À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.
Plus de 39 millions de morts attribués à l’antibiorésistance d’ici 2050
Une vaste étude estime à 39 millions le nombre de décès attribués à l’antibiorésistance d’ici à 2050 et 169 millions de morts indirectes. Les personnes âgées seront particulièrement affectées par le phénomène, à l’inverse des jeunes enfants. C’est l’une des maladies les plus graves attendues dans les prochaines années. Davantage que le paludisme ou le SIDA, l’antibiorésistance tue chaque année 1 million de personnes, estime une étude ce mardi, la première analyse approfondie en la matière au niveau mondial. Surtout, les chercheurs du projet « the Global Research on Antimicrobial Resistance (GRAM) » prédisent 39 millions de personnes tuées à cause de l’antibiorésistance d’ici à 2050, en augmentation de 70% par rapport à 2022 et 169 millions de morts indirectes. « Ce sont deux évolutions possibles et le nombre de morts est sans doute quelque part au milieu », affirme Tomislav Mestrovic, l’un des auteurs de l’étude. L’une des solutions est d’accélérer la recherche autour de nouveaux antibiotiques. « Le marché des antibiotiques étant beaucoup moins rentable que celui de médicaments prescrits au long cours, par exemple les antihypertenseurs, les entreprises pharmaceutiques ont peu investi dans cette recherche », relève l’Inserm. En 2020, une vingtaine de laboratoires s’était réuni avec pour objectif la mise sur le marché de 2 à 4 nouveaux antibiotiques d’ici 2030. Plus généralement, l’étude publiée dans The Lancet révèle que l’amélioration de la prise en charge globale des infections et de l’accès aux antibiotiques pourrait permettre d’éviter 92 millions de décès entre 2025 et 2050.
Latribune.fr, 17/09/2024, Lefigaro.fr, 17/09/2024
Maladies auto-immunes : Montpellier va fabriquer les traitements du futur
À Montpellier, pour la première fois en France, un nouvel Institut hospitalo-universitaire, Immun4Cure, est entièrement consacré aux maladies auto-immunes. Le Point a rencontré son directeur, le professeur Christian Jorgensen, qui dirige également l’Institut de Médecine régénérative et de biothérapie (IRMB) de Montpellier. Le Pr Jorgensen indique que ce nouvel institut est « le premier en France à être entièrement dédié aux maladies auto-immunes. On met autour du site toutes les compétences, autour des anticorps, de l’immunologie, de la génétique, de l’ARN, de médecine, avec 200 chercheurs de très haut niveau pour comprendre pourquoi les cellules dysfonctionnent ». Il précise : « Nous avons choisi de travailler sur trois maladies auto-immunes en priorité : la polyarthrite, le lupus et la sclérodermie [une maladie chronique caractérisée par un épaississement anormal de la peau et de tissus internes]. Nous mettons en place des cohortes de 200 patients, volontaires, pour chaque pathologie, suivies pendant 5 ans ». Par ailleurs, « la labellisation France 2030 nous apporte 20 millions d’euros par l’Agence nationale de la recherche. Nos partenaires, le CHU de Montpellier, l’université, l’Inserm, nous amènent des moyens complémentaires en personnel, en plateaux techniques, en bâtiments. Nous estimons notre budget global de fonctionnement à 70 millions d’euros sur 10 ans ».
lepoint.fr, 16/09/2024
En bref
L’immunisation des bébés français contre le principal virus à l’origine de la bronchiolite, une mesure permise par l’arrivée récente de nouveaux traitements, vient d’être lancée cette année pour durer jusqu’en février, ont annoncé hier les autorités sanitaires. « Chaque hiver, l’épidémie de bronchiolite touche environ 30% des enfants de moins de deux ans », a rappelé Sarah Sauneron, directrice adjointe de la Santé, lors d’une conférence de presse. « Il faut continuer à sensibiliser le plus grand nombre », a‑t-elle estimé. Les traitements préventifs contre le virus respiratoire syncytial (VRS), principal responsable de la bronchiolite, sont proposés depuis dimanche en maternité et en pharmacie, pour une période qui devrait s’étendre jusqu’en février, ont précisé les autorités.
