À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Étude sur l’apprentissage de la lecture en France
Sous le pilotage d’une équipe de recherche de l’université de Tours, 800 enfants de Tours, Nantes et Lille seront suivis durant 3 ans, en Grande Section de maternelle, CP et CE1. L’objectif est de déterminer l’influence des facteurs qui rendent l’apprentissage de la lecture à l’école, plus facile ou difficile, pour ensuite élaborer des recommandations à l’école et en orthophonie. A Tours, l’étude est pilotée par le laboratoire de recherche universitaire iBraiN U1253 (Imaging Brain Neuropsychiatry) qui fait partie d’une unité Inserm. A Nantes et Lille, ce sont aussi des laboratoires de recherche associés aux universités qui travaillent avec Tours. « C’est un projet qu’on a commencé à piloter il y a quelques années, sur un petit échantillon de 50 enfants, pour vérifier la pertinence, la méthodologie et qu’on commence cette année, grâce à un financement de l’Agence Nationale de la Recherche », explique Racha Zébib, chercheuse à l’Université de Tours et coordinatrice du projet PRESAD (Predictors of Reading and Spelling Acquisition and Disorders) porté par l’université tourangelle.
Francetvinfo.fr, 24/03
Santé mentale : le gaz hilarant efficace contre la dépression ?
Selon l’Inserm, le protoxyde d’azote, également connu sous le nom de gaz hilarant, pourrait être efficace dans la prise en charge des personnes dépressives. Le psychiatre Thomas Desmidt du CHU de Tours a mis en lumière les effets antidépresseurs du protoxyde d’azote avec l’équipe iBrain de l’Inserm, grâce à l’imagerie médicale. Ils ont exposé trente femmes, pendant une heure à un mélange gazeux appelé « mélange équimolaire d’oxygène et de protoxyde d’azote (Meopa) », soit la forme la plus commune d’utilisation du gaz hilarant en milieu médical. Âgées de 25 à 50 ans, une vingtaine de ces femmes souffrait d’une dépression résistante aux médicaments, les dix autres étaient des volontaires sans dépression. Résultat : l’exposition au Meopa, administré par masque, a permis de réduire nettement les symptômes de 45 % des patientes.
Destinationsante.com, 22/03
En bref
Le mensuel Science et Vie s’interroge : « Les écrans sont-ils vraiment nocifs pour les enfants ? » Des chercheurs de l’Inserm/université de Lyon ont réalisé la plus vaste étude jamais effectuée concernant l’impact des écrans sur les jeunes Français. Ils ont analysé les données recueillies auprès de 14 000 enfants suivis par la cohorte épidémiologique Elfe depuis leur naissance, en 2011. Leurs résultats, parus en juin 2023, indiquent que les effets des écrans sont négatifs sur les moins de 6 ans, tout en restant faibles une fois que le contexte familial ou le mode d’utilisation sont pris en compte. Deux spécialistes du sujet décryptent ces nouvelles conclusions dans la revue. Selon Séverine Erhel, enseignante chercheuse en psychologie cognitive à l’université Rennes 2, coautrice, avec Anne Cordier, du livre « Les Enfants et les écrans », « le seul domaine où l’on peut parler d’un effet causal des écrans, car on a des études robustes en la matière, est celui du sommeil ». Pour Serge Tisseron, psychiatre, docteur en psychologie, auteur de « 3 – 6‑9 – 12+ : Apprivoiser les écrans et grandir », « en fait, quel que soit le temps d’écran, c’est la capacité des parents à interagir avec leurs enfants qui est déterminante ».
Science et Vie, 01/04, Radiofrance.fr, France Inter, 24/03
Pour la première fois, L’Express a récompensé, le 21 mars, celles et ceux qui écrivent une nouvelle page de la médecine et la recherche en décernant les Prix des Personnalités Sciences et Santé. Le prix de la recherche est décerné à un duo : la Pr Marina Cavazzana et Karine Rossignol. La pionnière des thérapies géniques et la gestionnaire de talent ont lancé une start-up qui pourrait faciliter le traitement de milliers de patients en attente de greffe. Le prix de la vérité scientifique récompense Dominique Costagliola. Aujourd’hui directrice de recherche émérite à l’Inserm, cette chercheuse de renom s’est engagée tout au long de la pandémie dans la défense de la rationalité.
Lexpress.fr, 22/03
Une étude publiée en février dernier par Shyh-Chang Ng, biologiste à l’institut de zoologie de l’Académie chinoise des sciences, et ses collègues a révélé qu’attendre un heureux événement n’est pas l’affaire de quelques organes, c’est le corps tout entier, du cœur à la peau, en passant par les muscles, qui se reprogramme pour assurer son succès. Un bouleversement biochimique, lors de la grossesse donc. Shyh-Chang Ng explique : « Des milliers de métabolites et leurs variations aux différents stades de la grossesse ont été référencés ». Or jusqu’alors, l’essentiel des variations métaboliques liées à la grossesse échappait aux scientifiques. « Ces travaux impressionnants pourraient servir à mieux comprendre son déroulement, les maladies qui lui sont liées et leurs conséquences », estime Daniel Vaiman, directeur de recherche à l’institut Cochin (Inserm/CNRS).
Science et Vie, 01/04
Un pic très élevé de maladies sévères causées par des streptocoques A est survenu au début de l’an dernier. Le streptocoque du groupe A (SGA) s’était fait discret pendant les deux premières années de l’épidémie de Covid, puis le nombre de cas graves a quasiment quadruplé l’an dernier par rapport aux années prépandémie. Le pic est depuis passé, mais on reste à des niveaux assez élevés, d’après Le Parisien. Ce pathogène provoque, le plus souvent, des infections bénignes de type angine ou scarlatine qui se traitent par antibiotiques. Plus rarement, il peut entraîner des formes graves (choc toxique, infection sévère pulmonaire ou au niveau du derme, méningite, etc.). Le taux de mortalité est alors très élevé, atteignant jusqu’à 30 %. En France, le dernier bilan publié par les autorités sanitaires date d’il y a un an. Santé publique France notait alors un nombre historiquement élevé de cas de scarlatine chez les enfants comme chez les adultes durant les premiers mois de 2023, ainsi qu’une forte hausse des infections graves (dites « invasives ») à partir de la fin de l’année 2022.
Le Parisien, 23/03