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Autisme – JO : risques épidémiques – protections féminines – inflammation cérébrale au cours du coma – jeûne – schizophrénie – santé mentale des femmes

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Autisme : un projet de recherche sur les facteurs de risque

Un projet de recherche, mené à Montpellier, va suivre plus d’un millier d’enfants pour déterminer quels effets environnementaux pourraient s’ajouter aux facteurs de risque génétiques de l’autisme. Lancée en 2023, la cohorte Marianne a pour objectif de suivre dans le temps un groupe d’au moins 1 700 enfants. « Il y a actuellement un consensus pour dire que les troubles du développement ont une origine génétique, relate le Pr Amaria Baghdadli, chef du service de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent du CHU de Montpellier, qui coordonne le projet de recherche. Mais nous pensons qu’ils sont aussi influencés par des facteurs environnementaux liés au mode de vie – sédentarité, alimentation, âge -, à l’exposition à des produits chimiques et aux ressources financières de la famille. » Durant la grossesse, des prélèvements d’urine et de cheveux, ainsi que des prises de sang, sont réalisés au domicile par les équipes de la cohorte Marianne pour quantifier d’éventuelles expositions à des substances chimiques, comme les phtalates, ou à des métaux lourds. En tout, plusieurs dizaines de molécules suspectées d’avoir des effets nocifs sont recherchées. Par la suite, les chercheurs collectent des fragments de selles des enfants pour étudier leur microbiote, ainsi que des dents de lait – indicateurs de l’exposition à des produits chimiques, notamment les pesticides. En parallèle, les futurs parents sont invités à remplir, via une plateforme sécurisée sur internet, des questionnaires. « Toutes ces informations sont destinées à être exploitées par des équipes scientifiques de l’Inserm et du CNRS, souligne le Pr Baghdadli. En reprenant ces éléments et en les comparant, nous pourrons identifier ce qui, dans l’environnement des enfants ayant reçu un diagnostic d’autisme, a pu jouer un rôle dans sa survenue. »

Le Figaro, 11/03

Les risques épidémiques liés aux Jeux olympiques

Dengue, Covid, variole du singe… Médecins et scientifiques appellent à la vigilance et à se préparer au risque de propagation virale ou bactérienne lors des Jeux olympiques cet été. Les autorités de santé ont anticipé différents scénarios. La Direction générale de la santé (DGS) indique avoir identifié « une quarantaine de risques et menaces, dont une partie relève du risque infectieux » (les autres étant une canicule, la pollution de l’air, une explosion, etc.). « Plus personne ne parle du Covid, mais la vitesse à laquelle le dernier variant, Omicron, s’est imposé est impressionnante. On peut très bien avoir une vague pendant l’été prochain, qui viendra s’ajouter à tout le reste », avance l’infectiologue Gilles Pialoux. « L’été 2022, personne n’avait vu venir l’épidémie de monkeypox », ajoute le vice-président de la Société française de lutte contre le sida. Des cas sporadiques de cette « variole du singe » sont toujours recensés, de temps en temps, en France. « Elle n’a pas disparu », insiste Dominique Costagliola, directrice de recherche émérite Inserm à l’Institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique. La scientifique insiste particulièrement sur les IST, « car la population sera généralement assez jeune ». Donc festive et à risque de contamination lors de relations intimes. Le réseau Sentinelles, « qui collecte des données auprès des médecins généralistes pour une dizaine de maladies de type infections respiratoires aiguës et diarrhées aiguës », sera mis à contribution, indique dans la dernière revue de l’Inserm Pierre-Yves Boëlle, directeur de recherche à l’institut Pierre-Louis d’épidémiologie et de santé publique.

