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AVC et dépression – pollution au mercure – vieillissement – fécondité – altitude – virus – sphincter artificiel

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

AVC : plus d’un survivant sur 2 souffrirait de dépression

Selon une étude publiée dans la revue The Lancet Regional Health-Europe, 60 % des personnes survivant à un AVC souffriraient de dépression, la plupart dans les cinq ans qui suivent l’évènement de santé, une période durant laquelle il faudrait donc faire plus de prévention. Pour 90 % d’entre eux, la dépression aurait lieu dans les cinq ans après l’AVC. « La dépression est courante chez les personnes survivant à un AVC, mais nos recherches montrent qu’elle persiste beaucoup plus longtemps qu’on ne le pensait auparavant, indique Yanzhong Wang, l’un des auteurs, dans un communiqué. Nous savons que la dépression peut limiter la mobilité [des patients ayant survécu à] un AVC, y compris pour des choses simples comme marcher et tenir des objets, et peut également augmenter le risque de décès ». Pour parvenir à leurs résultats, les scientifiques ont étudié les données de 6.600 personnes ayant survécu à un AVC au Royaume-Uni.

Pourquoidocteur​.fr, 26/03

Le poison du mercure se diffuse toujours en Guyane 

Lors de sa visite, lundi, à Camopi, en Guyane, Emmanuel Macron a annoncé un nouveau plan de lutte contre l’orpaillage illégal. Le président de la République a lancé la version 3 de la mission « Harpie », du nom de l’opération interministérielle créée en 2008 pour lutter contre l’extraction d’or clandestine. Dans le Haut-Maroni, à l’autre bout de la Guyane, ce fléau empoisonne la vie de milliers d’habitants, notamment en raison des pollutions au mercure. En 2023, l’association Solidarité Guyane révélait des moyennes autour de 12,2 µg/g (microgramme par gramme de cheveux), avec « de nombreux taux » dépassant 20 µg/g chez les adultes. Des niveaux supérieurs à ceux relevés dans les années 1990, date des premières études, et surtout très au-dessus des recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (10 µg/g). D’après les études épidémiologiques, une exposition trop forte au mercure pendant la grossesse et les premières années de vie risquent d’entraîner des troubles neurologiques, des malformations, et des retards dans le développement de l’enfant. La Croix explique que le mercure, utilisé par les chercheurs d’or pour séparer les pépites du minerai, est toujours utilisé, mais c’est surtout l’extraction toujours plus en profondeur des précieuses paillettes qui explique l’augmentation des concentrations. En favorisant l’érosion des sols, l’activité minière permet au mercure, très présent à l’état naturel dans le sol guyanais, de se déverser dans les cours d’eau, où il se transforme en « méthylmercure », sa forme la plus toxique, capable ensuite de se diffuser dans l’ensemble de la chaîne alimentaire.

La Croix, 27/03

En bref

« Objectif : vivre 120 ans en bonne santé », titre Sciences et Avenir – La Recherche. Cassures d’ADN, altérations épigénétiques, raccourcissement des télomères… Les chercheurs ont déjà identifié une douzaine d’événements qui contribuent au vieillissement cellulaire. Interférer sur ce processus biologique permettrait de mieux combattre les pathologies liées à l’âge. « Les recherches sur la biologie du vieillissement convergent vers ce nouveau concept : la vieillesse serait la mère des maladies et les pathologies liées à l’âge ne seraient que les conséquences de ce processus biologique », lance Jean-Marc Lemaitre, directeur de recherche Inserm à l’Institut de médecine régénératrice et de biothérapie de Montpellier (IRMB). Une nouvelle approche dont découle cet objectif : bloquer le vieillissement pour éviter ces maladies causées par l’âge. La revue rend compte des recherches dans ce domaine.

Sciences et Avenir – La Recherche, 01/04

Selon une analyse prospective publiée dans The Lancet par le Global Burden of Disease, une grande collaboration internationale, le nombre d’enfants par femme va diminuer pour atteindre 1,6 à l’horizon 2100 dans 204 pays et territoires. Cette étude, l’une des plus complètes sur la fécondité, révèle une projection un peu plus pessimiste qu’attendue. En France, l’indice de fécondité moyen tombera à 1,4 à la fin du siècle et au niveau mondial à près d’1,6 enfant par femme, soit sous le seuil de renouvellement de la population. Luc Multigner, épidémiologiste et directeur de recherche à l’Inserm, explique cette baisse actuelle et à venir et comment interpréter ces chiffres.

Radiofrance​.fr, France Culture, 26/03

Sciences et Avenir – La Recherche rend compte de « l’étonnante adaptation du corps à l’altitude ». 50 000 personnes vivent à 5 300 mètres d’altitude dans la ville de La Rinconada, au Pérou. Des chercheurs français tentent de comprendre comment adultes et enfants s’adaptent à un taux d’oxygène réduit de moitié. « Nous pensions qu’il était impossible pour l’être humain de vivre en permanence au-delà de 5000 mètres d’altitude », avoue le directeur de recherche à l’Inserm, Samuel Vergès. Mais ce qu’il découvre à La Rinconada (Pérou) en 2019, avec les autres membres de l’Expédition 5300 qu’il dirige, défie leurs pronostics. « Je m’attendais à des croissances cérébrales altérées par le manque d’oxygène », raconte la pédiatre au CHU de Grenoble, Alexa Garros, qui s’est jointe à la mission pour son édition 2023 consacrée à la santé des enfants autochtones. Si les examens montrent chez la majorité des enfants une croissance cérébrale normale, certains souffrent en revanche d’un manque d’oxygène chronique et les échographies cardiaques mettent en évidence un ventricule droit hypertrophié. Samuel Vergès explique par ailleurs : « Si nous nous transfusions ce sang, nous ferions un AVC en quelques heures ».

Sciences et Avenir – La Recherche, 01/04

Une étude, publiée dans Nature Ecology & Evolution et réalisée sur 12 millions de génomes viraux déposés dans diverses bases de données, montre que les humains transmettent plus de virus aux animaux qu’ils n’en reçoivent. Si les zoonoses, ces pathologies que nous héritons d’autres espèces, telles Ebola ou le Covid, sont nombreuses, les « anthroponoses » le sont deux fois plus. Les chercheurs ont suivi l’histoire évolutive de ces pathogènes, plus particulièrement les mutations intervenues lors du franchissement de barrières d’espèces. Selon les auteurs de l’étude, ces résultats doivent permettre de mieux lutter contre l’extinction actuellement en cours dans le monde animal, mais aussi de mieux prévoir l’émergence de nouvelles maladies humaines.

Le Monde, édition Science et Médecine, 27/03

Un sphincter artificiel a été implanté chez un homme. Il s’agit d’une nouvelle piste pour traiter les 400 millions de personnes atteintes de ce trouble de la miction. Le 28 février, Roman Zachoval, chef du service d’urologie de l’hôpital universitaire Thomayer, à Prague, a implanté un dispositif médical « mini-invasif » à un homme de 68 ans : un sphincter urinaire artificiel, dénommé « Artus » et porté par l’entreprise française Affluent Medical. Ce manchon contracte ou relâche la pression sur l’urètre du patient, à sa demande et sur simple pression d’une télécommande sans fil. Le directeur général d’Affluent Medical, Sébastien Ladet, prévoit désormais d’étendre cet essai clinique auprès de 70 patients.

Le Monde, édition Science et Médecine, 27/03