Alcool chez les jeunes : lancement d’une nouvelle campagne de prévention
Le gouvernement a lancé, lundi, une nouvelle campagne de prévention contre l’alcool chez les jeunes, plus particulièrement sur la banalisation de la consommation. « 81 % des jeunes de 17 ans ont expérimenté l’alcool », note Santé publique France (SPF) dans un communiqué de presse. Intitulée « c’est la base », cette campagne vise à rappeler « les gestes simples à adopter pour se protéger et protéger les autres des risques liés à une surconsommation d’alcool ou à une consommation de drogue ». Les contours de cette campagne ont notamment été dévoilés par le ministre de la Santé Aurélien Rousseau sur X (ex-Twitter). « La santé publique, c’est définir des priorités et choisir des messages. Ils peuvent se discuter bien sûr… pas notre détermination à lutter contre ce fléau de santé publique », a‑t-il noté. Son message est accompagné de quatre affiches sur lesquelles il est notamment possible de lire : « Boire aussi de l’eau si on consomme de l’alcool, c’est la base » ou « Raccompagner tes potes s’ils ont trop bu, c’est la base ». Quelques courtes vidéos YouTube ont également été réalisées, dont une incitant à « penser à manger avant de boire de l’alcool ». Cependant, certains spécialistes pointent du doigt les mots choisis. Cette campagne « est un peu ambiguë », a estimé le président d’Addictions France Bernard Basset interrogé hier sur Sud Radio. « On ne parle pas des dangers de l’alcool, on ne dit pas qu’il faut réduire sa consommation ». « On dit quand vous buvez, prenez quelques précautions. C’est quasiment une incitation », a‑t-il également lancé.
LeParisien.fr, AFP, 26/09
Réduction des dommages associés à la consommation d’alcool, l’expertise collective de l’Inserm
Cancer et vieillissement : le rôle des lamines contre l’immunosénescence
Des chercheurs de l’Institut Curie et de l’Inserm ont apporté de nouvelles connaissances sur les liens entre cancer et vieillissement, en étudiant les cellules immunitaires dans le poumon. L’équipe suggère que cibler les ruptures de l’enveloppe nucléaire de ces cellules est une piste d’intervention thérapeutique dans les maladies liées à l’âge, notamment le cancer. Financés par la Fondation ARC, ces travaux viennent d’être publiés dans la revue Nature Aging. L’équipe de Nicolas Manel, directeur de recherche à l’Inserm et chef d’équipe à Curie, s’est appuyée sur un nouveau modèle expérimental de souris, chez lesquelles a été spécifiquement supprimée, dans les cellules immunitaires, l’expression du gène codant pour la lamine A/C. Les scientifiques ont constaté que les macrophages alvéolaires présentent de graves signes de fractures de leur noyau et des dommages au niveau de l’ADN. Moins nombreux et moins fonctionnels, ces macrophages partageaient des caractéristiques avec ceux des sujets âgés. Le déficit en lamine A/C augmentait considérablement le risque de cancer pulmonaire et sa sévérité. « Nos résultats ouvrent de nombreuses perspectives pour l’étude du vieillissement du système immunitaire provoqué par la rupture de l’enveloppe nucléaire et la diminution de son efficacité contre les infections et les tumeurs, dans les poumons, mais aussi dans d’autres organes », souligne Nicolas Manel.
Lequotidiendumedecin.fr, 26/09
Lire le communiqué de presse : Contrecarrer les effets du vieillissement et l’apparition des cancers : de nouveaux résultats prometteurs
En bref
Dans son édition Science et Médecine, Le Monde titre un article : « Le sport, un médicament universel ». Le journal explique que les bénéfices de l’activité physique sont prouvés en prévention et en traitement des cancers, maladies cardio-vasculaires, diabète, dépression… En France, la population est à la fois trop peu active et trop sédentaire, deux facteurs de risque pour la santé. « On va arriver à un tsunami de malades chroniques non pas à 50 – 60 ans mais dans la trentaine », redoute le cardiologue du sport François Carré, qui alerte depuis des années sur ces sujets. Le gouvernement devrait faire un pas en avant lors de la présentation du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), prévue ce mercredi, en annonçant une prise en charge de l’activité physique adaptée (APA) dans le domaine du cancer et du diabète.
Le Monde, édition Science et Médecine, 27/09
Les patients vont bientôt pouvoir effectuer en pharmacie un test diagnostic pour l’angine ou la cystite et dans la foulée, obtenir un traitement antibiotique si nécessaire, sans passer chez le médecin. Il s’agit d’une mesure proposée dans le prochain projet de loi de financement de la Sécurité sociale. Dès 2024, l’ensemble des 20.000 officines de France pourront délivrer aux patients de l’amoxicilline, après un « test rapide angine » positif, ou de la fosfomycine pour traiter des infections urinaires ponctuelles (soit plus de 80 % des cystites) à l’issue d’un Trod. A travers cette compétence étendue, l’exécutif cherche à lutter contre l’antibiorésistance dans un pays où la consommation d’antibiotiques reste parmi la plus élevée en Europe.
AFP, 26/09
Foodwatch, organisation non gouvernementale européenne, a mené une nouvelle enquête sur les produits alimentaires destinés aux enfants : parmi les 228 produits analysés, seuls 10 répondent aux recommandations de l’OMS. « Près 90 % d’entre eux ne devraient pas faire l’objet de publicité et de marketing auprès des plus jeunes », explique, à Sciencesetavenir.fr, Audrey Morice, responsable de campagne chez Foodwatch France. Et d’ajouter : « Dans un rapport sur la prévention et la prise en charge de l’obésité (novembre 2019), la Cour des comptes souligne la nécessité pour la France « de se doter d’une régulation normative de la publicité pour enfant ». D’autres institutions françaises comme l’Inserm, Santé publique France, l’Inspection générale des affaires sociales, ont aussi conclu à la nécessité de légiférer. Aujourd’hui, nos décideurs manquent de courage politique ». La majorité de ces produits ont été commercialisés par des industriels de l’agroalimentaire signataires d’un code de bonne conduite européen : l’EU Pledge.
Sciencesetavenir.fr, 26/09
Dans une étude publiée dans la revue Nature, des chercheurs ont découvert un nouveau type de cellules hybrides dans le cerveau, en plus des neurones et des astrocytes : l’astrocyte glutamatergique. Les chercheurs, qui ont mené leurs travaux sur des souris, qualifient cette cellule d”« hybride », car elle a à la fois les caractéristiques des neurones et des astrocytes. Les astrocytes glutamatergiques auraient aussi un lien avec la mémoire. En effet, lorsque les chercheurs ont inhibé la fonction de ces cellules, les souris avaient du mal à se souvenir des évènements. « Entre les neurones et les astrocytes, il y a désormais un nouveau type de cellules, explique Andrea Volterra, auteur de l’étude. Cette découverte ouvre d’immenses perspectives de recherche. Nos prochains travaux étudieront le rôle potentiellement protecteur de ce type de cellules contre les troubles de la mémoire dans la maladie d’Alzheimer, ainsi que son rôle dans d’autres régions (du cerveau) et d’autres pathologies. »
Pourquoidocteur.fr, 26/09