordination avec les hôpitaux pour transformer et réinjecter les cellules immunitaires modifiées du patient dans un laps de temps court. Contrairement à la production de masse des traitements chimiques, chaque CAR‑T est unique et fabriqué sur commande, nécessitant des efforts considérables pour réduire les délais de production. Gilead et d’autres laboratoires comme BMS et Novartis investissent dans l’automatisation pour accélérer le processus. En France, le coût élevé des CAR‑T, variant entre 260 000 et près de 300 000 euros par injection, pourrait diminuer avec l’augmentation du nombre de patients traités. Ces avancées ouvrent la voie à l’utilisation de la thérapie cellulaire pour d’autres types de cancer et maladies auto-immunes à l’avenir.

Le Figaro, 30/09/2024

Les scientifiques font face à une augmentation prévue de 77 % des cas de cancer entre 2022 et 2050, selon le Centre international de recherche sur le cancer. En France, le nombre de cas a déjà doublé en trente ans, atteignant 433136 en 2023. L’immunothérapie, notamment via l’utilisation de l’ARN messager, représente une innovation majeure dans le traitement des cancers depuis 2010, bien que sa capacité à devenir un traitement universel soit limitée selon le professeur Bruno Quesnel de l’Inca, en raison de la diversité antigénique des tumeurs. L’immunothérapie vise à activer le système immunitaire contre la tumeur, une approche différente des traitements traditionnels. La recherche a également progressé dans la compréhension des tumeurs, révélant que des mutations cellulaires spécifiques aux cancers peuvent être présentes dès l’enfance et contrôlées par le corps jusqu’à ce qu’une inflammation provoque leur transformation en cancer. La prévention joue un rôle crucial, avec 40 % des cancers considérés comme évitables. L’intelligence artificielle promet de révolutionner le dépistage et la personnalisation des traitements, avec des études montrant sa capacité à prédire le développement d’un cancer du pancréas jusqu’à trois ans à l’avance. La création d’un espace européen des données de santé vise à faciliter la recherche en permettant aux chercheurs d’accéder à des données à grande échelle, tout en respectant l’éthique et la vie privée des patients.

La Tribune Dimanche, 29/09/2024

L’application croissante de la robotique et de l’intelligence artificielle (IA) en dermatologie promet une révolution dans le dépistage des cancers de la peau. Le prototype Swan, développé par la start-up Square-Mind, incarne cette avancée en permettant un examen complet de la peau en moins de cinq minutes grâce à ses six caméras. Cette machine, selon Ali Khachlouf, cofondateur de Square-Mind, atteint une précision jusqu’alors réservée aux dermatologues grâce à une loupe. L’IA joue un rôle crucial en signalant les changements entre les consultations, facilitant ainsi le diagnostic précoce. Cette technologie arrive à un moment critique, face à une augmentation annuelle de 2,9 % des mélanomes et une réduction du nombre de dermatologues en France, exacerbant la difficulté d’obtenir des rendez-vous. En réponse, SquareMind espère que Swan aidera à pallier le manque de praticiens, surtout dans les zones sous-desservies. Par ailleurs, d’autres initiatives comme la Vectra 3D, utilisée par le docteur Jilliana Monnier à Marseille, et les cabines de télémédecine de H4D exploitent également l’IA pour améliorer le dépistage des cancers de la peau.

Le Parisien Dimanche Ile-de-France, 29/09/2024