À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Lutte de l’Inserm contre les fausses informations médicales
L’Inserm a lancé le 17 septembre une campagne d’affichage novatrice pour combattre les fausses informations en santé. Utilisant des slogans volontairement trompeurs tels que « Un smoothie carotte peut remplacer votre crème solaire » ou « Les myrtilles sont le meilleur remède contre les migraines », accompagnés d’un QR Code menant à la rubrique ” Canal Détox “, l’Inserm cherche à sensibiliser le public sur la dangerosité des fausses informations médicales. Le président-directeur général de l’Inserm, le professeur Didier Samuel, souligne l’importance d’aider les citoyens à distinguer les informations médicales fiables de celles qui peuvent être nocives. Le docteur Jérôme Barrière, oncologue, rappelle le danger particulier des fausses informations concernant les traitements, qui peuvent éloigner les patients des soins conventionnels. Il met en garde contre les désinformateurs profitant de la vulnérabilité des personnes en recherche de solutions alternatives non prouvées scientifiquement. La campagne intervient dans un contexte où la pandémie de Covid-19 a exacerbé la propagation des « fake news », notamment via les réseaux sociaux, rendant le travail de démystification encore plus crucial dans les déserts médicaux et auprès des jeunes. Une enquête pour Ramsay Santé révèle que seulement 41 % des jeunes de 15 à 29 ans voient le médecin comme leur principale source d’information en santé, et 44 % admettent avoir été exposés à de fausses informations.
La Croix,19/09/2024
Lire le communiqué de presse du 16/09/2024 : « Mettre en garde contre les fausses informations : la nouvelle campagne de l’Inserm »
La présence inquiétante de PFAS dans l’eau du robinet en France
Une récente enquête menée par la cellule d’investigation de Radio France et France Bleu révèle que 43% des échantillons d’eau du robinet analysés contenaient des PFAS, des substances chimiques dangereuses pour la santé humaine et difficiles à éliminer de l’organisme et de l’environnement. Ces résultats montrent des concentrations préoccupantes dans des villes telles que Cognac, Martres-Tolosane, Saint-Symphorien-d’Ozon, Auxerre, Lille, Saint-Jean-de-Losne, Saint-Vit, et Déols. À partir de 2026, les collectivités françaises seront obligées de tester l’eau pour ces polluants et de prendre des mesures si un seuil réglementaire est dépassé. L’enquête souligne le retard de la France en matière de réglementation et de prévention par rapport aux risques liés aux PFAS, comparativement à d’autres pays. Elle met également en évidence les difficultés à identifier les sources de contamination et la nécessité d’une réglementation plus stricte pour protéger la santé publique. Des personnalités comme le maire de Martres-Tolosane, Loïc Gojard, l’avocat Robert Billot et le toxicologue Robert Barouki ont exprimé leur inquiétude et ont appelé à agir contre cette menace persistante.
Francetvinfo.fr, 19/09/2024, Radiofrance.fr, 19/09/2024
En bref
Dans un contexte où les additifs alimentaires sont omniprésents dans notre alimentation, l’Inserm, sous la direction de la Dre Mathilde Touvier, met en évidence les risques associés à trois d’entre eux spécifiquement : le dioxyde de titane (E171), les nitrites et l’aspartame. Le dioxyde de titane, utilisé pour ses propriétés colorantes et de texture, a été interdit en France et en Europe après que des études aient montré son potentiel cancérigène. Les nitrites, présents principalement dans les charcuteries, ont été associés par l’Anses à un risque accru de cancer colorectal, de diabète de type 2 et d’hypertension, suscitant un débat sur leur utilisation. L’aspartame, un édulcorant peu calorique, a été classé par l’OMS comme un cancérogène possible, avec des études indiquant un lien entre sa consommation et un risque accru de différents types de cancer et de maladies cérébrovasculaires. Mathilde Touvier souligne que des réévaluations de ces additifs sont possibles grâce aux études épidémiologiques, et rappelle l’importance de privilégier une alimentation peu ou pas transformée, conformément aux recommandations du PNNS.
Journaldesfemmes.fr, 19/09/2024
L’étude Albane, initiée le 16 septembre, vise à collecter des données sur la santé des Français afin d’optimiser les politiques de prévention. Orchestrée par Santé publique France et l’Anses, elle s’étendra sur deux ans et ciblera 3 000 participants, choisis aléatoirement via une base de l’Insee, pour refléter la diversité de la population française. L’objectif principal est d’approfondir la compréhension des maladies chroniques et de leurs facteurs influents, comme l’alimentation et l’environnement. Les volontaires se soumettront à un questionnaire détaillé et certains porteront un accéléromètre pour mesurer leur activité physique. Des visites en laboratoire permettront d’effectuer divers tests de santé, y compris des analyses d’urine et de sang pour les plus de six ans. Santé Publique France garantit l’anonymat des données recueillies, les participants ayant accès à leurs résultats médicaux. Les premiers résultats de l’étude sont attendus pour 2027, et ceux relatifs à la biosurveillance pour 2028.
Doctissimo.fr, 18/09/2024
Une récente étude souligne les effets protecteurs de la consommation modérée de café et de caféine contre les maladies cardiométaboliques, notamment le diabète de type 2, la maladie coronarienne et l’AVC. Réalisée par des chercheurs et publiée dans le Journal of Clinical Endocrinology & Metabolism le 17 septembre 2024, cette recherche a analysé les données de plus de 360 000 participants. Les résultats indiquent qu’une consommation quotidienne de trois tasses de café, ou de 200 à 300 mg de caféine, peut réduire significativement le risque de multimorbidité cardiométabolique de 48,1% à 40,7%. Ces découvertes suggèrent un rôle protecteur du café et encouragent une consommation modérée chez les individus en bonne santé pour prévenir ces maladies. Toutefois, les auteurs, y compris Chaofu Ke, appellent à de futures recherches pour confirmer ces résultats et explorer les mécanismes sous-jacents. L’étude s’ajoute aux preuves déjà existantes sur les bienfaits de la caféine, reconnus par l’Inserm, pour la santé cardiovasculaire et contre la maladie d’Alzheimer.
femmeactuelle.fr, 18/09/2024
À 64 ans, Mark est devenu le premier patient atteint de la sclérose latérale amyotrophique (SLA), également connue sous le nom de maladie de Charcot, à contrôler l’assistant virtuel Alexa d’Amazon uniquement par la pensée. Cela a été rendu possible grâce à un implant cérébral placé à la surface du cortex moteur dans un vaisseau sanguin, permettant une opération peu invasive. Cette interface cerveau-machine (BCI) assure une liaison sans fil entre la pensée de Mark et une tablette Fire d’Amazon, lui permettant de réaliser des actions telles que passer des appels en visio, écouter de la musique ou allumer la lumière. Cette avancée est décrite par Mark comme un moyen de récupérer une partie de l’indépendance perdue à cause de la SLA, une maladie neurodégénérative paralysante et fatale touchant environ 7.000 personnes en France, selon l’Inserm. Tom Oxley, de Synchron, voit dans cette technologie une passerelle vers le contrôle de l’environnement pour les personnes paralysées. Cette innovation s’inscrit dans un contexte plus large où des entreprises comme Neuralink visent également à développer des interfaces cerveau-machine pour améliorer la qualité de vie des personnes handicapées.
frequencemedicale.com, 18/09/2024