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Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé, va démissionner – Récolter des échantillons de sol pour concevoir de nouveaux médicaments – Variole du singe – Soleil et cancers de la peau – Radiothérapie et réalité virtuelle – Nouvel outil de datavisualisation en ligne pour l’Assurance Maladie – Augmentation des dépenses pour la prise en charge des maladies chroniques.

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Brigitte Bourguignon va démissionner de son poste de ministre de la Santé

Brigitte Bourguignon, candidate de la majorité, a été battue aux élections législatives dans la 6e circonscription du Pas-de-Calais, par son adversaire du Rassemblement national, Christine Engrand. Comme le veut la règle appliquée sous la mandature, Mme Bourguignon, qui occupe le ministère de la santé et de la prévention depuis seulement trente jours, devra donc quitter ses fonctions, alors que l’hôpital se trouve en pleine crise. A la veille d’un été très tendu, son successeur aura ainsi un dossier brûlant à prendre en main immédiatement : le maintien de l’offre de soins. Qu’il s’agisse des services d’urgences, dont plus d’une centaine au moins se retrouvent déjà obligés de fonctionner de manière dégradée, parfois avec des fermetures la nuit ou le week-end, mais aussi d’autres services hospitaliers, dont le nombre de lits fermés ne cesse d’augmenter ces derniers mois, faute d’infirmières. Ou encore des maternités, sous haute tension en raison du manque de sages-femmes, sur de nombreux territoires.

Le Monde, 21/06

Récolter des échantillons de sol pour concevoir de nouveaux médicaments

Le Laboratoire d’évolution et ingénierie des systèmes dynamiques à Paris de l’Inserm – Université Paris Cité vient de lancer l’initiative « Science à la pelle » (www​.science​-​a​-la​-pelle​.fr). Elle consiste pour les particuliers à récolter des échantillons de sols et à les envoyer à ce laboratoire. « Plus de 80 % des antibiotiques de la pharmacopée actuelle proviennent des bactéries vivant dans le sol, rappelle Vincent Libis, coresponsable du projet. C’est donc le meilleur substrat à analyser si l’on veut avoir une chance de trouver de nouvelles molécules antibiotiques. » Et le besoin est urgent. Les antibiorésistances seraient déjà responsables de plus de 1,2 million de décès par an, selon une récente étude parue dans la revue The Lancet. « Ce chiffre pourrait frôler les 10 millions d’ici 2050 selon l’Organisation mondiale de la santé, insiste le chercheur. Cela ferait de ces résistances la première cause de mortalité devant les cancers. » « Les sols sont très riches en bactéries, rappelle Vincent Libis. On estime qu’il y a 1 000 espèces différentes et des milliards d’individus dans un seul gramme de terre. » Les premiers échantillons de sols parisiens ont déjà été passés au crible et les analyses ont révélé la présence de souches inattendues. Une application a été développée pour simplifier la tâche des participants : elle permet de géolocaliser le site précis du prélèvement et d’enregistrer une photo du lieu. Une carte interactive sera aussi disponible afin de voir si des zones proches de chez soi ou de son lieu de vacances ont déjà été explorées.

Le Figaro, Europe 1, 21/06

En bref

Dans un avis rendu hier, la Haute Autorité de santé (HAS) a précisé ses recommandations sur la vaccination contre la variole du singe des personnes cas contact à risque. Concernant les enfants, la HAS rappelle qu’ils ont plus de chances de faire des formes graves de la maladie et que si le vaccin Imvanex n’est autorisé que chez l’adulte, d’autres vaccins utilisant la même technologie ont montré une bonne tolérance chez les plus petits. La HAS estime donc qu’en cas d’exposition au virus, la vaccination doit être « envisagée au cas par cas, par les seuls spécialistes (…) dans le cadre d’une décision médicale partagée ».

Le Figaro, 21/06

Selon l’étude Les Français et le soleil, menée par l’association Sécurité solaire avec l’Ifop et l’agence d’étude stratégique D’Cap Research, les Français ne connaissent pas suffisamment les dangers du soleil, au risque de favoriser l’apparition de cancers de la peau. « L’idée que le soleil à haute dose est potentiellement cancérogène ne s’est que très modérément consolidée dans les esprits », souligne l’association, centre collaborateur de l’OMS. Ainsi, 24 % de la population ignore que les coups de soleil de l’enfance sont un facteur de risque de cancer de la peau à l’âge adulte, soit seulement 3 % de plus que lors de la précédente enquête sur le sujet, en 2000. Et 7 % pensent encore que ces brûlures précoces « préparent la peau » à de futures expositions. Selon la Ligue contre le cancer, l’abus de soleil est responsable de 80 % des cancers de la peau. Sa forme la plus grave, le mélanome, est la première cause de mortalité par cancer chez les jeunes adultes.

La Croix, 21/06

Le centre de radiothérapie de l’Institut Hartmann, implanté à l’Hôpital franco-britannique, à Levallois-Perret, expérimente, en partenariat avec Dassault Systèmes, une solution de réalité virtuelle (avec un casque), baptisée VORTHEx pour préparer les patients aux séances de radiothérapie. L’institut est le seul à disposer de deux machines, appelées CyberKnife, le nec plus ultra de la radiothérapie, capables d’irradier une cible avec une précision millimétrique, mais la machine peut être impressionnante pour le patient. « Contrairement à la radiothérapie classique, il n’y a pas de séance à blanc, souligne Sabrina Costa, cadre supérieur de santé en radiochirurgie, l’une des deux personnes formées pour accompagner les patients lors de ces sessions. L’expérience, qui dure 15 minutes environ, permet aux patients de découvrir l’environnement dans lequel ils vont être plongés et de poser des questions sur le déroulement précis de la séance réelle qui durera entre 30 et 90 minutes. » Un essai clinique doit démarrer prochainement pour tenter d’estimer l’apport exact du simulateur dans le protocole thérapeutique.

Le Figaro, 21/06

L’Assurance Maladie (Cnam) lance, ce mardi, un nouvel outil de datavisualisation en ligne, data​.ameli​.fr. Agrégeant depuis 2015 les données issues des hôpitaux, des caisses d’assurance maladie obligatoire (Cnam, MSA) et le 1,5 milliard de feuilles de soins rédigées chaque année, relatives à 57 pathologies, traitements chroniques et épisodes de soins, cette cartographie propose de comparer les dépenses de santé par poste (ville, hôpital) et d’un territoire à un autre, mais aussi d’effectuer des recherches par critère de prévalence, effectif, âge, sexe, etc. L’Assurance Maladie veut illustrer les évolutions des prises en charge dans le temps (comme la bascule en ville du suivi en cancérologie, reflétant le développement de la chimiothérapie par voie orale), faire preuve de pédagogie à l’endroit des citoyens gourmands en soins, sans oublier d’aider agences régionales de santé et caisses primaires à développer des politiques de prévention locales.

L’Opinion, 21/06

Sur 168 milliards d’euros dépensés pour la prise en charge de plus de 66 millions de patients, 104 milliards l’ont été au titre des maladies chroniques, soit 62 %, révèle l’Assurance Maladie. En cinq ans, le nombre de malades a augmenté de 440 000 pour le diabète et de 540 000 pour les pathologies cardiovasculaires. Dans le même temps, le coût des traitements a bondi de 18 % pour les cancers en phase active et jusqu’à 50 % pour celui du poumon.

Le Figaro, 21/06