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Astrocytes – Mucoviscidose – Nutrition et santé mentale – Botulisme – Exposition au plomb

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Découverte de fonctions plus étendues des astrocytes

Deux études, publiées dans Science et Nature, illustrent les étonnantes capacités des astrocytes, cellules en forme d’étoile du cerveau. Jusqu’ici, un débat opposait les experts : les astrocytes sont-ils capables, comme les neurones, de produire et de libérer des neurotransmetteurs en réponse à une stimulation spécifique ? L’étude de Nature répond sans conteste : oui, pour un sous-type d’entre eux. Les auteurs de l’université de Lausanne (Suisse) ont analysé le contenu moléculaire de ces astrocytes. Résultat, certains apparaissent équipés de la machinerie moléculaire, qui assure une sécrétion rapide du glutamate – la même que les neurones. L’étude confirme aussi que les astrocytes interviennent dans des pathologies du cerveau. « Dans la maladie de Parkinson, il pourrait y avoir un défaut de régulation de ces circuits par ces astrocytes », avance Andrea Volterra, qui a codirigé l’étude. « C’est un tour de force d’avoir créé un tel faisceau convergent de preuves par des techniques de pointe », réagit Stéphane Oliet, directeur du Neurocentre Magendie (Inserm, université de Bordeaux). L’étude parue dans Science, elle, révèle un mode de fonctionnement plus surprenant encore. « Pour apprécier l’odeur du café du matin ou percevoir l’odeur de brûlé, le cerveau a besoin de deux types de cellules, les neurones et les astrocytes, qui travaillent en étroite collaboration », racontent ses auteurs, du Baylor College of Medicine à Houston (Texas). Un processus en cascade que les chercheurs ont élégamment retracé. Nathalie Rouach, du Collège de France (CNRS, Inserm), à Paris, souligne : « D’autres processus analogues, dans les astrocytes, pourraient moduler de nombreux phénomènes : les humeurs, la douleur, l’anxiété, le rythme circadien… ».

Le Monde, édition Science et Médecine, 13/09

Mucoviscidose : l’accès à un traitement dès l’âge de 2 ans

Dans un avis publié lundi, la Haute Autorité de santé (HAS) valide l’accès précoce, à partir de 2 ans, au Kaftrio, traitement contre la mucoviscidose qualifié de « révolutionnaire » par les médecins. Selon l’association Vaincre la mucoviscidose, 500 enfants supplémentaires pourront bénéficier du remboursement de ce médicament. La décision était attendue par les parents de très jeunes enfants atteints de mucoviscidose. La HAS donne son feu vert à l’accès au Kaftrio pour les patients dès l’âge de 2 ans lorsqu’ils sont porteurs de la mutation F508del, la plus courante dans cette maladie génétique qui touche principalement les appareils respiratoire et digestif. Développée par le laboratoire américain Vertex, cette trithérapie innovante était déjà prise en charge par l’assurance-maladie depuis l’été 2021, mais seulement pour les patients de 12 ans et plus. Fin 2022, la HAS avait élargi son accès aux 6 – 11 ans. Désormais, c’est dès l’âge de 2 ans que les malades pourront bénéficier de ce médicament vendu plus de 10 000 € pour une boîte de 56 comprimés, soit un mois de traitement.

La Croix, 13/09

En bref

Les liens entre nutrition et santé mentale et cérébrale sont de plus en plus documentés. Des études internationales montrent l’impact du régime alimentaire sur l’aggravation ou au contraire l’atténuation des symptômes de la dépression, de l’autisme ou encore de la maladie d’Alzheimer. « Un Français sur trois a souffert, souffre ou souffrira d’une maladie mentale. L’alimentation peut contribuer à améliorer le pronostic et la prise en charge et agir en prévention », a souligné la Pre Marion Leboyer, directrice du département de psychiatrie de l’hôpital Henri-Mondor (Créteil, AP-HP), professeure de psychiatrie à l’université Paris-Est Créteil, responsable du laboratoire de Neuropsychiatrie translationnelle de l’Inserm et directrice générale de la fondation FondaMental, qui organisait, le 28 juin dernier, une journée sur ce thème. Une urgence alors que la santé mentale en population générale s’est dégradée à la suite de la crise du Covid : hausse des nouveaux cas de dépression (+30 %), troubles anxieux (+20 %), burn-out (+66 %), suicide (10 %) et addictions, particulièrement chez les femmes, les précaires et les jeunes. En parallèle, des changements de mode de vie (sédentarité…) et d’alimentation sont intervenus lors des dernières décennies.

Egora, 11/09

Plusieurs personnes ont été hospitalisées à Bordeaux pour des cas probables de botulisme, maladie neurologique rare mais potentiellement mortelle, dont cinq étaient en réanimation mardi, a‑t-on appris auprès de sources médicales et de la préfecture. La plupart « sont de nationalité étrangère (USA, Canada, Allemagne). Elles ont toutes fréquenté au cours de la semaine dernière le même bar de Bordeaux, le Tchin Tchin Wine bar », indiquent dans un communiqué la préfecture de Nouvelle-Aquitaine et l’Agence régionale de santé. « Les aliments suspectés sont à ce stade des conserves de sardines faites maison par le restaurateur. » « Nous avons cinq patients admis en réanimation, dont quatre intubés, et trois en soins continus », a déclaré Benjamin Clouzeau, médecin réanimateur au CHU Pellegrin, précisant que « tous ces patients ont bénéficié d’un traitement anti-toxinique ». Selon lui, « c’est exceptionnel. En France nous avons entre 20 et 30 cas par an. Là, nous en avons eu neuf, puisqu’une personne est repartie à l’étranger dans l’intervalle ». Le dernier repas contaminant datant potentiellement de samedi, le médecin n’exclut pas l’arrivée d’autres malades pendant quelques jours.

AFP, 12/09

Selon une étude publiée hier dans The Lancet Planetary Health, 5,5 millions d’adultes sont morts dans le monde en 2019 à cause de maladies cardio-vasculaires provoquées par l’exposition au plomb. Ce fléau, qui, globalement, représente 30 % de l’ensemble des décès liés à des pathologies cardio-vasculaires, frappe principalement les pays à faible ou à moyen revenu. Les sources d’exposition au plomb sont multiples : recyclage des batteries au plomb, extraction des métaux, poussière, eau, peinture, jouets, ustensiles de cuisine, etc. Parmi les conséquences néfastes de cette exposition, il en est une qui inquiète particulièrement les chercheurs et qui concerne le développement du cerveau des enfants : toujours sur la base des données de 2019, elle aurait entraîné une perte considérable de quotient intellectuel chez de très nombreux enfants de moins de 5 ans.

Le Monde, 13/09