À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Cancer du sein : mieux détecter le risque de dépression
Une femme sur cinq présente des symptômes dépressifs pendant ses traitements ou dans les années qui suivent, selon une étude, menée sur la cohorte française Canto, qui suit depuis 2012 pas moins de 14000 femmes atteintes de cancer du sein. Cette étude plaide en faveur d’une évaluation précoce de la vulnérabilité psychique des patientes, afin de leur proposer un parcours adapté et ainsi réduire les risques de détérioration de leur santé mentale. Présentée par le Dr Antonio Di Meglio, oncologue et chercheur au sein de l’équipe Après-cancer de Gustave-Roussy (Villejuif), l’étude repose sur l’analyse des données de 9087 patientes âgées de 20 à 85 ans. Les chercheurs ont identifié des facteurs qui augmentent le risque de dépression, en particulier le fait d’être plus âgée, l’obésité, la sédentarité et des antécédents de troubles psychiques. Par ailleurs, les patientes qui, au cours de leur suivi, ont rapporté une prise de poids supérieure à 5 % du poids initial, une réduction de leur pratique d’activité physique ou une augmentation de leur consommation d’alcool présentaient des symptômes dépressifs plus graves. Une étude, dirigée par le Dr José Sandoval, cancérologue au département d’oncologie des hôpitaux universitaires de Genève (HUG), chercheur à la faculté de médecine de l’Unige, reposant elle aussi sur les données de la cohorte Canto et publiée dans le Journal of Clinical Oncology, a confirmé que si toutes les femmes perdent en qualité de vie après un cancer du sein, cela est davantage marqué chez celles qui ont les revenus les plus modestes. L’équipe composée de chercheurs de l’université de Genève (Unige), des hôpitaux universitaires de Genève (HUG), de l’Inserm et de Gustave-Roussy a examiné cinq aspects du quotidien – la fatigue, l’état général, l’état psychique, la santé sexuelle et les effets secondaires, en les mettant en regard de plusieurs indicateurs socio-économiques : niveau d’études, revenu du foyer en tenant compte du nombre de personnes, et situation financière perçue.
Le Figaro, 29/07
Reprise du communiqué de presse du 18/06/2024 : « Après un cancer du sein, les inégalités sociales se creusent »
Alzheimer : l’Agence européenne des médicaments bloque un traitement très attendu
L’Agence européenne des médicaments (EMA) s’est prononcée vendredi contre la mise sur le marché dans l’Union européenne d’un traitement très attendu visant à réduire le déclin cognitif des patients souffrant de la maladie d’Alzheimer mais jugé pas assez sûr. L’effet observé du traitement commercialisé sous le nom de Leqembi, notamment autorisé aux États-Unis, « ne contrebalance pas le risque d’effets secondaires graves associés au médicament », selon un communiqué du régulateur, qui pointe notamment des « saignements potentiels dans le cerveau des patients ». Cet avis – généralement suivi par la Commission européenne qui décide en dernier ressort – sera « une déception » pour de nombreux patients, ont estimé des experts. L’entreprise pharmaceutique japonaise Eisai, qui a développé le Leqembi avec le fabricant américain Biogen, a promis de demander « un réexamen de l’avis » de l’EMA, se disant « extrêmement déçue ».
AFP, 26/07
En bref
L’Équipe Magazine explique que, depuis trois ans, le collagène en poudre est le complément alimentaire à la mode, y compris chez des sportifs. L’hebdomadaire s’interroge : « Coup marketing, effet placebo ou réalité ? ». « Les données scientifiques disponibles soulignent généralement que les produits sont sûrs et qu’ils peuvent avoir des effets bénéfiques pour limiter la douleur, en particulier dans le cadre de certaines pathologies comme l’arthrose, mais il existe une grande hétérogénéité dans la conception et le design des études menées, avec des échantillons de participants souvent faibles », déplore l’Inserm.
L’Équipe Magazine, 27/07
Consulter notre Canal Détox du 24/01/2024 : « Le collagène pour soulager les douleurs, vraiment ? »
Selon une étude, le fait d’adopter le régime méditerranéen, principalement basé sur des aliments d’origine végétale, est associé à une probabilité plus faible de dépression chez les patients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Dans le cadre de cette étude, 290 personnes atteintes de polyarthrite rhumatoïde sur 1.148 présentaient une dépression. Une consommation plus élevée de légumes et de céréales complètes a contribué davantage à réduire les risques de symptômes dépressifs. « Des recherches ont montré que l’inflammation joue un rôle essentiel dans la physiopathologie de la dépression et de la polyarthrite rhumatoïde. Le régime méditerranéen s’est avéré être une alimentation anti-inflammatoire saine », ont indiqué des scientifiques de l’université Xi’an Jiaotong (Chine).
Pourquoidocteur.fr, 29/07
Une étude de cohorte montre que l’exposition à la pollution atmosphérique accroît le risque d’apparition du psoriasis chez les personnes à risque. « Depuis le début du 21e siècle, l’incidence et la prévalence du psoriasis ont augmenté », rappellent le Dr Junhui Wu et ses collègues de l’École d’infirmier de l’Université de Pékin, en préambule de leur nouvelle recherche. Publiée dans JAMA Network Open, cette étude de cohorte a été menée auprès de 474.055 participants, issus des données de la UK Biobank. L’échantillon était composé de personnes ne souffrant pas de psoriasis au départ et pour lesquelles des données concernant leur exposition à la pollution atmosphérique étaient disponibles. Au cours du suivi médian de 11,91 ans, 4.031 cas de psoriasis ont été enregistrés.
Pourquoidocteur.fr, 29/07
Deux études présentées à la conférence Aids 2024 à Munich mettent en évidence, chez les nourrissons nés d’une mère séropositive sans avoir eux-mêmes contracté le VIH, une altération de leur virome intestinal et une réponse immunitaire amoindrie. Une étude coordonnée par l’épidémiologiste Brandon Brown (Université de Californie) s’est intéressée au virome dans le lait et son impact sur le virome intestinal des nourrissons EENI (enfants exposés au VIH non infectés) âgés d’une semaine. Et, une étude dirigée par la virologue Sophia Osawe à Abuja (Nigeria) se penche sur la vaccination contre le tétanos. L’étude rapporte une baisse de 12 % du transfert médian des anticorps IgG maternels chez les EENI à la naissance par rapport aux enfants non exposés. À 15 semaines, les taux des IgG antitétaniques des EENI étaient significativement plus bas.
Lequotidiendumedecin.fr, 26/07