À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Caféine et maladie d’Alzheimer
Des chercheurs de l’Inserm et du CHU de Lille apportent de nouveaux éléments en faveur de l’intérêt de la caféine dans le traitement de la maladie d’Alzheimer. Dans une étude publiée dans la revue Brain, les scientifiques mettent en effet en évidence le fait que la caféine bloquerait les récepteurs de l’adénosine de type 2A (A2A), qui augmentent de façon anormale chez les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer. De précédents travaux avaient déjà montré que la quantité de ces récepteurs cibles de la caféine, augmentait de façon anormale dans le cerveau chez les patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Néanmoins, les chercheurs ne savaient pas si le dysfonctionnement de ces récepteurs était impliqué dans la progression des symptômes neurodégénératifs (pertes de mémoire, troubles des fonctions exécutives et de l’orientation spatio-temporelle) et, si oui, par quel mécanisme. « Nous savons que ces récepteurs neuronaux régulent les interactions au niveau des synapses, le lieu de transmission des informations chimiques et électriques que les neurones utilisent pour communiquer, donc nous soupçonnions que leur augmentation puisse avoir un rôle négatif dans la maladie d’Alzheimer, qui se caractérise justement par la perte des synapses », explique David Blum, qui a conduit cette étude. En 2016, la même équipe de recherche avait administré de la caféine à des souris malades. Ils avaient alors constaté qu’en se fixant sur les récepteurs A2A, la substance avait pour effet de bloquer leur activité. En confirmant, dans cette étude, le mécanisme par lequel les récepteurs A2A favorisent l’apparition de troubles de la mémoire, les chercheurs soutiennent ainsi l’intérêt d’utiliser la caféine dans le traitement de la maladie. Marc Dhenain, Directeur de recherche CNRS, explique ainsi que : « Cette approche pourrait considérablement améliorer la qualité de vie en réduisant la progression de la maladie »
Le Figaro, 13/07
Reprise du communiqué de presse du 05/07/2024.
JO : plusieurs maladies à risque
« Les Jeux Olympiques de Paris représentent un défi sanitaire alors que des maladies infectieuses sont en recrudescence en métropole », rapportent ce matin Les Échos. En effet, l’arrivée de millions de touristes en France avec l’été et les JO pourraient se solder par l’importation de cas de maladies infectieuses. Certaines d’entre elles sont déjà en hausse sur le territoire. Le retour de la coqueluche sur le territoire est déjà signalé depuis quelques temps dans l’Hexagone. Santé publique France a ainsi alerté dans un bulletin publié à la fin juin sur la « flambée épidémique de coqueluche ». L’Europe connaît par ailleurs une flambée de cas de rougeole. Celle-ci résulte d’une baisse de la couverture vaccinale et d’un abandon progressif des gestes barrières. En France, si la couverture vaccinale est assez bonne chez les nourrissons, on estime toutefois que 10 % de jeunes adultes âgés de 18 à 35 ans n’ont ni contracté la maladie ni été vaccinés. La dengue est elle aussi bien présente. Ainsi, entre janvier et fin avril, près de 1.680 cas ont été recensés par Santé publique France en métropole. C’est treize fois plus qu’en 2023 à la même période. Enfin, le Covid connaît une recrudescence sur le territoire et les rassemblements à l’instar des JO sont des lieux propices à la propagation du virus, prévient Mircea Sofonea, épidémiologiste à l’Université de Montpellier. Toutefois, il n’y a pas de signal de dangerosité particulier de ce nouveau variant.
