À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Cancer du sein : une piste prometteuse pour améliorer le traitement par tamoxifène
L’équipe de chercheurs – codirigée par le Dr Muriel Le Romancer, directrice de recherche à l’Inserm, et le Dr Olivier Trédan, oncologue au Centre Léon-Bérard de Lyon – a étudié une protéine, nommée PRMT5, qui fait l’objet d’un intérêt grandissant depuis une dizaine d’années en raison de ses propriétés oncogéniques qui favorisent la croissance tumorale. Les chercheurs ont découvert que PRMT5 serait en réalité essentiel pour garantir l’efficacité du tamoxifène, à la seule condition qu’elle soit présente dans le noyau des cellules tumorales. « C’est étonnant car cette propriété va à l’encontre de tout ce qu’on connaissait jusqu’à présent de cette protéine, explique Muriel Le Romancer. Chez les patientes pour qui la protéine PRMT5 ne s’exprime pas dans le noyau, le tamoxifène n’a plus aucun effet anticancéreux. » Ces patientes deviennent en quelque sorte « résistantes » au tamoxifène. C’est pourquoi elles seraient davantage exposées au risque de rechute. A ce jour, la protéine PRMT5 constitue ainsi le premier marqueur connu permettant de prédire la réponse thérapeutique au tamoxifène. Selon Muriel Le Romancer, « c’est une avancée majeure car si nous pouvons identifier les patientes réceptives ou non au tamoxifène, nous pourrions mieux adapter l’hormonothérapie, et ce bien en amont ». L’objectif à terme ne sera pas d’arrêter de donner du tamoxifène aux patientes susceptibles de ne pas y répondre mais de lui associer un autre traitement qui forcerait la protéine PRMT5 à s’exprimer dans le noyau afin que le tamoxifène puisse agir.
Le Figaro, 18/08
Les crocodiles capables de détecter la détresse des bébés humains
Dans une étude publiée par le journal de la Royal Society, des chercheurs français de Lyon et de Saint-Etienne (centre-est) ont établi que les crocodiles étaient capables de percevoir la détresse dans des cris de bébés singes ou humains malgré le fort éloignement de ces espèces. A l’aide d’échantillons sonores de cris de bébés humains, bonobos et chimpanzés, diffusés vers des bassins de nombreux crocodiles du Nil dans un parc zoologique d’Agadir au Maroc, les chercheurs ont constaté que les reptiles sont davantage attirés par ces cris lorsqu’ils sont emprunts de détresse. « L’expérience a montré que les crocodiles identifient parfaitement la détresse dans des cris de bébés singes ou humains, mais aussi que plus les cris contiennent de la détresse, plus les reptiles réagissent », explique Nicolas Grimault, Directeur de recherches au laboratoire Cognition Auditive et Psychoacoustique (CRNL, CNRS, Inserm, Université Lyon 1), l’un des principaux auteurs de cette étude. Pour le chercheur, cette acuité peut s’expliquer par le fait que les crocodiles sont des animaux à sang froid très économes de leurs mouvements et opportunistes, à la recherche de proies en situation de faiblesse. « Plus un animal est en détresse, plus c’est une proie facile », explique Nicolas Grimault.
AFP, 17/08
En bref
Le Figaro se penche sur « le fol espoir d’un anticorps « universel » contre le cancer ». Des chercheurs du CNRS pourraient en effet avoir mis au jour un anticorps capable de désamorcer l’un des principaux mécanismes de résistance, partagé par la plupart des cellules cancéreuses. Administré seul, ce nouvel anticorps, NP137, a permis de stabiliser, voire de réduire, certaines tumeurs, selon les résultats publiés dans la revue Nature. Parallèlement, il est aussi testé en association avec d’autres traitements classiques lors d’essais cliniques de phase II et vient de démontrer, chez la souris, son potentiel dans le traitement de certains cancers de la peau, révèlent des travaux publiés dans le même numéro de la revue Nature.
Le Figaro, 18/08
Une étude de The Lancet Global Health révèle que près d’un tiers des hommes dans le monde est infecté par au moins un type de virus du papillome humain (HPV) et environ 20 % par un ou plusieurs types d’HPV. L’urgence désormais est de sensibiliser les hommes à la vaccination pour un virus jusqu’alors majoritairement associé aux femmes. D’après l’Inserm, « en France, fin 2021, seules 45,8 % des jeunes filles de 15 ans et à peine 6 % des garçons du même âge avaient reçu au moins une dose du vaccin. Cette couverture vaccinale est parmi les plus faibles des pays industrialisés, très éloignée des objectifs fixés par la Stratégie nationale de santé sexuelle et le plan Cancer ». Emmanuel Macron a annoncé une large campagne de vaccination « généralisée » dans tous les collèges de France pour les élèves de 5e lors d’un déplacement en Charente, en février dernier.
Humanité.fr, 17/08
Les Echos soulignent une « hausse inquiétante de la dengue dans le monde ». La moitié de la population mondiale est exposée au virus. De 100 à 400 millions de personnes seraient infectées chaque année dans au moins 129 pays, selon les estimations de l’OMS. « Ça fait trois années qu’il y a des records de cas : 2019, 2022, 2023 », confirme Diana Galindo, médecin support « réponse aux épidémies » pour Médecins sans frontières. La dengue, transmise par les piqûres de moustiques infectés, est surtout présente dans les zones urbaines des régions tropicales et subtropicales. A la faveur de l’urbanisation et du réchauffement climatique, la dengue touche maintenant des zones jusque-là épargnées. « Le moustique-tigre est implanté dans toute la France. Avec le réchauffement, il apparaît dès le mois d’avril, jusqu’en août », indique Sylvie Manguin, directrice de recherche à l’Institut de recherche pour le développement. « (…) L’an dernier, on a eu 66 cas de dengue autochtones en France métropolitaine. Plus que toutes les années précédentes cumulées. Et beaucoup plus si on compte La Réunion, la Guadeloupe et la Martinique. »
Les Echos, 18/08
La Première ministre Elisabeth Borne a décidé, face à la canicule qui sévit sur une partie de la France, d’activer une cellule interministérielle de crise qui devait se tenir hier à 17h, a indiqué Matignon. La cellule devait être présidée, depuis le ministère de l’Intérieur Place Beauvau, par le directeur de cabinet de la Première ministre, Jean-Denis Combrexelle. Devaient y participer ses homologues des principaux ministères concernés (Intérieur, Santé, Solidarités, Agriculture, Transports) ainsi que les préfets et les services des départements concernés. Hier matin, sept départements (Loire, Haute-Loire, Ain, Isère, Rhône, Savoie et Haute-Savoie) étaient en vigilance orange canicule.
AFP, 17/08