Agence France Presse Fil Gen, 16/09/2024
Des chercheurs britanniques ont découvert deux nouvelles thérapies capables de cibler les protéines “malsaines” dans le cerveau, responsables de certains symptômes de neurodégénérescence de la maladie d’Alzheimer. Lorsqu’une personne commence à présenter des symptômes de la maladie d’Alzheimer, deux protéines principales sont mises en cause : tau et amyloïde. À l’origine, les protéines Tau agissent comme des soutiens des cellules cérébrales. Mais dans cette pathologie, Tau se replie de manière rebelle et s’accumule, favorisant progressivement la dégénérescence neuronale, la perte de la mémoire et des fonctions exécutives, rappelle l’Inserm. Toutefois, des chercheurs du DRI de Cambridge et du Laboratoire de biologie moléculaire du Medical Research Council viennent de découvrir deux nouvelles thérapies qui seraient capables de cibler uniquement les cellules néfastes, de façon à améliorer les symptômes. Leurs recherches ont été publiées dans les revues Cell et Science.
MarieClaire.fr, 16/09/2024
La biotech Orixha vient d’obtenir une autorisation de l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), pour lancer une étude clinique pour sa solution de refroidissement des patients qui ont subi un arrêt cardiaque. Les premiers essais auront lieu dans les prochains mois à l’hôpital Cochin à Paris. Grâce à la validation de son programme inédit, Orixha lance les études pour installer sa première usine près de Lyon « où nous avons bénéficié d’un écosystème de fournisseurs lyonnais et régionaux, notamment pour le cœur du dispositif, le liquide stérile qui refroidit le patient en le ventilant », explique Fabrice Paublant, directeur général de la jeune pousse lyonnaise. Soutenu par Bpifrance et l’EIC Fund (Union européenne), Orixha a été fondée par cinq chercheurs de l’école vétérinaire de Maisons-Alfort (Val-de-Marne), de l’Inserm et de l’université de Sherbrooke (Canada), qui restent majoritaires.
Les Echos, 17/09/2024
Chez les patients atteints d’un mélanome métastatique, l’utilisation d’inhibiteurs des checkpoints immunitaires, une forme d’immunothérapie, rallonge considérablement la survie à long terme. Lors d’un essai clinique, la moitié des participants a survécu plus de dix ans. Des chercheurs de l’université américaine de Weill Cornell Medicine et du centre sur le cancer Dana Farber ont prouvé que l’immunothérapie améliore considérablement la survie des patients atteints d’un mélanome métastatique. Dans leurs travaux, ils ont suivi 945 patients pendant dix ans, en moyenne. Tous étaient soignés avec une combinaison de médicaments d’immunothérapie, les nivolumab et l’ipilimumab. Ces traitements permettent de bloquer des protéines dites des checkpoints immunitaires pour lutter contre le cancer. Des analyses ultérieures des résultats des patients à trois, cinq et six ans et demi après le lancement de l’essai ont démontré que l’effet persistait pendant plusieurs années pour les patients qui ont répondu au traitement, constatent les auteurs. La survie médiane de ce groupe était d’un peu plus de six ans et les personnes, exemptes de progression du cancer à trois ans, ont une forte probabilité de rester en vie et sans maladie 10 ans après le début de l’essai.
pourquoidocteur.fr, 16/09/2024
Lyon, troisième ville de l’Hexagone, réunit l’intégralité des acteurs, depuis la recherche académique jusqu’aux industriels. Dans le secteur de la santé, les deux plus grosses opérations de fusions-acquisitions en France, ces douze derniers mois, ont concerné des sociétés lyonnaises. En mars, la biotech Amolyt Pharma a décroché le jackpot du milliard d’euros en se vendant au géant anglo-suédois AstraZeneca. Au dernier trimestre 2023, Mablink, spécialisé dans les maladies endocriniennes rares, a apporté ses anticorps conjugués, qui sont des alternatives aux douloureuses chimiothérapies, au leader mondial du médicament Eli Lilly. Le montant de la transaction n’a pas été divulgué, mais il se chiffrerait à plusieurs centaines de millions d’euros. Ces deux opérations ne sont pas le fruit du hasard. « Lyon réunit tout l’écosystème nécessaire à la réussite d’une innovation dans le secteur médical », analyse Jean-Guillaume Lafay, fondateur de Mablink, qui vient de s’associer au fonds d’investissement en capital du groupe familial lyonnais Mérieux. Pour l’instant, le fonds mis à sa disposition s’élève à 117 millions d’euros. De quoi engager de belles participations « à Lyon ou ailleurs », précise-t-il.
Les Echos, 17/09/2024