Francetvinfo.fr, 12/07, Les Echos, 15/07
En bref
Des chercheurs de l’Inserm et de Sorbonne Université ont mis en évidence qu’un certain type de cellules immunitaires serait indispensable à l’effet bénéfique des fibres alimentaires sur le métabolisme glucidique. Car les fibres alimentaires sont indispensables au bon fonctionnement de l’organisme puisqu’elles permettent de prévenir l’apparition de certaines maladies comme le diabète de type 2 ou le cancer du côlon. Elles jouent en effet un rôle dans la santé du microbiote et permettent de réguler le transit. Autre atout, les fibres alimentaires diminuent l’absorption des toxines et des mauvaises graisses et ralentissent l’assimilation des glucides. Comme le rappelle l’Inserm, le système immunitaire intestinal représente un intermédiaire indispensable dans l’association complexe entre alimentation et le métabolisme puisque sans lui, les fibres alimentaires ne peuvent participer correctement à la régulation de la glycémie dans l’organisme.
santemagazine.fr, 12/07
Lire le communiqué de presse du 11/07/2024 : « Les fibres alimentaires améliorent le contrôle de la glycémie grâce à des cellules immunitaires »
Une nouvelle étude danoise a mis en évidence le mécanisme derrière les migraines avec aura. Cette découverte pourrait aider à soulager les patients. En France, onze millions de personnes souffrent ainsi de migraine. Cette dernière peut être avec ou sans aura. Dans le cas d’une migraine avec aura, la crise est accompagnée ou précédée de certains troubles neurologiques. Parmi ces auras, les patients rapportent des troubles visuels, sensitifs, du langage et/ou de la parole, ou bien encore des troubles moteurs comme le détaille l’Inserm. Certaines personnes souffrent aussi de fourmillements ou d’engourdissement d’une main ou de la face. S’il reste encore de nombreuses zones d’ombre, le mécanisme de la migraine commence à s’éclaircir au fil des années. Une nouvelle étude parue dans Science pointe l’existence d’un mécanisme par lequel des protéines du cerveau sont transportées vers un groupe particulier de nerfs sensoriels, provoquant des crises de migraine.
lepoint.fr, 12/07
Le Journal du Dimanche pose la question de savoir s’il est possible de prévenir le déclin cognitif. Pour cela, l’hebdomadaire propose une interview du professeur émérite de neurologie (hôpital Pitié-Salpêtrière, Paris), Bruno Dubois, dans laquelle il donne des pistes pour protéger nos fonctions cognitives le plus longtemps possible. Il remarque qu’il y aurait, en France, un million de personnes souffrant de démence dont près de 70 % d’entre elles ont une maladie d’Alzheimer, perte de la mémoire, troubles du comportement. Il souligne : “Nous sommes en train de construire un centre de diagnostic et de prévention du déclin cognitif à la Pitié-Salpêtrière, le Cermad, centre d’excellence et de recherche sur les maladies d’Alzheimer et neurodégénératives. ».
Le Journal du Dimanche, 14/07
Une étude révèle que l’activité physique joue un rôle crucial dans la réduction des symptômes de stress post-traumatique (TSPT) qui survient après avoir vécu ou été témoin d’un événement traumatisant. Si l’activité physique est depuis longtemps reconnue pour ses bienfaits sur la mémoire et la santé mentale, une étude japonaise publiée dans la revue Molecular Psychiatry ajoute un nouvel élément. Elle montre en effet que l’exercice physique réalisé entre deux événements traumatisants pouvait prévenir l’ancrage du TSPT.
Psychologies.com, 15/07
Pour la première fois, une étude de l’université de Californie à Berkeley, publiée début juillet dans la revue Environment international, révèle la présence de plus de seize métaux dans les tampons hygiéniques, y compris dans des produits élaborés à partir de coton bio, où les concentrations d’arsenic étaient même plus élevées que dans leurs équivalents conventionnels. Sur les quatorze marques analysées, en vente aux États-Unis, au Royaume-Uni et en Grèce, les scientifiques ont notamment détecté de l’arsenic, du cadmium, du chrome, du zinc ou encore du plomb. Ce dernier est celui qui « préoccupe » le plus Jenni A. Shearston, l’une des autrices de cette étude américaine : tous les tampons étudiés contiennent du plomb. Or, la chercheuse assure qu’il « n’y a pas de niveau d’exposition au plomb qui soit sans danger pour la santé ».
Le Monde, 14/07