Aujourd’hui en France Dimanche, 10/03

En bref

Les fabricants des quelque 2,8 milliards de produits de protection intime féminine (tampons, serviettes, coupes menstruelles) vendus chaque année en France devront détailler leur composition sur l’emballage ou la notice d’utilisation à partir du 1er avril, a indiqué la Répression des fraudes (DGCCRF) vendredi. Ces informations sont la liste des composants, avec « pour chacun d’eux, le détail des substances et matériaux incorporés », « la mention des modalités et précautions d’utilisation », ainsi que « les possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, micro traumatismes) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique (STC) menstruel ». Le décret qui entre en vigueur au 1er avril avait été publié fin décembre au Journal officiel. La Répression des fraudes indique qu’une femme « utilise entre 6.000 et 13.000 produits de protection intime jetables durant sa vie » et que « l’information sur la composition et les bonnes pratiques d’utilisation » sont essentielles pour « la prévention du risque de syndrome de choc toxique ». Ce syndrome, dont l’occurrence est évaluée par l’Inserm à une centaine de cas par an, est « principalement causé par l’usage de protections périodiques internes, à savoir les tampons et les coupes menstruelles », détaille encore la DGCCRF.

AFP, 08/03

Dans une étude, menée sur 17 patients au CHU de Toulouse, les chercheurs ont réussi à « mettre en exergue l’importance du rôle de l’inflammation cérébrale au cours du coma, en ouvrant ainsi un nouvel axe de recherche avec des retombées médicales potentiellement majeures sur les patients dans le coma ». « Le fait d’avoir trouvé l’inflammation est un vrai espoir », souligne le Pr Stein Silva, médecin réanimateur au CHU de Toulouse, professeur à l’université Toulouse III-Paul Sabatier, et chercheur au sein de l’unité ToNIC (Inserm/UT3) et PUPH en réanimation au CHU de Toulouse. « On est dans un premier pas vers des traitements spécifiques pour la récupération du coma. ». L’étude complète sera publiée le 28 mars prochain dans la revue Brain.

Pourquoidocteur​.fr, 09/03

Un congrès international du jeûne s’est tenu à Aix-en-Provence, samedi 9 mars. Les organisateurs promettaient de « faire le point des connaissances sur ses effets en santé humaine ». Au programme, dix conférences autour des bienfaits du jeûne, notamment dans certaines maladies : cancers, diabète de type 2, maladies inflammatoires… La docteure Claire Siret, présidente de la section santé publique du Conseil national de l’Ordre des médecins (CNOM), qui alerte sur les risques de dérive, a réagi : « Le jeûne thérapeutique n’est pas une pratique validée scientifiquement en France. En faisant intervenir des médecins, ce congrès sort du cadre du bien-être et entretient la confusion. » Des risques que soulignait également l’Inserm dans un rapport datant de 2014. Les auteurs concluent qu”« aucune donnée clinique reposant sur des essais méthodologiques rigoureux ne peut étayer aujourd’hui le bien-fondé de cette piste, qui reste donc pour l’instant essentiellement théorique ».

France Inter, 09/03, La Croix, 11/03

« Schizophrénie : la fin d’un dogme ? », s’interrogent Les Echos. Contrairement à ce que l’on a longtemps pensé, les antipsychotiques ne seraient pas la seule classe de médicaments efficaces contre cette maladie mentale. Une équipe emmenée par le psychiatre et chercheur à l’AP-HM Guillaume Fond vient de publier une « méta-étude », fruit de trois ans de travail, dans The Lancet, qui a passé au crible et synthétisé les résultats de 44 essais cliniques répondant aux meilleurs standards de qualité et visant à évaluer l’efficacité de 45 médicaments d’augmentation (molécule donnée en adjonction à une autre – en l’occurrence, à un antipsychotique – pour accroître son bénéfice thérapeutique et/ou diminuer ses effets indésirables).

Les Echos, 11/03

Selon le baromètre de la santé mentale réalisé par la plateforme Teale auprès d’une centaine d’entreprises, tous secteurs d’activité confondus, l’état de santé mentale des femmes est dégradé. 23 % d’entre elles se situent même dans un état de santé mentale critique, exposées à un risque possible de dépression, selon la jeune pousse, qui s’est basée sur un échantillon représentatif de 10.000 salariés. A titre de comparaison, cela représente huit points supplémentaires, par rapport aux hommes.

La Tribune, 09/03