À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Pétition contre l’aspartame en Europe
Le Parisien informe sur une pétition lancée le 4 février 2025 par Foodwatch, Yuka et la Ligue contre le cancer, visant à interdire l’aspartame dans onze pays européens. Cette initiative fait suite à la classification de l’aspartame par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’OMS, en juillet 2023, comme « peut-être cancérogène pour l’homme ». Une étude menée par l’Inserm et l’Inrae entre 2009 et 2021, impliquant plus de 100 000 adultes, a révélé que les gros consommateurs d’édulcorants, en particulier d’aspartame et d’acésulfame K, présentaient un risque accru de développer certains cancers, notamment ceux liés à l’obésité ainsi que le cancer du sein. Le docteur Laurent Chevallier souligne que les doses journalières autorisées n’ont pas été révisées depuis quarante ans, malgré l’évolution de la recherche. De son côté, le professeur Jean-Michel Lecerf, ancien directeur du service nutrition de l’Institut Pasteur de Lille, estime que l’aspartame ne présente pas de danger aux doses autorisées, mais questionne son utilité. L’OMS a également exprimé des doutes sur l’efficacité des édulcorants artificiels pour le contrôle du poids à long terme.
Le Parisien, 04/02/2025
Cancers digestifs chez les jeunes : une hausse inquiétante
Le Parisien rapporte qu’à l’occasion de la Journée mondiale contre le cancer, ce 4 février 2025, l’Institut Gustave-Roussy lance un nouveau programme de recherche, Young Onset Digestive Adenocarcinoma (Yoda), pour mieux comprendre l’augmentation des cas de cancers digestifs chez les moins de 50 ans. Ces cancers sont en forte augmentation depuis plusieurs décennies en France et dans le monde. Les facteurs de risque connus, comme l’obésité, le tabagisme ou la consommation d’alcool, ne suffisent pas à expliquer cette hausse, ce qui pousse les chercheurs à explorer d’autres pistes, telles que la pollution, d’éventuels changements génétiques ou d’autres facteurs environnementaux. Le programme Yoda, doté d’un budget de 800 000 euros, prévoit de recruter 300 patients atteints de différents cancers digestifs avant 50 ans et de les suivre de près, en collectant des échantillons de cheveux, de sang, de graisse et des questionnaires sur leur mode de vie. Les résultats seront comparés à ceux de personnes saines. Les premières conclusions sont attendues dans trois ans.
Le Parisien, 04/02/2025
En bref
La Croix rappelle que le 4 février marque la Journée mondiale de lutte contre le cancer. En trente ans, le taux de cancers chez les moins de 50 ans a presque doublé à l’échelle mondiale. Ce phénomène est particulièrement préoccupant en France, où près de 15 000 jeunes ont été touchés en 2022, selon l’OMS. Les recherches se multiplient pour comprendre cette hausse, explorant des pistes telles que la pollution et les pesticides. « Récemment, l’Inserm a mis en évidence des liens épidémiologiques entre l’exposition à différents types de pesticides et le risque de développer des cancers », souligne Marc Billaud, directeur de recherche au CNRS.
La Croix, 04/02/2025
Le Figaro rapporte que le dépistage des cancers du sein, colorectal et du col de l’utérus en France est freiné par des difficultés d’accès et d’orientation. Le cancer du sein est le plus fréquent et le plus mortel chez les femmes en France, suivi du cancer colorectal. Malgré l’existence de dépistages organisés gratuits, leur mise en place n’est pas optimale, selon un rapport de Santé publique France. Les obstacles comprennent une désertification médicale dans certains territoires, une baisse de l’offre en sénologie, l’allongement des délais de rendez-vous, et un tabou persistant autour des selles pour le dépistage du cancer colorectal.
Le Figaro, 04/02/2025
The Times présente le projet d’essai mondial du National Health Service (NHS) britannique, qui vise à utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour dépister le cancer du sein chez 700 000 femmes. L’essai, baptisé Early Detection using Information Technology in Health (Edith), sera mis en œuvre dans 30 centres de dépistage du cancer du sein au cours de l’année 2025. L’IA pourrait aider à détecter des changements dans les tissus mammaires lors d’une mammographie, que même un radiologue expérimenté pourrait ne pas repérer.
The Times, 04/02/2025
Le magazine Nous Deux informe que le psoriasis est une maladie inflammatoire chronique de la peau, qui touche 2,4 millions de personnes en France, soit 2% de la population. Si ses causes sont multiples, des traitements performants émergent pour mieux gérer cette maladie. Selon Inserm, une prédisposition génétique existe et au moins 30% des cas correspondent à des formes familiales. Une équipe menée par Carole Peyssonnaux, directrice de recherche Inserm à l’Institut Cochin (Inserm/CNRS/Université Paris Cité), explore l’hepcidine, une hormone clé dans le psoriasis, pour développer de nouveaux traitements.
Nous Deux, 03 – 09/02/2025
Reprise du communiqué de presse du 03/09/2024.
D’après l’Inserm, la démence, dont 70% des cas sont liés à la maladie d’Alzheimer, représente un défi de santé publique majeur, relate Top Santé. Une étude publiée dans The American Journal of Clinical Nutrition indique qu’un apport modéré en choline, un nutriment essentiel pour le cerveau, pourrait réduire de 23% le risque de démence. Cependant, la consommation de choline est souvent insuffisante. Les chercheurs recommandent une alimentation équilibrée pour maintenir un cerveau en bonne santé, tout en appelant à davantage de recherches pour confirmer ces résultats.
www.topsante.com, 03/02/2025