Aliments ultra-transformés et fertilité – prescriptions des arrêts de travail – messages anxiogènes sur l’alimentation – cancer : préserver la fertilité – idées reçues concernant les enfants – contraception

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À ce jour, la synthèse de presse de l’Inserm est réalisée à partir de la lecture de l’ensemble de la presse quotidienne nationale et régionale, de la plupart des hebdomadaires et mensuels grand public et de la presse spécialisée, ainsi que des retombées radio-télévision. Une « synthèse de presse » n’est qu’un résumé des analyses et opinions des médias qui ont été lues pour la réaliser. Elle ne peut en aucun cas être interprétée comme reflétant le point de vue de l’Inserm.

Étude : les aliments ultra-transformés réduisent testostérone et spermatozoïdes

L’AFP présente une étude clinique sur les effets néfastes d’une alimentation ultra-transformée sur la fertilité et le métabolisme des hommes. Publiée le 28 août 2025 dans la revue Cell Metabolism, cette étude est coordonnée par Romain Barrès, chercheur à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de Sophia Antipolis (Inserm, CNRS et université Côte d’Azur) en France. Elle a porté sur 43 hommes âgés de 20 à 35 ans, qui ont suivi deux régimes différents pendant trois semaines chacun, avec une pause de trois mois entre les deux. Les régimes consistaient en aliments ultra-transformés ou peu transformés, avec un apport calorique soit modéré, soit excédant de 500 kcal par jour. Les résultats ont montré que « la consommation d’aliments ultra-transformés en soi, indépendamment d’un apport calorique excessif, est néfaste pour la santé humaine ». Les participants ont présenté une baisse de l’hormone FSH et de la testostérone, ainsi qu’une diminution du nombre de spermatozoïdes mobiles. Les chercheurs suggèrent que des polluants présents dans les aliments ultra-transformés, agissant comme perturbateurs endocriniens, pourraient être responsables de ces effets.

Sciences & Avenir avec l’AFP, 29/08/2025

La CPAM surveille de près les prescriptions d’indemnités journalières

Le Parisien rapporte la pression exercée sur les médecins pour réduire les arrêts de travail afin de diminuer le déficit de la Sécurité sociale, estimé à 15 milliards d’euros en 2024. À partir du 1er septembre 2025, 500 médecins généralistes en France devront réduire leurs prescriptions d’arrêts de travail de 20 à 30%, sous peine de sanctions financières. Olivier Decroix, médecin généraliste à Pessac, s’indigne : « On soigne des patients et on nous demande de respecter des chiffres. » La docteure Colette Charrier, spécialiste juridique à la Fédération des médecins de France, critique cette mesure qu’elle juge « aberrante » et dénonce une « méthode de calcul opaque de l’Assurance maladie ». La CPAM de Gironde reproche à Olivier Decroix un nombre élevé d’indemnités journalières par patient, comparé à d’autres médecins. Catherine Dupont-Biscaye, vice-présidente de l’Ordre des médecins de Gironde, souligne les difficultés des généralistes face aux maladies mentales et la complexité d’obtenir des rendez-vous avec des spécialistes. Olivier Decroix, en poste depuis 2006, refuse la mise sous objectifs et sera soumis à une mise sous accord préalable pendant quatre mois, durant laquelle chaque arrêt de travail sera examiné avant le paiement des allocations.

Le Parisien, 01/09/2025

En bref

AFP analyse les messages alarmistes concernant l’alimentation, notamment les inquiétudes autour de substances comme le cadmium dans le chocolat et l’aspartame dans les sodas. Melissa Mialon, chercheuse à l’Inserm, souligne que « beaucoup de travaux scientifiques sont financés par l’industrie », ce qui peut brouiller les messages de santé publique. Bruno Raynard, de l’hôpital Gustave-Roussy, encourage la consommation de fruits et légumes sous toutes leurs formes. Enfin, le Nutri-Score, introduit en 2016, aide à classer les produits transformés, mais reste non obligatoire, ce que déplore le professeur Serge Hercberg.

https://​information​.tv5monde​.com avec l’AFP, 30/08/2025

Dans une interview à L’Express, Valentin Rousseau, doctorant en biologie à l’Université de Rouen Normandie (laboratoire Inserm U1239), présente ses recherches sur la préservation de la fertilité des garçons prépubères atteints de cancer. Chaque année, environ 2 300 enfants sont diagnostiqués, et près de la moitié des survivants risquent l’infertilité après des traitements comme la chimiothérapie. Il développe une méthode de cryoconservation du tissu testiculaire, prélevant de petits fragments pour les conserver à ‑196 °C. Leurs recherches sont un excellent début pour éliminer les cellules cancéreuses résiduelles.

lexpress​.fr, 01/09/2025

Le magazine Parents clarifie plusieurs idées reçues concernant les enfants. Le professeur Tounian, pédiatre et nutritionniste, explique que les comportements turbulents des enfants après la consommation de sucre sont liés à l’excitation de l’événement, et non au sucre lui-même. Le professeur Samir Hamamah, chercheur à l’Inserm, affirme qu’il n’existe pas d’aliments miracles pour booster la fertilité. Benjamin Putois, également chercheur à l’Inserm, rassure que réveiller un bébé exceptionnellement n’est pas nuisible, et que laisser pleurer un bébé, selon son âge, peut être bénéfique pour son développement émotionnel.

Parents, 09 – 10/2025

TOPO Santé analyse les mutations des pratiques contraceptives chez les jeunes, révélées par l’enquête CSF-2023 Inserm-ANRS-MIE. Cette enquête souligne une transformation notable des comportements sexuels des 15 à 21 ans, avec une baisse de l’utilisation de la pilule et une montée des méthodes naturelles et du stérilet. Parallèlement, la contraception d’urgence est en hausse chez les lycéens. Ces changements entraînent une augmentation des IST, telles que la chlamydia, et des grossesses non désirées, exacerbées par une couverture vaccinale insuffisante contre le papillomavirus.

TOPO topo​-bfc​.com, 24/08/2025