Les contenus de la région '' vous seront proposés par défaut, en plus des contenus nationaux sur tout le site. Ce choix s'appliquera également lors de vos prochaines visites.

Autonomie des seniors – déficit de la Sécurité sociale – Covid-19 – cancer du sein – maladie de Parkinson – grippe – myopathie de Duchenne

A+ / A-

À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Amélioration de l’autonomie des seniors en France

L’étude de la Drees publiée le 14 novembre révèle une baisse de la perte d’autonomie chez les personnes âgées de 60 ans et plus en France métropolitaine. En 2022, sur 18 millions de seniors, 16,7 millions vivent à domicile, parmi lesquels 8% sont en perte d’autonomie, contre 10% en 2015. Cette évolution positive se traduit par une augmentation de l’espérance de vie sans perte d’autonomie, notamment chez les femmes de 60 ans, passant à 27,3 ans dont 4,2 ans en situation de dépendance. Jean-Marie Robine, démographe épidémiologiste à l’Inserm, confirme cette tendance à une meilleure qualité de vie malgré une stagnation de l’espérance de vie depuis la fin des années 2000. La prise de conscience autour d’un vieillissement sain est soulignée, avec des efforts vers une meilleure alimentation et plus d’activité physique. Cependant, Antoine Piau, gériatre au CHU de Toulouse, reste prudent, pointant que 41% des seniors déclarent des limitations fonctionnelles en 2022. Il critique le manque de prévention en France, essentielle pour anticiper les déclins d’autonomie, et appelle à une action précoce et éducative sur l’hygiène de vie.

La Croix, 19/11/2024

Stratégie de réduction du déficit de la Sécurité sociale en France

La France, sous la direction de la ministre de la Santé Geneviève Darrieussecq et du ministre du Budget Laurent Saint-Martin, met en œuvre une nouvelle stratégie pour contrôler le déficit de la Sécurité sociale, projeté à 18 milliards d’euros en 2024 et 16 milliards en 2025. Cette stratégie comprend une réduction de 5% du remboursement des médicaments et une diminution de la prise en charge des consultations médicales de 70% à 65%. Malgré une réduction de la charge pour les complémentaires santé de 1,1 milliard à 900 millions d’euros, ces mesures soulèvent des préoccupations, notamment chez les personnes âgées, concernant l’augmentation potentielle des cotisations. En réponse à un dérapage des dépenses de médicaments estimé à 1,2 milliard d’euros, le gouvernement prévoit d’économiser 5 milliards d’euros à travers diverses actions, telles que des baisses de prix négociées avec les industriels pharmaceutiques et une amélioration de l’efficience dans les soins hospitaliers et de ville. Le syndicat des entreprises du médicament (Leem) critique ces initiatives, les jugeant hâtives et préjudiciables au secteur. Des mécanismes de compensation sont en discussion pour maitriser le surcoût des médicaments, avec des mesures supplémentaires pour économiser 750 millions d’euros, incluant l’augmentation des prélèvements sur les laboratoires et la promotion des médicaments génériques et biosimilaires.

Agence France Presse Fil Eco, 18/11/2024, Les Echos, 19/11/2024

En bref

Dans un contexte où la vaccination contre le Covid-19 a été largement déployée, certains individus ont subi des effets secondaires graves post-vaccination, tels que des myocardites, sans pouvoir facilement établir un lien de causalité avec l’injection. Malgré la reconnaissance de ces effets par l’ANSM comme rares mais sérieux, la bataille pour une indemnisation et la reconnaissance officielle se heurte à une complexité juridique et médicale. L’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam) pose des critères stricts pour l’attribution d’une indemnisation, souvent jugés insuffisants par les victimes. Des avocats spécialisés, comme Éric Lanzarone, soulignent les difficultés à établir juridiquement l’imputabilité au vaccin. Par ailleurs, des cas de maladies neurodégénératives post-vaccination sont rapportés, sans qu’un lien direct puisse être établi. Des experts et autorités sanitaires soulignent la difficulté de prouver une causalité directe pour des maladies rares.

Le Figaro, 19/11/2024

Les cas de cancer du sein continuent d’augmenter en France, touchant également les femmes de moins de 50 ans. Cette tendance inquiétante pousse à s’interroger sur les causes environnementales de cette maladie. Santé publique France identifie le cancer du sein comme la première cause de décès par cancer chez les femmes, avec des projections alarmantes d’augmentation des cas d’ici 2050. Fanny Thauvin et d’autres jeunes femmes engagées dans l’association Jeune et Rose, ainsi que des scientifiques comme André Cicolella et Xavier Coumoul de l’Inserm, soulignent l’importance des facteurs environnementaux et des polluants, tels que les perturbateurs endocriniens, dans l’augmentation des risques. Des études récentes ont mis en évidence des liens entre l’exposition à certains polluants et le développement du cancer du sein.

Politis Hors Série, 01/11/2024

Une étude récente menée par Marcelo Mendonça, neurologue à la Fondation Champalimaud, et Pedro Ferreira, neuroscientifique, a mis en lumière un lien entre la fonction dopaminergique et la sévérité des tremblements au repos des personnes atteintes de la maladie de Parkinson. Les résultats, publiés dans la revue npj Parkinson’s Disease, révèlent que les patients présentant des tremblements possèdent une quantité plus importante de dopamine dans le noyau caudé, remettant en question la compréhension traditionnelle de la relation entre la perte de dopamine et les symptômes parkinsoniens. L’étude s’appuie sur des données cliniques, des scanners DaT et des capteurs de mouvement, montrant que plus la dopamine est préservée dans le noyau caudé d’un hémisphère cérébral, plus les tremblements sont intenses du même côté du corps.

pourquoidocteur​.fr, 18/11/2024

Durant la pandémie de Covid-19, les mesures sanitaires telles que le confinement et le port du masque ont considérablement réduit les cas de grippe, entraînant la disparition de la lignée B/Yamagata, selon une étude publiée dans Science. Cette situation, inédite, est analysée par des chercheurs chinois, belges et anglais. En France, où l’épidémie de grippe touche généralement 2 à 8 millions de personnes par an, les virus de type A et B circulent, ces derniers se divisant en deux lignées, B/Yamagata et B/Victoria. Mustapha Si-Tahar de l’Inserm souligne l’absence de données précises sur les décès attribués à chaque lignée. Olivier Terrier, du CNRS, note que la disparition de B/Yamagata pourrait réduire l’immunité croisée, augmentant potentiellement les infections par B/Victoria, particulièrement dangereuses pour les jeunes enfants. Cette hypothèse, bien que non confirmée, soulève l’importance d’une surveillance accrue. Moritz Kraemer d’Oxford évoque le rôle des voyages internationaux dans la diffusion des virus et l’importance de surveiller les régions à forte dérive antigénique pour anticiper l’émergence de nouvelles lignées.

Lefigaro​.fr, 18/11/2024

Le Généthon, branche recherche de l’AFM-Téléthon, est sur le point de finaliser un traitement révolutionnaire contre la myopathie de Duchenne. En 2022, cinq enfants, dont le jeune Sacha, ambassadeur du Téléthon, ont bénéficié d’un traitement expérimental qui leur a permis de retrouver des capacités motrices significatives. Le développement de ce traitement nécessite un financement de 115 à 120 millions d’euros pour sa phase finale, un montant que l’AFM-Téléthon ne peut couvrir seul malgré les fonds collectés via le Téléthon. L’organisation cherche donc à attirer des partenaires privés, y compris à l’international, pour garantir la mise sur le marché du traitement d’ici 2028.

Le Figaro, 19/11/2024